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zvezdoliki
10 mai 2008

Quand un basson vient à bout d'une nuée de moustiques (trop fort)


Je lis ceci qui est bien vu dans Vignal au sujet d'un passage déjà évoqué de la 5ième de Sibelius:

"Les valeurs de notes diminuent et s'égalisent progressivement, ce qui transforme la couche thématique des cordes en un champ indifférencié sans mélodies ni rythme. Plus la musique s'anime au plan microscopique, plus elle devient statique au plan macroscopique! Pike compare ce processus annonçant la musique électroacoustique à l'effet visuel obtenu lorsqu'on observe une roue tournant de plus en plus vite (à un moment donné, la roue semble s'immobiliser) et Luyken à un effet de zoom. A cette couche de cordes puis à ce champ se superposent d'autres vestiges (...) énoncés d'abord de façon fragmentaire aux clarinettes et au premier basson affettuoso, et ensuite en une longue et sinueuse "ligne mélodique" avec chromatisme et syncopes au seul premier basson, lugubre puispatetico. Le champ de cordes évolue decrescendo jusqu'à la nuance piano (sensation d'éloignement) et la ligne de basson, simultanément, en crescendo jusqu'à un triple forte sur un mi bémol tenu (sensation d'approche). (....) La ligne thématique flottante, fantomatique et peu personalisée du basson solo risque d'abord de se faire absorber par le champ de cordes, quant à lui dépersonnalisé, mais contre toute attente elle sort renforcée de cette confrontation-coexistence. Tenu triple forte, le mi bémol de cette ligne parvient même à faire taire le champ de cordes." (c'est moi qui grasseye, plein de gratitude et de soulagement)

Plus loin, au sujet du sursaut qui suit, il écrit: "Frappée dans la sous-partie précédente d'inertie, comme en hibernation, la musique s'étire, comme un ours blanc au réveil".

 

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