samedi 22 juillet 2006

C'est parfois dangereux de se laver les dents


Aujourd'hui, je n'ai trouvé rien de mieux pour me rendre intéressant (et pour occuper dignement une soirée de fête de la musique) que d'aller me faire faire aux urgences deux points de suture à l'index. C'est à la portée de tout un chacun. Cette après-midi, en cherchant ma brosse à dents dans ma trousse de toilette, j'ai posé le doigt avec candeur et insistance sur un objet coupant (mon rasoir). Après mon passage, les toilettes de la la gare de Waterloo ressemblaient un peu au Silence des Agneaux III. Dans le train, j'ai continué à faire sensation (ça giclait vraiment partout). Après appel au micro un étudiant en médecine américain (extremely charming, mais sans doute en tout début de scolarité) m'a fait un pansement très serré (je n'ai pas osé le contredire car il était vraiment extremely charming), qui a suscité un n'importe quoi ce pansement un peu plus tard dans la soirée. A Lariboisière, personnel sympa, compétent et débordé.

PS: Dans le même registre de logique imparable, je me rappelle m'être une fois cassé le bras en jouant au foot...

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La raison du plus faible, de Lucas Belvaux


Un film oscillant entre bouffonnerie et tragique, finissant en cinémascope avec Liège comme on ne l'a jamais vue chez les Dardenne. Un film sec et précis, plus que noir, sans espoir sur ce qui reste de l'"aristocratie de la classe ouvrière". Trois grands moments: 1) Le refus de Natache Régnier de rendre le scooter - et le refus symétrique d'Eric Caravaca d'accepter qu'elle garde le scooter, un choc frontal, sans issue; 2) La scène où Belvaux conditionne Semal (yeux fermés, j'ai dit); 3) le finale, lyrique, pas avare de biftons et d'hélicos. La critique a été rapide à descendre le film, moi j'ai beaucoup aimé, rien à voir avec le ratage du dernier Guédiguian. A ce propos, il y a un critère qui ne trompe jamais c'est la musique, celle de Riccardo del Fra est impeccable, à l'image du film, sans graisse, entre sous-sol et éther (contrebasse et violons dans deux tonalités incompatibles, avec un zeste de piano préparé).

Posté par zvezdo à 22:22 - cinéma - Commentaires [0] - Permalien [#]
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