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zvezdoliki
11 février 2007

Amandine Beyer et Pierre Hantai dans Bach aux Billettes

Cinq sonates pour violon et clavier de Bach vendredi soir: un concert dont je suis sorti tout simplement heureux, c'est assez rare pour être mentionné.

Aux Billettes, une simple bougie sur scène, devant le clavecin, projette le crucifix sur la grande croix toute nue. Amandine Beyer et Pierre Hantai arrivent, on se croirait dans un tableau de La Tour. La bougie projette aussi l'ombre de la tête d'Amandine Beyer, énorme, un peu fantastique, sorte de méduse floue, toute en mouvement.

Ce ne sont pas là les seuls doubles de la soirée. Hantai fait sonner un lab, sur lequel s'accorde Amandine Beyer..... Et le programme débute par une sonate que j'entends en lab. Comme décidément il ya beaucoup de cordes à vide en lab, je décide que nous sommes en la, mais dès que ça module un peu, comme un canard sans tête je ne sais plus à quel étage j'erre.

Je suis resté captivé par la technique d'archet d'Amandine Beyer, cette façon de faire vivre les tenues sans que ça vire au chichiteux (comme c'est un peu le cas avec mon enregistrement avec Goebel), cette façon de faire danser la ligne mélodique.... le tout avec une sonorité très pleine, très ronde, très intime (jurant un peu avec le jeu très rentre-dedans de Hantai). C'était aussi simplement tout un spectacle que de voir le beau visage de la violoniste, à la Maria Joao Pires, ses sourires magnifiques quand une note tenue prend son envol, ou son regard malicieux pendant les interventions de Hantai.

Au menu: la la majeur n°2 (avec deux mouvements lents à pleurer); la mi mineur sans numéro BWV1023 (celle en 3 mouvements avec une intrada à bariolages, très virtuose, prise à toute vibure, une vraie émulsion de notes); la sol majeur (n°6), en cinq mouvements dont un où le violon se tait (la plus archaïque). Après l'entracte, la si mineur (n°1, avec un beau mouvement liminaire); et la do mineur (n°4) (sa sicilienne me fait grimper aux rideaux en ululant).

Je mets dans la radio et dans l'ordre du concert, l'allegro de la la majeur (qui donne une envie irrépressible de danser), le 1er mouvement de la mi mineur (baroque et virtuose), le 1er mouvement de la si mineur (avec ses tenues infinies) et le deuxième des mouvements lents de la do mineur.

Merci beaucoup Joël, et bonne fin de séjour en Inde......

 

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