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zvezdoliki
26 juillet 2006

Les Esteves à l'hôtel de Soubise

Ce soir, beau concert du quatuor Esteves. Un programme plein de substance avec trois gros morceaux: l'opus 77 n°1 de Haydn, les 6 moments musicaux de Kurtag et le 4ième quatuor de Bartok.

l'opus 77 n°1 en sol: Après le 1er mouvement, d'une belle ampleur avec son thème de marche, le grand moment c'est le sublime mouvement lent, une forme sonate monothématique, en mib majeur, avec ses unissons et son thème harmonisé, ses oppositions entre confidences dans l'aigü et cordes graves. Je craque quand le violoncelle prend le thème en main, au debut du pont et à la fin de l'exposition. Scherzo rythmique, avec le violon virtuose dans l'aigu, et un trio en mib pris très vite. Finale foldingue avec une fin jouissive, comme souvent chez Haydn.

le Kurtag: une sorte de suite lyrique en 6 mouvements, les numéros pairs étant rapides et fantasques, les numéros impairs étant lents et funèbres. Dans 1 et 3 (la partie centrale de 3, plus exactement), Kurtag tisse des hoquets, mais ça sonne très différemment des hoquets du jpète-Ligeti, plus lumineux. Successivement:

  • Invocatio (un fragment)
  • Footfalls, un poème d'attente
  • Capriccio humoristique (très swing)
  • In memoriam György Sebök,une musique très forte et véhémente, (avec un do-sol-mi au violoncelle, étrange et repris par tous à la fin)
  • ... rappel des oiseaux... (étude pour les harmoniques), dédié à l’altiste Tabea Zimmermann, une étude de sons flûtés (avec les staccatos du violoncelle qui contrastent)
  • Les Adieux (in Janaceks Manier), adaptation d’un morceau extrait des Jatetok (Jeux) (avec des bariolages et des pizz)

Comme d'habitude j'ai bien aimé les pièces ludiques (3 et 5), mais l'hommage à Sebök m'a semblé aussi très fort. Il faudra un jour que j'écrive ce que j'aime chez Kurtag (la culture musicale et poétique qui nourrit son oeuvre, sans l'étouffer)

le Bartok. Le mouvement lent, si beau, m'a un chouïa déçu, mais les deux scherzos étaient très bien, et le finale ! quelle gifle ! ça fait du bien.

Et en bis: un mouvement lent de Mozart (KV575) démontre définitivement la supériorité de Haydn....

Add: 2 mouvements du Haydn dans la radio idoine

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24 juillet 2006

Ma Gay Pride cette année

Une Gay Pride de plus. Un peu les mêmes impressions que l'an passé : c'est de plus en plus politique, de moins en moins folklo. Nous avons remonté le cortège en deux bonnes heures, de Bastille à Luxembourg, avec *** qui m'a raconté sa première Gay Pride en 1988 : il paraît qu'il y avait un char avec de la musique de Haydn ! J'ai un peu de mal à y croire (ce n'était pUne Gay Pride de plus. Un peu les mêmes impressions que l'an passé : c'est de plus en plus politique, de moins en moins folklo. Nous avons remonté le cortège en deux bonnes heures, de Bastille à Luxembourg, avec *** qui m'a raconté sa première Gay Pride en 1988 : il paraît qu'il y avait un char avec de la musique de Haydn ! J'ai un peu de mal à y croire (ce n'était pas plutôt 1888 ? 1788?). Croisé une vieille connaissance avec une casquette UMP vissée sur la tête - et se déhanchant, en bonne logique, derrière le char de l'UMP (à mon grand regret je dois dire que ce char était moins glauque que celui du PS). Le char de prévention des MST ne prévenait pas réellement du risque de surdité (on ne peut pas cibler tous les ojectifs en même temps). L'attraction cette année était un char de footeux habillés en footeux mais agnès b, s'il vous plaît, très tendance. A propos, croisé petit P*** (avec une tête de teckel abattu et flanqué d'une copine militante), mais aussi le président de l'orchestre (à qui j'ai exhibé fièrement mon doigt de mémé bigouden pour qu'il soit bien clair que je sècherai intégralement le prochain week-end de répétition) et deux starpédéblogueurs (yes !).as plutôt 1888 ? 1788?). Croisé une vieille connaissance avec une casquette UMP vissée sur la tête - et se déhanchant, en bonne logique, derrière le char de l'UMP (à mon grand regret je dois dire que ce char était moins glauque que celui du PS). Le char de prévention des MST ne prévenait pas réellement du risque de surdité (on ne peut pas cibler tous les ojectifs en même temps). L'attraction cette année était un char de footeux habillés en footeux mais agnès b, s'il vous plaît, très tendance. A propos, croisé petit P*** (avec une tête de teckel abattu et flanqué d'une copine militante), mais aussi le président de l'orchestre (à qui j'ai exhibé fièrement mon doigt de mémé bigouden pour qu'il soit bien clair que je sècherai intégralement le prochain week-end de répétition) et deux starpédéblogueurs (yes !).

22 juillet 2006

C'est parfois dangereux de se laver les dents

Aujourd'hui, je n'ai trouvé rien de mieux pour me rendre intéressant (et pour occuper dignement une soirée de fête de la musique) que d'aller me faire faire aux urgences deux points de suture à l'index. C'est à la portée de tout un chacun. Cette après-midi, en cherchant ma brosse à dents dans ma trousse de toilette, j'ai posé le doigt avec candeur et insistance sur un objet coupant (mon rasoir). Après mon passage, les toilettes de la la gare de Waterloo ressemblaient un peu au Silence des Agneaux III. Dans le train, j'ai continué à faire sensation (ça giclait vraiment partout). Après appel au micro un étudiant en médecine américain (extremely charming, mais sans doute en tout début de scolarité) m'a fait un pansement très serré (je n'ai pas osé le contredire car il était vraiment extremely charming), qui a suscité un n'importe quoi ce pansement un peu plus tard dans la soirée. A Lariboisière, personnel sympa, compétent et débordé.

PS: Dans le même registre de logique imparable, je me rappelle m'être une fois cassé le bras en jouant au foot...

22 juillet 2006

La raison du plus faible, de Lucas Belvaux

Un film oscillant entre bouffonnerie et tragique, finissant en cinémascope avec Liège comme on ne l'a jamais vue chez les Dardenne. Un film sec et précis, plus que noir, sans espoir sur ce qui reste de l'"aristocratie de la classe ouvrière". Trois grands moments: 1) Le refus de Natache Régnier de rendre le scooter - et le refus symétrique d'Eric Caravaca d'accepter qu'elle garde le scooter, un choc frontal, sans issue; 2) La scène où Belvaux conditionne Semal (yeux fermés, j'ai dit); 3) le finale, lyrique, pas avare de biftons et d'hélicos. La critique a été rapide à descendre le film, moi j'ai beaucoup aimé, rien à voir avec le ratage du dernier Guédiguian. A ce propos, il y a un critère qui ne trompe jamais c'est la musique, celle de Riccardo del Fra est impeccable, à l'image du film, sans graisse, entre sous-sol et éther (contrebasse et violons dans deux tonalités incompatibles, avec un zeste de piano préparé).

21 juillet 2006

Nul besoin de plonger dans des nostalgies inutiles : tout ce qui est de la station balnéaire est affreux et l'était déjà vers 19

Il existe au musée du Havre une petite toile de Boudin, un groupe de dames marchant sur la plage miroitante, une traînée confuse d'étoffes et de visages féminins dans un paysage d'air gris et d'eau grise. La promenade à Scheveningue. Est-ce à cause de la désinence doucement étirée de ce nom prononcé à la française (car Scheveningen n'est qu'un nom néerlandais comme une autre) que cette plage est restée l'archétype de toutes les plages du Nord ? Vers le même âge, qui d'ailleurs n'est pas celui où l'on se souvient, au début de l'ère où l'automobile rendait les déplacements faciles, on a dû m'emmener, certains jours, tremper les pieds dans les flaques d'eau d'Ostende, ou encore sur la plage de Furnes ou celle de Boulogne. Mais rien n'en reste. De Scheveningue au contraire, que j'ai souvent revu, je retrouve à la fois mes souvenirs d'hier, d'avant-hier et ceux, que je crois miens, d'il y a trois quarts de siècle. Nul besoin de plonger dans des nostalgies inutiles : tout ce qui est de la station balnéaire est affreux et l'était déjà vers 1900. Les blocs d'appartements loués au mois ou à la saison paraissent plus nombreux qu'autrefois, mais certains sont des hôtels reconvertis. Des villas d'aspect martien aujourd'hui, hier encore d'aspect gothique, toute la laideur que peut produire la pompe bourgeoise, s'exhibent entre la plage et la route. L'énorme Casino était déjà là avec son orchestre de cuivres, à l'allemande, et la surabondance de ses mangeailles, que passait pour rendre indispensables l'air de la mer, qui creuse comme on sait. Juillet-août : durant les deux mois des Grandes Vacances, qui sont aussi ceux des déclarations de guerre ou des guerres qu'on ne déclare même plus, des autobus et des roulottes automobiles, de nos jours, des trains en ces temps-là, vomissent des hordes en quête de bon temps au bord de la mer.

Marguerite Yourcenar, Quoi? l'Eternité, pp 119-120

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(la petite Marguerite avec Egon von Vietinghoff, le fils de Egon et Jeanne, les personnages du livre)

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J'aurais peut-être dû relire mon Yourcenar avant d'aller à Scheveningen avec M** et J**.... Sur la ville, pleinement d'accord avec la Révérende Mère Supérieure (le pompon étant cette jetée couverte qui ressemble au choix à un satellite de Roissy ou à une rampe d'accès à une plate-forme pétrolière). Sur la plage, en revanche, je serais moins définitif, grâce notamment à des bars de plage très sympathiques et un environnement relativement préservé, pour peu que l'on s'écarte de la ville.

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18 juillet 2006

Ailey aux Archives

Vu le ballet Ailey, hier soir. Irrésistible, notamment le ballet inaugural, Night Creature (1974) et l'inoxydable Revelations (1960) (photo du bas) (La photo du milieu, c'est Ailey en 1955). Une danse décoincée, chaloupante, féline, souvent très drôle, parfois glissant sur la comédie musicale.

PS: Message à l'intention des générations futures: les places à 50€ sont une méchante arnaque; on n'y voit rien pour peu que le spectateur devant soit un malabar (ce qui arrive), et les places à 20€ sont à peine plus mal placées...

17 juillet 2006

Il n'ya pas que les grattoirs dans la vie....

...Quelques traces ici d'une journée à la Haye et sa plage Scheveningen (j'y reviendrai) - au programme barbotage, bars de plage et ce que Jasper nous a annoncé comme un festival de théâtreet que j'appellerais plutôt une kermesse. Et aussi d'une journée à Gand en pleine effervescence (et défigurée par Polé Polé, la fiesta tropical)

17 juillet 2006

Un grattoir pour facteur bruxellois

La photo est mal cadrée, mais en bas c'est un grattoir, bizarrement relié de façon organique à une boîte aux lettres, sans doute pour un facteur aux pieds crottés qui viendrait apporter un colis.... (deux sujets de thèse à mener :1) sur les formes de boîtes aux lettres - souvent, en Belgique et aux pays-Bas, une fente dans le mur et pas un objet séparé ; 2) sur les grattoirs: fréquence, utilité, etc.....)

15 juillet 2006

Retour sur György Ligeti

Quelques pistes d'écoute dans cette radio pour donner envie d'écouter Ligeti. C'est très loin d'être exhaustif, mais j'ai mis ce que j'aime, sans me soucier si c'était connu ou représentatif (j'ai zappé les années 60....). Il y a quelques oeuvres qui sont déjà passées dans cette radio; j'ai trié par date de publication.

  • la 3ième, charmante et célébrissime, des six Bagatelles pour quintette à vent (1953): le charme du mécanisme....
  • un bout du Premier Quatuor (1953-1954), la VIIième partie, on dirait le 7ième quatuor de Bartok, et on peut difficilement faire plus ludique.....
  • un choeur énigmatique, Éjsszaka (1955) (Nuit). Comme Schönberg, Ligeti est un grand compositeur pour choeur, avec une production magnifique et très variée.
  • le Hungarian Rock, une passacaille pour décoiffer Elizabeth Chojnacka - au clavecin (1978)
  • Un extrait du Grand Macabre (1978), c'est la passacaille (encore....) qui conclut cet opéra (Fear not to die, good people all! No one knows when his hour will fall ! And when it comes, then let it be !)
  • le premier mouvement du trio pour cor, violon et piano (1982) avec son thème de cor (tierce, triton, puis sixte) : une musique très tendre, qui se souvient de la sonate Les adieux de Beethoven.
  • le mouvement lent du concerto pour piano (1985), peut-être son chef d'oeuvre, avec ses solos de vents (ocarina) lugubres et mystérieux, ses catastrophes variées et ses contrastes de timbres suraigu/ grave comme chez le vieux Janacek....
  • l'Escalier du diable, dans le deuxième livre des Etudes pour piano (1988-94)
  • le mouvement initial de la sonate pour alto (1991-1994) dédiée à Tabea Zimmermann (le souvenir d'un très beau concert, sous le plafond bleu roi de la mythique salle du conservatoire, rue Sainte Cécile)
  • le n°6, Keseredés, de Síppal,Dobbal,Nádihegedüvel (2000); (encore un tube )
  • Et pour conclure, le 3ième mouvement, Aria, aksak, hoketus, du Hamburg Concerto (1998-2002) pour cor solo et orchestre de chambre, avec ses quatre cors naturels obligés.....
Pour aller plus loin, une bonne gare d'aiguillage ici.

14 juillet 2006

Speedy, de Harold Lloyd

Vu En vitesse, avec Harold Lloyd.

  • Celui où j'étais rigoureusement seul dans la salle
  • Celui ou un homard sème la zizanie à Coney Island
  • Celui où on bouge tout le temps avec Speedy
  • Celui où on évite toutes sortes de véhicules à l'intérieur d'un taxi déglingué puis d'un tramway à cheval
  • Celui où éclate une guerre digne de celle de Notting Hill

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