* Trop riche (limite écoeurant): l'orchestration de deux préludes de Debussy par Colin Matthews - la recréation de quelque chose d'assez simple, en plus compliqué. (un peu comme si un savant fou utilisait le CERN pour recréer une fraise (et une seule)) (Sentiment de trop plein exaspéré par les hochements de tête rapprochés de ma voisine, lancée comme une machine à vapeur). (Un peu la même impression avec les Valses nobles et sentimentales, de Ravel, qu'on programme trop souvent à mon goût).
* Trop bien: le concerto pour piano et vents de Stravinsky (il y a aussi des contrebasses et des timbales). C'est néo classique à fond, agaçant comme il faut et ça décrasse bien les oreilles après toute cette débauche de moyens. 1er et 3ième mouvements très rythmiques, avec changements de mesure partout, pleins de swing. 2nd mouvement: chorale avec trompette et timbales, magnifique et un peu vulgaire. Je peux enfin applaudir avec enthousiasme Jeremy Denk (qui est un grand pianiste mais aussi un merveilleux blogueur que ce blog a pillé sans vergogne, ici et là), qui joue cette musique avec beaucoup de naturel....
* Trop peu nécessaire: la dernière oeuvre d'Adams, City Noir. Une évocation de Los Angeles, la capitale du film noir. Deux parties, l'une plutôt dominée par des solos (saxophone, trombone, cordes à l'unisson, et même un petit solo d'alto); et l'autre, plus courte, finissant en apothéose dyonisiaque, où l'orchestre est traité comme une grande masse sonore. Tout cela est très séduisant mais n'ajoute pas grand chose à la gloire d'Adams, cet orchestrateur de génie.
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