L'or du Rhin (au Châtelet)
- le mib biotique du début: plus impressionnant live qu'en disque. On est pris d'un affreux doute géographique: la Moldau serait-elle un affluent (mineur) du Rhin ? - sur scène, une flèche/ faille, une lance; des jeux de lumière, et rien d'autre (et c'est bien ainsi). - Un humour (et oui, et oui, on a trouvé souvent cet Or du Rhin drôle) qui tourne au sarcasme. - Le tissu des thèmes. Les filles du Rhin -> Freia -> les Nornes (?) - Freia: ce violon (dégoûtant et bourgeois) qui discourt en solo, en mi mineur (aux antipodes du très loin du mib nourricier du début): pour peu on se croirait chez Mendelssohn (pique gratuite) pire: chez Strauss... - Le récit de Loge, vrai début du cycle: premier flash-back, la mémoire est enclenchée..... - le Niebelheim: des oompa-loompas au travail, qui ont très chaud avec leurs combinaisons, mais il n'y a pas qu'eux qui triment: l'orchestre produit du rythme (croche pointée-double- croche) en veux-tu en voilà. Le bruit de métal, plus proche des bruits de la nature chez Gustav que de ceux de la ville chez Edgard..... - Alberich, véritable vedette de la soirée, mi bibendum, mi diva. Une voix à faire pâlir (verdir) Wotan pour l'énoncé de la malédiction, dans une atmosphère de planète à l'air raréfié. On attend avec impatience le "Schläfst du Hagen mein Sohn ?" du Crépuscule. - la belle musique de la fin (en réb majeur): en haut, le Walhalla et sa pompe, en bas les filles du Rhin, dépitées et sarcastiques. Décidément dans cet Or du Rhin l'ironie n'est jamais loin. Vivement la suite.