Phaëton, de Lully
Auvity superstar (les autres de la bande à Rousset sont très bien, notamment Gonzalez Toro en Phaëton, Arquez en Libye, Druet en Théone, mais Auvity.... il est la rhétorique baroque, tout siemplement). Successivement, en emmerdeur qui vient titiller ce pitre de Protée (shortons: enfin, Protée, c'est fini, ces gamineries, raconte-nous plutôt la fin du film); en Soleil qui finit par déclencher l'épreuve de force avec son fils; en déesse de la terre qui "va se retirer en ses antres les plus creux", à la toute fin de l'opéra (à 2h36' du début ici).
Deux belles chaconnes: l'une orchestrale, à la fin de l'acte II; l'autre pour la lamentation de Théone. Une danse irrésistible à hémioles (Minkowsky y met beaucoup plus de gloss que Rousset). Les beaux choeurs (à l'acte IV celui avec le "Ne cessons jamais" fugué ; le choeur en S: Isis exauce nous, très réussi chez Rousset).
Livret (ici) baroque au possible. Evidemment, on se sent moins concerné qu'avec celui de Médée, mais on ne refuse pas une excursion au Palais des heures, là où trône le soleil.
(Phaëton tombe; le rideau aussi)
C'est que je finirais par aimer la musique de Lully, moi.