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zvezdoliki
19 mai 2009

Rameau/ Grisey, à la Cité

Rameau: ouverture de Zaïs et assortiment d'airs et de danses extraits de Hippolyte et Aricie. L'ouverture de Zaïs est une figuration du chaos, encore plus distendue qu'un des airs équivalents, dans les Boréades:

Accessoirement c'est une plaisanterie à la Haydn, où l'auditeur se demande où sont passés ses repères. Dans l'assortiment qui suit, un peu trop fourni à mon goût, je retiens un bel air avec hoquets des flûtes.

GriseyModulations et Partiels (deux épisodes des Espaces acoustiques). Emballé par Partiels: musique chambriste, mais avec des effets violents et contrastés. Début mémorable, avec les coups de boutoir de la contrebasse, qui se transmettent au tuba, aux bois puis aux cordes; un complexe de sons extraordinaire qui se transforme lentement. Beau moment ourlé à deux flûtes (prolongeant une dentelle des violons): Mälkki compte avec les mains, j'imagine la difficulté de mise en place. Comme souvent chez Grisey, on entend l'orchestre ronfler, grogner, respirer, comme un grand corps agité. La pièce finit sur des accords énigmatiques auxquels se superposent des bruits aléatoires des instrumentistes (comme un orchestre amateur dissipé, suivez mon regard). La lumière tombe et se concentre sur le seul percussioniste, armant ses cymbales (sans les faire sonner, contrairement à la fin de Modulations), comme un Christ déployé dans sa niche. Moins séduit par Modulations, une musique pour 33 musiciens. Le début est aussi agressif que du Messiaen des années 60, et la suite m'a rappelé le Ligeti que je n'aime pas, celui des nappes sonores des années 70.

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