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zvezdoliki
12 mai 2007

L'affaire Macropoulos à la Bastille

Revu l'affaire (enfin, la chose, la formule, le secret) Macropoulos. Anja Silja campait un monstre sacré, Angela Denoke est d'une séduction plus animale, directe. Une soeur (grand-mère ? aïeule ?) de Lulu, avec toute la ménagerie qui va avec : un King Kong, une jeune chanteuse en mal d'identification, comme dans All about Eve, des quinquagénaires fous d'amour. Le marché conclu avec Prus (à grands renforts de timbales) rappelle la brutalité de la scène du Tambour Major, dans Wozzeck. Makropoulos a plus d'excuses que Lulu tout de même: elle séduit pour une lettre un père et son fils (qui se suicide, au passage) mais elle a eu une affaire vraiment sérieuse avec leur arrière arrière grand-père

Elina ne s'intéresse - comme nous - qu'à la musique de 1827 et de 1585 (+ 16). Je lis (car je ne l'entends pas, je n'entends ici que du Janacek, du meilleur Janacek, le vieillard amoureux fou d'une jeune femme) que les fanfares du prélude figurent pour Janacek la musique de l'époque de l'empereur Rodolphe (Schütz ou Gabrieli ?). Mais quelle trace reste-t-il alors de la musique du contemporain de Pepi Prus, Ludwig van ?

Curieuse expérience d'auditeur, comprendre quelles situations illustre une musique déjà connue. On a quelques surprises. Je n'avais pas souvenir qu'à l'acte III, la révélation du secret se faisait sur une musique aussi acide (un thème de toccata entrelardé des éclats de rire d'une femme saoule). Cette scène conduit à une séquence apaisée, lyrique, par laquelle EM finit par accepter de mourir (car elle est grillée avec toutes ces manoeuvres grossières). Scène magnifique dans la mise en scène de Bastille, glissade dans une piscine froide, minérale.

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