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zvezdoliki
16 septembre 2010

Concert d'ouverture de saison à l'orchestre de Paris

C'était mercredi soir. Deux morceaux qu'on n'entend pas si souvent:

La Péri, de Dukas. Le mi majeur du faune endormi.... et, comme dans Ariane, une série de variations en forme d'exercice d'orchestration.

Kullervo, de Sibelius. Du jeune Sibelius. Une histoire d'inceste: sur la route, un jeune homme tente de séduire trois jeunes filles; il parvient à ses fins avec la troisième....qui se révèle être sa soeur. Une sorte de symphonie en arche, en cinq mouvements: le troisième mouvement, la longue scène de l'inceste, avec choeur et solistes, est encadré de deux pièces de genre, pour orchestre seul: le n°2, la jeunesse de Kullervo, est une pavane lente à 3 temps, et le n°4 une scène de bataille irrésistible. Les deux mouvements extrêmes sont très étranges, notamment l'introduction, qui démarre par des rythmiques flottantes et indécises et se dénoue en un choral-massue, préfiguration d'une issue tragique. Le mouvement central (c'est Peter Mattei dans la belle version en lien, il est autrement plus investi que le baryton de mercredi qui était un peu terne) fait toujours un choc, avec la scansion à l'unisson d'un hénaurme choeur d'hommes, sur des rythmes irréguliers à 5 temps, le tout dans une atmosphère de fête villageoise (comprendre: les cordes graves tricotent, pendant que les villageois fricotent). C'est un mouvement à blamblam: un des grands moments est la transition entre le long récit de la soeur et la prise de conscience du frère. Toute l'oeuvre fourmille d'idées musicales.... c'est une oeuvre que j'aime vraiment beaucoup.

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