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zvezdoliki
6 février 2006

Un Requiem de Mozart à la Madeleine

Vu comme Pascal le concert de l'Académie de Musique de JP Sarcos, jeudi soir. Pour un orchestre semi-professionnel (d'après ce que j'ai compris le résultat d'une scission du COGE, avec un encadrement de haut niveau), c'était d'une très bonne qualité; et le choeur, parfois un peu bas, avait de très belles couleurs et une vraie pêche.

Et (bouffée de jalousie) c'était plein ! En partie grâce au programme (bateau à souhait: Ecossaise de Mendelssohn + Requiem de Mozart). Mais aussi (et c'est à méditer pour nous qui cherchons de façon hystérique à attirer le chaland) grâce à un réel effort de réflexion pour mieux organiser et présenter le concert, conçu comme un véritable office funèbre. Avec des partis-pris forts: intervention du glas au début et à la fin, recentrage sur les parties originales écrites par Mozart (en remplaçant les parties de Süssmayr par du grégorien), arrêt du Lacrymosa au moment où Mozart aurait arrêté la composition, intervention cataclysmique du grand Cavaillé-Coll dans le Rex, coupure entre les morceaux avec des improvisations à l'orgue, lecture d'une lettre de Mozart. Résultat: le spectateur écoute avec plus d'attention, persuadé qu'il assiste à un événement exceptionnel. Et moi qui étais sorti exsangue de l'année 1991 en jurant qu'on ne m'y reprendrait plus, j'ai écouté avec plaisir ce Requiem (qui n'est pas et de loin mon Mozart favori).

En revanche j'ai copieusement somnolé dans le Mendelssohn, que j'aime pourtant énormément - précisons - à la fois pour l'introduction du 1er mouvement, pour ce beau mi mineur qui est la marque de fabrique du compositeur, pour le bijou rythmique du scherzo (une forme sonate miniature), pour l'énergie du thème du finale avec ses snapshots. Mais l'acoustique n'était vraiment pas adaptée à l'exécution d'une symphonie. En dépit de cela j'ai été très content de voir un concert à la Madeleine, en rêvant sous ces lampadaires à acétylène qui auraient pu être ceux d'une gare, à ce que Contant d'Ivry aurait fait de l'église, aux transformations voulues par Napoléon, aux funérailles de Chopin (le30 octobre 1849) et à celles de Marlène Dietrich en 1992....

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