Dame Felicity Lott au Châtelet
Magnifique programme (voir ici). Première partie allemande (que la chanteuse aborde dans une robe gris souris un peu japonisante, avec étole gris souris), textes de Rückert puis Goethe, musiques de Mahler puis Schumann (irrésistible Philine op. 98) puis Wolf (qui lui va comme un gant, notamment Kennst du das Land). Deuxième partie en francais (robe colorée et une étole orange puis parme), d'abord des Baudelaire, puis une séquence Yvonne Printemps prolongée dans les bis. Beaucoup à écouter (la voix n'est pas très puissante, mais tour à tour enjoleuse et pointue ; les pianissimos sont superbes, ourlés comme son petit dessus de demi-mondaine ; le timbre est doux/amer et convient bien à Wolf et Duparc) et beaucoup à voir: un sourire immense, à la Paredes, une gestion subtile des épaules, une gestuelle qui n'a pas peur du grotesque. Avec cette grande bringue mi-maréchale mi-cocotte, on se croirait dans un dessin de Toulouse Lautrec ou de Daumier.....