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zvezdoliki
18 mars 2007

la générale du concert des 30 ans de l'EIC


Samedi 10h: c'était la générale du concert d'anniversaire des 30 ans de l'Ensemble Intercontemporain (où est allé bladsurb, le soir). 6 oeuvres, trois chefs: Eötvös (pour Boulez), Susanna Mälkki (pour Ligeti) et Boulez (pour le reste).

Messiaen: Couleurs de la Cité céleste. Une pièce pour cuivres, trois clarinettes et plein de percussions très résonnantes, dont un piano, des cloches de vache qu'on appelle cencerros, je crois, sans oublier des poêles à frire suspendues (dont on m'a dit le nom mais j'ai oublié, je suis vraiment gigablonde). Magnifique. Boulez a fait répéter des passages avec dong résonnants, justement, pour que le dongrésonne comme il faut (ni trop ni trop peu !).

Manoury: Passacaille pour Tokyo. Une longue pédale de mi bémol qu'on n'arrive pas à quitter. Passablement ennuyeux....

Ligeti: Concerto de chambre. Date de 1970, une période de l'oeuvre de Ligeti que je trouve difficile, mais au concert c'était magnifique, il n'y a pas un seul moment d'ennui. Une oeuvre monstrueusement virtuose.... et de plus en plus hystérique, un peu comme la Suite Lyrique. Le premier mouvement commence en sons flûtés, très doux, mais les contrastes s'accusent vite, mélange à la Janacek de noirceur et de lumière crue; de tenues blafardes et de coups d'éclat. Vers la fin du deuxième mouvement, les cordes entonnent en choral une musique populaire, dans l'aigü, très criarde, alors que les cuivres chantent. Le mouvement suivant est une machine infernale, très spectaculaire, avec des pizz arrachés, à la Bartok. Le finale est écrit avec des arabesques très très rapides que jouent tous les instruments, même le contrebassiste... qui s'éclate comme un petit fou.

Boulez : Dérive 2 et Mémoriale. Vraiment en plein dans l'esthétique baroque: que des trilles et de l'ornementation. La musique française aurait-elle oublié d'évoluer depuis Duphly ?

Schönberg: le Lied de la Waldtaube, même en version dégraissée, sonne avec une ampleur étonnante, surtout après Mémoriale, sa flûte et ses cordes avec sourdine de plomb..... Boulez dirige très lentement. Je flippe à mort, comme à chaque fois, pendant le tocsin (Sonne sank indeß, die Glocke Gradgeläute tönte.) Schönberg ou l'émotion !

Add de lundi soir: j'ai mis dans la radio-Ligeti le concerto de chambre et dans la radiotout court le Messiaen.

 

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