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zvezdoliki
19 avril 2010

Un week-end de fête (parce que le monde doit savoir)

Voilà... c'est fini. Cela a été un beau moment de cristallisation, à plusieurs titres: d'abord parce qu'un concert est toujours le moment où les musiciens se rendent le plus compte des beautés des partitions qu'ils jouent..., et aussi parce que c'était le premier concert d'orchestre de l'association (il ya un an, nous étions loin d'imaginer une pareille fête). Un beau moment que nous avons été heureux de partager avec les amis qui sont venus nous voir. Résumé (parce que le monde, oui, le monde, doit savoir)

Vendredi soir. C'est la générale, avec du public. Début de panique quand je vois, dans le public, une grande perche de prise de son vaciller. Ouf, il y a quelqu'un à quatre pattes qui maîtrise la situation. Paule a fait sauter les plombs avec toutes ses quiches: le buffet est très intime avec toutes ces bougies, c'est parfait pour un complot schubertien. Je suis fasciné par les couilles vertes en peluche qui trônent au premier plan de l'excellent buffet. C'est très très joli, évidemment, mais est-ce un machin pour déstresser? Ce n'est pas nécessaire, en tous cas ça donne une envie irrépressible d'aller palper. Côté musique, nous sommes encore timides (c'est affreux! j'entends toutes les notes que je joue), mais ça va venir.

Samedi. Je m'affaire à une tarte aux poires, en veillant à ce qu'elle soit bien cuite. Raccord à 18h30: il y a deux-trois passages à améliorer (tu m'étonnes). Dans la bio de Pierre (qui continue de me faire glousser, c'est malin), je me rends compte que Klari a coupé des passages cruciaux (par exemple Pierre a délaissé sur le tard les "superordinateurs et autres gadgets sans avenir pour le métier sérieux de violoniste" tout comme M. Hamel père ne s'était orienté vers la médecine qu'à l'âge de trente ans: une famille, donc, de vocations tardives). J'en vois quelques uns, surtout dans les premiers rangs, qui ont la fièvre des lampes. Moi, pas du tout.... je me repose aveuglément sur Djac (notamment dans le fuckin' larghetto). Juste avant de monter sur scène nous nous gavons de délicieux petits knackis, samossas et autres quichelettes made by Paule and Marie-Pierre. C'est qu'avec toutes ces notes.... ce n'est pas de refus, hein. Et nous veillons à ce que les vents n'en prennent pas (rapport aux (h)anches). Je sens B. (dont la maman, ce douloureux problème, est "flamboyante") d'humeur badine. Marc est un modèle de zénitude, c'est zénial. Aime-t-il les tulipes roses? Dans le largetto du Beethoven: comme c'est bon de se faire masser l'échine par les doux ronronnements des bassons (mesure 26). Pause: excellent pain d'épices aux écorces confites (par Ivan, à qui je demande la recette). Schubert: la liesse populaire est telle que nous reprenons le menuet et la sublime fin du sublime finale. C'est fini: il faut supprimer toute trace du culte de Marc K., et remettre l'autel à sa place.

Dimanche. La salle du complexe liturgique où nous sommes changés la veille est occupée par un gang de Philippins en adoration (il y a aussi une odeur de pizza, ça doit faire partie de l'exercice mystique; il y a aussi une musique très entraînante, tagalog et castagnettes; si on monte Carmen à Manille, on pensera à eux). Nous croyons bien faire en panachant chaises beigeasses et orangeasses, mais le Président est très chatouilleux sur les questions d'harmonie visuelle; ce sera du beigeasse pur et sans compromis, à l'image des Concerts gais. A l'entracte, mélange improbable de nageurs, de très très anciens du RSO, de blogostars et de mères. En bis, nous reprenons ce merveilleux moment du développement du finale, où le thème inquiet du début s'illumine en la majeur, au basson et au hautbois avant d'aller cavalcader ailleurs et changer de couleur. Vivement le deuxième concert gai.

lamajeur

Add1: le moment de vérité ici avec deux extraits du concert de samedi

Add2: Aussi: ici et .

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Commentaires
C
hmmmm<br /> j'adore ce genre de post...<br /> encooooore!
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K
la célèbre fièvre des lampions ?! Oh, je ne te le dire pas fais !<br /> <br /> Dire que je ferais n'importe quoi pour le rejouer maintenant, ce fuckin' larghetto. A défaut, j'écoute en boucle le programme du concert, maintenant...!
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Z
virgile> palpitant? le mot est mal choisi pour la 4ième de Schubert, qui palpite un peu trop à mon goût (avec des accents mal placés qui te font vite frôler la sortie de route). Pour le reste, vaste et récurrent débat. J'apprécie aussi de pouvoir écouter mes petits camarades et je crois avoir eu dans cette session aussi ma dose de traits bizarres à l'alto (quand je me souviens de ceci http://zvezdo.canalblog.com/archives/2008/03/02/14992300.html<br /> <br /> je me dis que les traits de parties intermédiaires sont vraiment là pour figurer l'excitation stérile d'un moustique énervé par une saison balnéaire pourrie sur la Baltique). Chez les classiques, il n'y a pas matière à s'ennuyer, dans la mesure où tout est organique. La 8ième de Bruckner, c'est sûr, il vaut mieux l'avoir en poster, dans son garage.<br /> <br /> Zette> sur ton mail! (le pain d'épices des stars)<br /> <br /> etnobofin> tu vois, il y a des avantages à être au fond (mais c'est vrai que je me laisse facilement distraire par tout ce qui bouge ;-))<br /> <br /> Edouard> Merci encore Edouard pour ton soutien!
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É
Félicitations à tous les participants de ces concerts !
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E
Brillant résumé d'un weekend de concert bien chargé! Ton billet m'a fourni de quelques détails que j'ai loupé: ces anglophones du dernier rang, nous, on ne remarque rien... par exemple le désastre à peine évité de la perche des micros, je n'ai pas vu du tout. Mais le fuckin' Larghetto, c'était franchement tres beau.
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