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zvezdoliki
30 janvier 2016

Gruppen à la Philharmonie 2

Au menu:

- Harvey: ... towards a pure land. Grand orchestre (celui des élèves du conservatoire, avec quelques solistes de l'EIC), beaucoup de sonorités éoliennes, d'irisations. Cordes très divisées, souvent à la limite de l'imperceptible. Quelques moments d'agitation dans une riche palette zen. L'oeuvre la plus séduisante du programme.

- Zimmermann: Antiphonen, pour alto et petit orchestre. Disposition spatiale intéressante, les violoncelles et contrebasses sont dispersés, deux groupes de percussionnistes se font face. Je suis un peu perdu dans le discours (je repère bien que I et V sont centrés sur une note, mais ne comprends pas où débutent III et IV, par exemple). Invasion de texte parlé dans IV (pas très convaincante). Mémorable solo de harpe dans l'extrême aigü.

- Stockhausen: Gruppen. Je suis incroyablement bien placé (grâce à Philippe[s]), au milieu des 3 orchestres. Ce qui compte, c'est que les 3 chefs puissent se voir, donc les musiciens des trois orchestres nous tournent le dos. Je suis tout près des clarines de l'orchestre droit (viennent-elles des Grisons?). Pas besoin d'utiliser finalement les bouchons qu'ont donné les ouvreurs. En tournant le cou assez vite, on peut voir comment les chefs se synchronisent, se désynchronisent.... On entend de la guitarre électrique; beaucoup de percussions, très variées et violentes; un grand climax de cuivres (avec crescendos qui tournent); des couinements de petite clarinette jouée par un très grand musicien.... Fin très curieuse, sur une note qui vit sa vie (hélas raccourcie).

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23 janvier 2016

Biennale 2016

Trop peu de quatuors (les quatuors avec piano, ça ne compte pas):

Lundi: Arditti (à V2 hipster)/ Manoury (Fragmenti) et Jerusulem (à alto en brun quand les autres sont en gris, la sécession menacerait-elle?)/ Chostakovitch 12 et Beethoven op 18 n°1. Fragmenti pas mal, comme du Kurtag ou des bagatelles, une succession de pages à idée unique. Beaucoup aimé le pas de vis de l'Accelerando (varié par des modes de jeu, avec toujours un instrument qui reprend un tempo plus lent). Chosta 12: celui avec un mouvement lent initial et les 3 mouvements suivants compactés (six jours plus tard, j'ai encore la rengaine du scherzo dans la tête; inquiétude: et si c'était une juste une musique vulgaire et dépressive?). Beethoven 1: ils prennent l'idée initiale en poussant (bonne idée), comme si c'était une question. Joie parfaite du finale, musique magnifique.

Jeudi: Artemis/ Bach-Piazzola (en trio à cordes), Schumann op 47 et Brahms op 60. Concert dédié à la mémoire de Friedemann Weigele. La période deuil touche à sa fin puisque le quatuor a annoncé le recrutement d'un V2. Perception un peu spéciale dans la mesure où le souvenir d'avoir joué le Schumann (avec déséquilibres cachés et écriture lacunaire dans le mouvement lent, et une jubilation un peu académique dans le finale) et le Brahms est encore tout frais.

Vendredi: musique française avec Batiashvili, Braley et G Capuçon. Je me sens comme un koala apeuré tellement ma voisine a l'air malade et sent l'eucalyptus. Retenons le trio de Ravel (le pantoum fait plaisir à voir) et, de Dutilleux, les strophes sur le nom de Sacher et Ainsi la Nuit, cet immense chef d'oeuvre. 

Dimanche: je me demande pourquoi j'ai pris ce billet, c'est Schubert 15 (ça va bien 5 minutes) et Chostakovitch 15 (un valium puis une balle dans la tête). On verra bien demain. 

MAJ du lendemain: très beau Schubert, tout de même (même si j'ai mieux cerné ce qui me déplaît: la virtuosité, le caractère non-démocratique de ces longues lignes mélodiques - qui ne sont déjà plus dans l'esthétique classique; ce qui m'a plu: les dos bécarre qui font tout chavirer dans le 2ième mouvement et le scherzo, âpre, avec des notes piquées mémorables. Quant au 15ième de Chostakovitch, même structure générale que le 12; mouvement lent initial (avec un thème paléolithique de 3 notes et un rythme dactyle.....), scherzo et marche funèbre bien kitsch (avec une série de 12 sons grimaçante - parce que - et une valse déteinte), et réminiscence de ces joyeux moments dans le finale. Note pour moi: éviter les derniers quatuors de Chostakovitch.

 

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