Were the world mine (une critique constructive pour un film vu en compagnie de trois uniques spectateurs)
Le film résumé dans le style inimitable de l'Officiel des spectacles : "Un lycéen marginalisé par son homosexualité découvre la recette d'un philtre d'amour. Il l'essaie sur celui dont il est amoureux, puis sur les élèves, les habitants de la ville.... Le philtre fait tomber les gens amoureux... de personnes du même sexe." ça ne peut être totalement mauvais, non? Eh bien, c'est une adaptation un peu fofolle du Songe d'une Nuit d'été, très réjouissante, mettant en scène un Puck adolescent gay qui fiche le boxon dans une ville à périr d'ennui au fin fond des Etats-Unis en faisant gicler du suc magique sur les yeux de Titania de victimes bien trouvées. Les scènes de comédie musicale sont d'un mauvais goût achevé mais la partie satire de la vie provinciale, moins acide que du Waters, est bien enlevée et très drôle. J'avoue entre autres que voir un prof de rugby déclamer du Shakespeare en roulant des yeux énamourés pour un proviseur quinquagénaire m'a bien amusé. La critique a snobé avec une belle unanimité ce délicieux petit film qui m'a consolé d'avoir raté The Fairy Queen....