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zvezdoliki
10 décembre 2009

Bach/Eisler par Goerne et alii au TCE

Comme il s'agit d'un concert, intéressons nous à la chorégraphie: le chanteur s'enroule en des torsades baroques (sur glauben, par exemple) ou manque de s'envoler, tandis que la violoniste a de très subtils mouvements de rotation (on dirait qu'elle est composée de plusieurs sphères de diamètre différents posées les unes sur les autres). Les autres musiciens sont assis, un peu chavirés par tous ces mouvements (et se raccrochent souvent à l'archet de la violoniste). Au fond, quatre chanteurs chantent sporadiquement un choral.

Du Bach d'abord:

* Der Friede sei mit Dir BWV 158: une cantate très courte avec un air de bravoure pour le violon solo - qui fatigue le baryton ("Welt, ade, inch bin müde") et, bien davantage, le choeur (qui chante, détaché du monde, un choral lointain)

* Ich will den Kreuzstab gerne tragen BWV 56: celle avec l'air à envol initial (Ich will den Kreuzstab...) et le mélisme accablé (traaaaaaaaaaaaaaaagen); et aussi un bel air avec hautbois solo.

* Ich habe genug BWV82: celle comme une symphonie en trois mouvements avec une immense aria existentielle pour commencer, une allemande-berceuse au milieu, et une gigue pour finir.

L'homme à la voix engorgée et assez grise enchaîne sans interrompre (c'est la permanence de l'expérience existentielle allemande) sur un cycle de Eisler, sept chants sérieux (avec orchestre à cordes). L'épilogue est sirupeux et raté, mais le reste est intéressant, parfois spectaculaire. Goerne (que je n'avais pas trop aimé dans le Hollywood Songbook, à l'auditorium du Louvre, il y a longtemps) est ici à son meilleur et chante cette musique avec une humanité bouleversante.

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Commentaires
T
I have been visiting various blogs for my term paper research. I have found your blog to quite useful. Keep updating your blog with valuable information...Regards
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G
Nous étions dans les étages...<br /> <br /> (C'était fort beau... le sentimentalisme d'Eisler tempérait heureusement la franchise de Bach. Et puis la transition était magnifique de l'expectation joyeuse qui termine "Ich habe genug" à la rétrospection nostalgique du Hölderlin, selon Eisler, qui suivait.)
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Z
j'étais planqué au fond d'une loge (on voyait et entendait très bien) mais à l'entracte j'étais visible, Paris-B et palpatine seront témoins; ça t'a plu?
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G
Où étais-tu ? on ne t'a pas vu...
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