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zvezdoliki
29 avril 2007

j'ai vendu ma datcha

(enfin, à vrai dire, c'est ce matin que j'ai vendu ma datcha; cette après-midi j'ai vu les collages de Paradjanov et notamment deux Cènes : l'une avec trop de Jocondes et l'autre avec deux drôles d'oiseaux)

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28 avril 2007

quelques clichés d'Asie en vrac

Pas le temps de de développer, je pars encore, moins loin cette fois, retrouver les pendeurs de saucisse.... quelques clichés en attendant:

De la verdure à Singapour (juste au-dessus de l'Equateur)

Djakarta, juste en-dessous de l'Equateur

(même bande-son qu'à Istanbul, à heures fixes)

Vu à la télé indonésienne:

Makati, le quartier des affaires, à Manille

Toujours à Manille, des jeepneys

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26 avril 2007

la percée de Miss Royal n'impressionne personne à Manille....

.... où on a l'habitude de femmes de pouvoir, depuis longtemps. Je n'ai rencontré aujourd'hui quasiment que des dames, toutes à des postes importants. C'est un des héritages de la colonisation américaine, me dit mon accompagnatrice du jour. Une société d'esprit plus démocratique que ses voisines, soit, mais avec des écarts de revenus qui feraient passer la France pour un pays socialiste....


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Add: A Manille, j'ai mangé dans un restaurant nommé Chateau et nous avons été servis par une dénommée Minette.

24 avril 2007

Bouchon monstre à Jakarta

Normal: il tombe des hallebardes et tous les vélos/ solex et autres deux roues se sont abrités sous un pont, en plein milieu de la chaussée..

23 avril 2007

La première fois ou un barbu aux yeux de braise s'accroupit devant moi en marmonnant des trucs incompréhensibles

...c'est dans ce vol Qatar Airways Singapour-Jakarta et au fond c'est normal puisque j'ai l'idée idiote de tourrner le dos a la Mecque, comme tous les passagers de cet avion. A l'Est, toujours plus à l'Est, telle est ma devise !

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20 avril 2007

Une note à l'intention d'éventuels candidats au sentier E4 en Crète

Je mets en ligne une sélection de quelques photos de la partie randonnée de notre voyage en Crète. Un des meilleurs treks que nous ayons faits (grâces soient rendues à Visages). Une combinaison de beaux sentiers côtiers, de gorges profondes mais pas chaudes, une nature encore intacte, des villages peu accessibles échappant au tourisme de masse. Le balisage du sentier E4 est juste parfois un peu déficient (parfois de grands barbouillis en noir et jaune, mais souvent rien aux moments cruciaux, ou bien des cailloux partout). La principale difficulté provient des sols traversés (plages de galets, concrétions calcaires impossibles, éboulis dans des gorges). Je suis un peu long dans cette note, qui pourra peut-être donner des idées à certains.

  • Paleochora- Sougia: 6 bonnes heures de marche. Une assez belle balade côtière ; puis la traversée d'un col et d'un plateau aride couvert d'horribles lapiaz (éviter les talons aiguilles) ; le meilleur morceau étant les deux dernières heures: la descente sur les ruines de Lissos (la Grèce rêvée: un temple perdu au milieu d'une oasis) et l'arrivée sur Sougia, via une petite gorge.
  • Sougia- Gorges d'Agia Irini. 4 heures et demi de montée, mais douce (800-900m au total) ; c'est une balade que l'on peut faire en redescendant par un bus qui passe à 14h30-15h à Epanahori (22 km pour rentrer à Sougia à la descente par la route). Emballé par les gorges de Sainte Irène et leur végétation variée (le dictame - que l'on retrouve aussi en Vallouise-, des espèces de plantes grasses rouges dont je connais pas le nom, et puis des beaux platanes).
  • Agia Roumel-Loutro (ici le coup de maître est d'éviter Sougia- Agia Roumeli, de l'avis commun l'une des plus terribles portions du E4- on aurait d'autant plus tort de s'en priver qu'il y a de nombreux bateaux pour remplacer l'étape). L'une des plus belles étapes du trek (6 heures de marche). Après la traversée de la rivière Samaria (oups ! comment on fait ?), une belle marche vers la chapelle Agios Pavlos (à 1h30 d'Agia Roumeli), puis une traversée dans les pins. Il ya en suite une heure et demie plus aride, dans le vent, sans ombre. Mais le dernier tronçon est magique- les criques de Marmara et deux petits raidillons avant Loutro, la Terre Promise. Sur la fin, le sentier est assez acrobatique (ça ne m'a fait aucun effet mais ça en a refroidi plus d'un), à la limite de la varappe (mais ce sont des prises faciles).
  • Une boucle autour de Loutro (Anapolis et les gorges d'Aradena, 6 bonnes heures). Après une bavante en lacets très raide (650 m de dénivelé), on atteint un plateau riant, au pied de montagnes fraîchement saupoudrées de sucre glace (le sommet étant à 2400m). Au village d'Anapolis, desservi par la route (ce n'est pas le cas de Loutro qu'on atteint exclusivement en bateau ou à pied), on peut s'arrêter dans une taverne tenue par une grecque qui a vécu 3 ans à New York. Redescente par les gorges d'Aradena. Impressionnant mais très très aride et passablement pénible. Le ciel a failli nous tomber sur la tête ; il faut se méfier des lendemains de jours pluvieux et des chèvres qui gambadent avec insouciance dans les éboulis. Un retour en bateau est possible depuis les criques de Marmara, à l'embouchure des gorges d'Aradena.
  • Loutro- Hora Sfakion2 heures et demie avant le retour à la civilisation (bus pour Héraklion). A part les points de vue sur Loutro et Hora Sfakion, le clou est Sweet Water Beach, une plage avec des sources d'eau douce, sous des falaises impressionnantes. Le sentier qui permet d'en sortir présente des à-pics idéaux pour liquider discrètement sa belle-mère.

14 avril 2007

Ne touchez pas la hache, de Jacques Rivette

H comme:

... Elle a touché à la hache ; il lui a mis la fièvre, à cette biatche.... (Hum, désolé, c'était irrépressible)

... le pont entre la partie où elle se refuse et celle où elle s'offre (mais comment donc Buster Keaton avait-il fait la soudure dans Fiancées en folie ?)

... Judith sortant du Château de Barbe-Bleue/ Holopherne les yeux fermés, comme Eurydice. Prête à retrouver l'enfer du monde (sa mauvaise musique - son Boccherini pour Radio Classique, awful - et ses fausses notes)

... le couperet de l'Horloge, cette grande Faucheuse

11 avril 2007

Simone Boccanegra à la Bastille

Vu avec S. Simone Boccanegra, la reprise de la production de l'an passé.

Grâce aux efforts d'une certaine catégorie de personnel, nous avons bénéficié d'un traitement de faveur: une mise en scène réduite à l'essentiel, sans décors ni accessoires; et surtout une salle débarrassée des fâcheux fâchés de l'absence de mise en scène, ce qui nous a permis de nous installer comme des rois au 1er rang du 1er balcon.... et de profiter pleinement de l'une des meilleures partitions de Verdi.

Ce qui m'a le plus frappé, c'est l'orchestre, rutilant, inventif et étonnant comme chez Berlioz. Par exemple, dans le permier air d'Amelia au 1er acte avec ses figurations nocturnes. Dans l'incroyable fin du 1er acte, quand Boccanegra piège Paolo en le forçant à attirer sur lui-même une malédiction....cuivres, timbales et clarinette basse sont de la partie, on se croirait chez Wagner. Et aussi, un sens aigü du changement brutal d'éclairage, avec des musiques off qui contredisent l'orchestre de la fosse, comme chez Mozart: la bien-aimée est morte/ le Doge est élu, le mariage a lieu/ le Doge est empoisonné. (Je ne vais pas me risquer à raconter l'histoire; j'ai cru comprendre que Villepin séduisait la fille cachée de Mitterrand, et que du coup les éléphants empoisonnaient Youchtchenko (mais il se peut que je me trompe (ce doit être l'absence de mise en scène))).

Triomphe pour Dmitri Hvorostovsky, superbe (avec une voix un peu métallique): il faiblit juste ce qu'il faut, en un acte et demi. Méfiez vous de ceux qui vous ont fait roi, Franck Ferrari en Paolo notamment; Franz Josef Selig en Fiesco, un vrai ennemi, est moins dangereux, mais quel chanteur.... Moins emballé par les deux jeunes premiers: le ténor (Stefano Secco, physique à la Danny de Vito) est un bon ténor italien (mais un ténor italien, c'est ça l'ennui) et la jeune première, Olga Guryakova, accorte et court vêtue, a du coffre mais un timbre peu à mon goût.

5 avril 2007

Brahms/ Brahms au Musée d'Orsay...


... ce soir (et non Brahms / Fauré comme annoncé, tant pis pour moi qui salivais comme une bête à l'idée du 5+5+9+9+8).

J'ai roupillé comme un retraité pendant la sonate en sol op.78 pour violon et piano : encore unemusica practica plus amusante à jouer qu'à écouter ? En revanche, j'étais remonté comme une pendule pendant le trio opus 87 en do majeur, un chef d'oeuvre de bout en bout.

Magnifique mouvement lent: un thème hongrois (un peu populaire) et ses cinq variations. Le thème ressemble un peu au lassu des variations sur un thème de Haendel: le piano s'oppose avec des contretemps systématiques aux deux cordes, de façon si virulente qu'on ne sait plus trop où est le bas et le haut (et où sont les temps forts). La fin est d'une amertume saisissante; après une variation majeure, le thème revient en mineur, mezza voce, crépusculaire.

La fin du finale (sa coda) est l'une des plus efficaces que je connaisse chez Brahms. Le thème du finale a un petit côté lapin Duracell avec sa pulsation haletante. A 1'30'' de la fin, ça se calme, on converge vers do, on sent donc la fin, le piano devient nébuleux (dormez ! je le veux). Mais Brahms orchestre une poussée graduelle vers l'aigü, comme une pile qui se recharge, à coups de contretemps qui se prolongent, de tensions harmoniques à résoudre; évidemment, la façon dont il décharge tout cela est proprement irrésistible - et déclenche à juste titre l'enthousiasme du public. Cette coda est presque aussi belle que celle du 1er mouvement du 1er quatuor opus 51 (à 7'07"), autre grand moment d'électricité (avec son violon hystérique dans l'aigü).

(En bis un tube, extrait du trio Dumky de Dvorak. Des personnages bien typés qui ne communiquent pas entre eux, un peu comme chez Janacek, la violoniste (Isabelle Faust) avec ses croches piquées, le violoncelle lyrique, lyrique de Marc Coppey.)

(Dans la radio: les 2ième et 4ièmes mouvements du trio, suivis l'un du lassu et friss des variations Haendel, l'autre du 1er mouvement de l'opus 51)

 

1 avril 2007

Une rencontre

Vu Renaud Camus himself à l'occasion de la présentation de son Journal de Travers (à paraître), à la très aimable invitation de ma Zette qui avait réuni pour l'occasion une théorie de blogueurs à profils, ma foi, pour le moins variés.

Le livre (sur lequel le chat s'est rué) est manifestement plus proche du Journal, disons, de Matthieu Galey que du Sprechgesang de Travers 3 entendu il y a quelques mois. Il fait partie de cette partie de l'oeuvre de Camus (les journaux techniques ou chroniques) qui devrait plaire dans le milieu (si j'en crois un Camus amusé qui a annoncé une critique positive dans le prochain Têtu, même si le motimbitable y sera lancé....). Je ne crois pas être le seul à me souvenir que l'acronyme du GAGE (ce groupe à qui je dois - indirectement - d'avoir connu le chat) était un hommage aux Notes achriennesde Camus....

L'écrivain, qui ne se laisse pas facilement assigner à une case bien déterminée, m'intéresse à vrai dire surtout par son goût pour l'hypertexte ((susurré) Délivrez nous, Seigneur, de ces parenthèses pataudes) et sa fréquentation de la musique (Tristan et transit c'est la même chose: on s'en doutait un peu quand même mais ça va mieux en le disant).

A part cela, je ne me suis toujours pas remis de cette révélation majeure: le nombre des hétéronymes de Guillaume Cingal est fini. Par ailleurs, j'ai appris qu'il vaut mieux avoir un oeil de lynxquand on habite en face du Pied de cochon.

Dans la radio (je vous laisse juge de la cohérence avec ce qui précède): un bout du Psalmus Hungaricus, décidément la musique de ce week-end, chanté en allemand (donc de travers, mais magnifiquement) par Ernst Haefliger (Oh, qu'il serait plus aisé de supporter ces tourments si j'étais persécuté par des ennemis)

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