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zvezdoliki
14 février 2004

Buongiorno notte, de Marco Bellochio

Curieux sentiment de jubilation au sortir de ce film riche et vibrant qui évoque l'enlèvement d'Aldo Moro.

Disons que sans vouloir jouer les spoilers, le personnage central du film est une femme qui mène une double vie et qui finit par en sortir (là, je rentre en résonance, telle une cloche; dong, donc). Une histoire de conversion et de libération (même seulement par l'imaginaire): voilà pourquoi je jubile, sans doute. C'est quelqu'un dont l'imaginaire, un peu abstrait, est celui de la révolution russe et de la lutte antifasciste et qui finit par être sensible au personnage d'Aldo Moro, le prisonnier, l'homme abandonné qui écrit des lettres sensibles et ferventes et qui sait qu'il va mourir.

Il y a une très belle scène, très curieuse, filmée du fond d'un ascenseur qui s'arrête à tous les étages, où on voit des gens paniqués par ce qu'ils voient dans l'ascenseur (que le spectateur ne voit pas, lui; on imagine le pire, un cadavre ) et se ruer dans les escaliers. Le seul personnage à affronter de face ce qu'il y a dans l'ascenseur (je ne dirai pas ce que c'est), c'est ce garçon intuitif et courageux, qui a su voir l'héroïne et qui, sans rien savoir de sa deuxième vie, l'a comprise.

Voilà, j'ai l'impression d'avoir écrit des choses mièvres et humaniste cucul, je ne voudrais pas donner l'impression que le film l'est. Les chiennes de garde de l'extrême gauche n'ont pas aimé (trop psychologique, l'idéologie des BR inexistente), les cathos ne devraient pas aimer non plus (l'attitude de Ponce Pilate de Paul VI qui avait l'air autant en forme que JPII aujourd'hui, les funérailles à St Jean de Latran évoquant le Soviet Suprême dans les années 70), le public italien a adoré, à juste titre à mon sens.

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