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zvezdoliki
29 mai 2009

La mala educación, de Almodóvar

Envie pressante d'Almodóvar(s), revu avec emoción La mala educación.

A la deuxième vision, on fait moins attention à l'histoire à la Ville dont le Prince était un enfant et davantage à l'éblouissante structure du film.

Trois strates temporelles: en 1980: l'histoire d'un jeune homme qui se fait passer pour son frère auprès d'un cinéaste pour obtenir un rôle dans son film; en 1977, l'histoire de la fin de son frère, imaginée comme un scénario de film, forcément erroné, puis racontée en 1980 (illustrée par des acteurs différents) par les vrais protagonistes de l'affaire; enfin, et c'est là le film le plus secret et le plus fort - le souvenir du film dans le film - , dans les années 50, l'enfance de ce frère. A cela il faut ajouter maintenant une quatrième strate: celle qui fait que, comme dans les films de Fassbinder, le spectateur retrouve de film en film les mêmes acteurs, et là, en particulier, ici, retrouve le cinéasted'Etreintes brisées sous la figure du prêtre défroqué, amoureux un peu gauche du cadet après l'avoir été du frère aîné, longtemps auparavant. Il est difficile de caractériser ce personnage du prêtre défroqué comme un salaud; ces strates multiples brouillent le petit confort moral du spectateur.... (et ce doit être une des raisons pour lesquelles le film a plutôt déplu).

C'est aussi un film de l'amour non partagé, comme en témoigne la scène de la piscine: désir à sens unique, mouvements de corps qui ne se rejoignent jamais, l'un debout sous l'eau, l'autre allongé, sur terre. Où le spectateur comprend inconsciemment que ces deux-là ne s'accorderont pas, que cet Ignacio qui veut se faire appeler Angel est un imposteur.... il en aura la confirmation consciente plus tard.

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