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zvezdoliki
28 novembre 2006

Deux fois l'escalier du diable

Une musique spectaculaire à regarder.....(il n'y a pas grand-chose à expliquer)

Francesco Libetta.....

....et Gregg Anderson:

dans la 13ième des Etudes de Ligeti, l'Escalier du diable

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23 novembre 2006

4*9=36

Quelle drôle de métrique !

Je n'arrive pas à me le mettre dans le crâne, c'est ballot....

C'est pourtant simple :

(1+3) + (1+3) + (2+4+3) + (2+4+3) + (2+3+1+3) + 1= 4+4+9+9+9+1 = 4*9 = 36

Trop fort ce Fauré...

(mais contrairement à mes plus folles espérances, c'est plus du Brahms que du Bartok, en fait)

Correctif: en fait les accents suggèrent d'autres parenthèses et c'est évidemment:

(1+ 3 + 1) +(3 + 2)+ (4 + 3 + 2) + (4 + 3 + 2) + (3+1+3+1)= 5+5+9+9+8 = 4*9 = 36

20 novembre 2006

Transparence

Ma collègue M*** : c'est elle qui vient au bureau en santiags et avec un T-shirt avec marqué ENJOY (à paillettes) dans le dos. Bref elle détonne dans le milieu et c'est à elle que d'autres collègues qui ont reçu une bonne éducation, eux, ont expliqué qu'on ne dit pas "bon appétit". Elle est fine mouche - enfin, je le crois, car elle a parfaitement détecté en moi sous le côté lisse le côté bottes rouges de Little Miss Sunshine. Elle a une façon irrésistible de me dire "Allons allons méchant garçon", à la Jeanne Moreau mais avec 50 ans de moins et sans l'odeur de clopes. Bref je l'adore et ce matin on papote ciné... je me creuse les méninges pour me souvenir de ce que j'ai bien pu voir ce week-end (je n'ai pas mon blog sous la main).... après quelques instants de poussive compilation (on est lundi matin, tôt), je me souviens: Shortbus. La tuile: c'est évidemment inracontable. Fine mouche comme elle est, elle comprend tout instantanément (ou je dissimule vraiment très mal): la compilation poussive PUIS l'impossibilité de raconter. Et me sort tout de go: ah, tu n'as pas vu Shortbus ? parce que c'est sexe, mais c'est sympa comme tout il paraît, j'ai hyper envie d'y aller, pas toi ?

19 novembre 2006

Cambreling dans Messiaen Ferneyhough Debussy Varèse à Pleyel


Un programme plus Festival d'automne tu meurs.

Messiaen: Chronochromie. Pas mon Messiaen favori. Très années 60. Mais séduisant par ses timbres. Comme je n'ai pas révisé avant, je suis largué et ne parviens pas à distinguer une Strophe d'une Antistrophe (les boules). De retour chez moi, je comprends enfin avec le disque: les Antistrophes sont les zones de discours habituelles chez Messiaen (phrases bien découpées, alternances de chants d'oiseau et de chorals aux bois), alors que les Strophes sont des zones régies par les séries de 32 durées qui ont tant contribué à la renommée de la pièce (en clair, à l'écoute, les zones de bordel absolu). Je retombe sur mes pattes, soulagé comme un veau à l'étable, quand on arrive à la monstrueuse Epode pour 24 cordes solistes.

Ferneyhough: Plötzlichkeit. Le Gongora de la musique contemporaine. Très spectaculaire, monstrueusement virtuose. Tout le bric-à-brac de la préciosité fin-de-siècle: les glissandi de cuivres, les percussions en folie.....Plus, comble de l'inouï, trois voix de femmes (!) perdues dans une scène bondée et se raccrochant à leur diapason comme les noyés à la bouée (mais on les entendra assez distinctement). C'est localement très beau, mais, mais, mais.....Le texte du programme (by B.F. himself) est un candidat assez sérieux à la convoitée palme d'or du charabia le plus obscur sans être automatique. Croyons en les vertus du copicollage (fiat lux):

En élaborant un agencement qui puisse frustrer constamment notre capacité acquise à inscrire un laps de temps perçu dans l'objet musical lui-même, notre capacité de synthétiser de manière satisfaisante, de faire se recouvrir intuitivement le temps écoulé et la substance pouvait peut-être être subvertie au point que le temps serait translittéré, tel quel, en une prise de conscience de son inadaptation à jouer le rôle qui lui était normalement assigné.

Debussy/Zehnder: 5 Préludes. On est très loin de la suggestion debussyste, avec cette orchestration qui ne recule devant aucun effet.... (pouet pouets pour la Danse de Puck).

Varèse: Arcana. Le grand tube que nous attendions tous. Oh oui, oh oui, plus fort, ENCORE plus fort !!!! La référence au Sacre (Add: d'ailleurs le thème de violoncelles d'Arcana me rappelle surtout celui de la la danse infernale de l'Oiseau de Feu avec son insistance sur trois notes) n'est évidemment que superficielle: le matériau n'est pas développé du tout dans le Sacre alors que Varèse cogne dessus, le tord et le développe dans une pièce longue et élaborée de 18 minutes.

(A part ça, ce serait bien que Mademoiselle Artefact reprenne son blog, non ?)

Add: Au même concert, Pascal a vu un envol de couscoussières géantes et bladsurb de la chrysoprase et du sardonyx.

 

17 novembre 2006

Shortbus, de John Cameron Mitchell

Une excellente surprise: Shortbus est un beau film jouissiftonique, souvent très drôle, aussi profondément humain, un film sur l'incapacité à toucher et à se faire toucher (et pas un vulgaire porno (ou un porno vulgaire)). C'est aussi un beau film sur New York, ses habitants et son électricité (courts-circuits, dérivations et oeufs téléguidés vibromassants). On sort de là revigoré et plein d'optimisme....peu importe si la fin est gnangnan...

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14 novembre 2006

Une somnambule en coulisses

Dimanche, entendu la Somnambule de Bellini depuis les coulisses du Théâtre des Champs-Elysées.

Content de voir ce qu'on voit rarement quand on va en concert. Ce que les Allemands appellent joliment la fièvre des lampions (Lampenfieber). Les tactiques pour la conjurer, grigris d'exorcistes, toï toï variés, petits coups à l'arrière du genou à la mode parachutiste (mais tu vas te jeter à l'eau, nom d'un chien). L'odeur de la poudre. Les conjoints, célèbres ou moins, sur le banc de touche, de l'autre côté de l'arène. Les solistes faisant les cent pas juste avant d'être mis sous orbite et s'éclaircissant la voix à la faveur d'un tutti un peu bruyant. Les mimiques du chef en gros plan sur le moniteur qui sert pour la banda en coulisses (fête lointaine, appels de cors). Et puis l'électricité du finale de la Sonnambula, avant la cérémonie des adieux..... (j'ai quand même le sentiment que c'est un métier sympa, musicien).

11 novembre 2006

Les grands yeux d'Alfred B.

Encore un petit garçon heureux comme un roi en Europe centrale:

(Krk ou la Moravie ?)

(je lis qu'il collectionne les masques grotesques et repense à la remarque de Laurent sur ses yeux vides quand il est revenu saluer)

10 novembre 2006

Brendel au Châtelet

Brendel au Châtelet, hier soir.

En première partie, Haydn: sonate en ré majeur Hob XVI-42 (celle qui commence avec un thème très éclaté + trois variations dont je me rends compte grâce à ce blog qu'il ressemble beaucoup au premier mouvement de cette sonate-là); puis la sonate en sol M D894 de Schubert (un travail sur le son plus qu'une sonate ?).

Mais c'est dans la seconde partie que Brendel a donné la pleine mesure de son génie, une combinaison d'humour et de sens aigü de la construction, sans esbroufe aucune ni aspérités. D'abord avec la magnifique Fantaisie de Mozart en ut mineur KV 475, dont Rosen écrit justement que son matériau, qui n'installe jamais les toniques, est impropre au travail de la forme sonate (même si cet opéra latent est fichtrement construit). Puis du même Mozart, le Rondo en la mineur KV 511, une musique d'une amertume étonnante. Et pour finir, un feu d'artifice avec Haydn et sa sonate en do majeur Hob XVI-50. On a repensé à Zygel dans le premier mouvement; le motif initial revient tout le temps ! Enoncé d'abord dans une version sèche comme un désert d'Arizona ou comme un jeu d'osselets, il revient en version "second thème" noyé sous la pédale et gonflé d'eau.....Brendel joue vraiment sans show off le finale avec ses bifurcations perturbantes, poétiques, imbéciles ou humoristiques. Et en bis, nous dit Laurent, retour à Mozart avec le très bel andante (en fa) de la Sonate n°9 en la mineur K. 310 pour conclure un récital centré sur les classiques.

4 novembre 2006

Zygel et la forme sonate

Vu jeudi soir la leçon de musique de Jean-François Zygel à la Mairie du XXième. Avec gast et son mari. (Incidente: j'ai vu le logiciel avec lequel gast lit mon blog: il fait rimer Barenboim avec babouin, c'est malin.) Revenons à Zygel et au thème de la leçon du jour, le sujet noble par excellence: qu'est-ce que la forme sonate. Un sujet traité de façon plaisante par un Zygel qui a le sens de la formule, et ne s'est pas dérobé devant la difficulté tout en ayant l'intelligence de détricoter toute définition trop stricte de ce grand cachalot blanc. Je retiens que la meilleure définition reste encore la plus vague: une forme sonate c'est une narration dialectique (ça pourrait plaire à certains comme lui qui voit des histoires partout).

Dialectique ? Entre un premier et un second thème, par exemple, papa/maman, yin/yang, guerre/ paix et autres fadaises à la d'Indy. Zygel fait justement remarquer que parfois le second thème, c'est le premier thème, dans une texture ou une ambiance différentes (cf la deuxième des Sept Paroles du Christ). Mais il revient un peu vite à l'analyse-à-papa-du-Conservatoire avec la 40ième de Mozart, illustrée avec des panneaux indicateurs "Thème 1", "Thème 2" brandis en chaloupant; et invite même le public - des fans de la 40ième dodelinant de la tête au moment des temps forts - à identifier le 2ième thème chez eux, sans pancartes ! Zygel évoque justement le théâtre à propos du style sonate, avec le Beethoven de la Vième symphonie. Mais en se cantonnant au 1er mouvement des sonates ou symphonies, il se prive de la partie la plus vivante et la plus étonnante du style sonate chez Mozart (n'importe lequel des airs ou des ensembles d'opéra....). Fin de leçon en beauté avec l'Inachevée de Schubert. J'en retiens que le thème du début de l'exposition (la ligne des violoncelles) ne sera développé que dans la partie centrale et la coda. Si je poussais le bouchon, je lirais ce premier mouvement comme une forme sonate en deux parties, dans laquelle le propos de l'introduction est varié et amplifié dans l'introduction d'une longue deuxième partie......

Avec ce genre de conférence, on voit les limites de la vulgarisation: se refuser à parler de tonique ou de dominante conduit à se priver de clés de compréhension utiles pour cerner ce qu'est une sonate. Sans trop faire technique, on pourrait peut-être dire qu'une forme sonate est un discours qui va d'un ici vers un ailleurs proche, puis retrouve cet ici dans lequel il finira par se maintenir (mais ce n'est pas très heureux, je vous l'accorde (j'avais d'autres propositions ici)).

3 novembre 2006

Dernière minute: on nous cache tout, on nous dit rien

Chez les gens bien élevés (vraiment bien élevés, enfin, mieux élevés que moi), on ne dit pas "bon appétit !". C'est plouc.

(Il y a en fait toute une liste de choses à ne pas dire. Bonne continuation, c'est pas gégène etc...... Mais pour le reste, j'étais globalement aware, ouf.)

(Sinon, évidemment, "enculé !" c'est à éviter; comme toutes les insultes ça crée surtout du tort à celui qui le dit).

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