Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zvezdoliki
27 septembre 2010

Je m'améliore. Si, si.

Alors même que j'en brûlais d'envie, que ça me démangeait de toutes parts, je me suis ABSTENU de dire à ma collègue Trucmuchette, celle que j'aime pas trop et ne rate jamais une occasion de manifester toute son inébranlable et enthousiaste admiration ne serait-ce pour le plus médiocre de ses supérieurs hiérarchiques, au moment où elle s'est assise juste en face de moi avec sa robe ras la touffe, eh bien donc, héros que je suis, je me suis abstenu de lui dire:

"- Eh, Trucmuchette.... tu as ENCORE oublié d'enlever ta culotte".

(je ne sais pas, sans doute un reste d'éducation, enfin vraiment quelque chose de  diaphane et très éloigné)

Publicité
26 septembre 2010

résumé des épisodes précédents

- La mort de Christophe Bertrand: des hommages ici et là (un Frédéric Mitterrand particulièrement ému) on peut écouter un peu de sa musique, avec ses spirales ligetiennes, sur son site. Je n'ai jamais entendu sa musique en live, mais j'avais eu un échange de mails avec lui à l'époque de mon ancien blog, un échange qui s'était terminé abruptement, je ne sais plus pourquoi; sans doute un mot de travers de ma part (comme ça m'arrive souvent); je me souviens que nous avions discuté de la solitude du compositeur, mais je suis incapable d'en dire plus, il ne me reste plus trace d'un échange qui a disparu avec le crash de mon PC l'an passé.

- WE pluvieux: hier, l'orage et aujourd'hui la pluie. Au début du finale de la Pastorale, ce sont les altos-musette qui permettent à tout l'orchestre de se ré-accorder, discrètement, après un affreux orage chromatique. Sensible aussi au grand coup de vent de la coda, qui monte des violoncelles/bassons et retombe avec de beaux retards dissonants.

- Au cinéma, Happy Few et Homme au bain m'ont laissé tous deux des impressions mitigées. Honoré réussit la prouesse de faire un film de 1h12 trop long mais ne tombe pas dans le travers de Cordier: la psychologie! la voilà, l'ennemie mortelle au cinéma.

25 septembre 2010

Chantrapas, d'Otar I.

Même si la plupart des critiques n'ont pas aimé, je trouve qu'il y a encore une belle fraîcheur dans ce film de vieux qui cherche la castagne (c'est souvent un film vachard, une de mes scènes préférées est celle de ces deux danseurs de tango qui se rentrent dedans avec une remarquable précision, ou cette scène où le producteur français est accueilli en Géorgie au sortir de l'avion) et/ou de jeune tête de lard qui assume de livrer un film sans queue (enfin, qui finit littéralement en queue de poisson) ni tête. Il y a un passage un peu mou au milieu (les déboires du jeune réalisateur en Géorgie), mais tout le reste (la circulation entre la Géorgie et la France, entre âge adulte et enfance, entre vie et cinéma) se voit avec beaucoup de plaisir.

NIK_3576 NIK_6188

19 septembre 2010

Alignements

Oh le joli puits zénithal (à dire en zézayant comme deux donzelles que ça a beaucoup amusé, je me demande encore vraiment pourquoi)

obs_032

Oh le joli gnomon

obs_031

Oh la jolie méridienne (hommage à JLMB)

obs_030

Oh la jolie skyline

obs_025

Oh la jolie lunette

obs_016

Oh les jolies coupoles

obs_008

Oh le bel Observatoire

obs_002

(pendant que d'aucunes foulaient de vertes pelouses, nous étions à l'Observatoire - après 2h30 d'attente, impossible de vous faire grâce de la moindre photo, ça n'est tout simplement PAS ENVISAGEABLE)

(on peut cliquer pour agrandir)

18 septembre 2010

Deux très bons films

  • Des dieux et des hommes. 1/ - Mais au fond, nous sommes déjà morts au monde une fois, donc bon... (je cite en substance). 2/ - Nous sommes comme les oiseaux sur la branche... - Non, vous êtes la branche, nous sommes les oiseaux. Quelle folie que l'engagement monastique.... Un film très émouvant (j'ai bien dû pleurer un demi-litre, la combinaison lac des cygnes + un petit verre de rouge étant particulièrement dévastatrice). C'est officiel, Olivier Rabourdin, Jacques Herlin et Michael Lonsdale sont mes héros.

des_hommes_et_des_dieux_2010_19336_174857748

  • Le dernier été à la Boyita. Mais quel est donc le secret du jeune Mario? Un film sur le passage délicat entre enfance et adolescence, dans la somptueuse campagne argentine, là où l'on trouve des peaux de vipères qui muent à chaque coin de buisson.

Le_Dernier_ete_de_la_Boyita_4_30173

 

Publicité
16 septembre 2010

Concert d'ouverture de saison à l'orchestre de Paris

C'était mercredi soir. Deux morceaux qu'on n'entend pas si souvent:

La Péri, de Dukas. Le mi majeur du faune endormi.... et, comme dans Ariane, une série de variations en forme d'exercice d'orchestration.

Kullervo, de Sibelius. Du jeune Sibelius. Une histoire d'inceste: sur la route, un jeune homme tente de séduire trois jeunes filles; il parvient à ses fins avec la troisième....qui se révèle être sa soeur. Une sorte de symphonie en arche, en cinq mouvements: le troisième mouvement, la longue scène de l'inceste, avec choeur et solistes, est encadré de deux pièces de genre, pour orchestre seul: le n°2, la jeunesse de Kullervo, est une pavane lente à 3 temps, et le n°4 une scène de bataille irrésistible. Les deux mouvements extrêmes sont très étranges, notamment l'introduction, qui démarre par des rythmiques flottantes et indécises et se dénoue en un choral-massue, préfiguration d'une issue tragique. Le mouvement central (c'est Peter Mattei dans la belle version en lien, il est autrement plus investi que le baryton de mercredi qui était un peu terne) fait toujours un choc, avec la scansion à l'unisson d'un hénaurme choeur d'hommes, sur des rythmes irréguliers à 5 temps, le tout dans une atmosphère de fête villageoise (comprendre: les cordes graves tricotent, pendant que les villageois fricotent). C'est un mouvement à blamblam: un des grands moments est la transition entre le long récit de la soeur et la prise de conscience du frère. Toute l'oeuvre fourmille d'idées musicales.... c'est une oeuvre que j'aime vraiment beaucoup.

14 septembre 2010

J'ai vu lors de cette petite escapade.....

....des caps et des promontoires...

caps_028

....des murs qui risquent s'effondrer (je serais M. Abramovitch, je serais TRES inquiet)....(oulala, affreusement inquiet....encore plus inquiet que tout à l'heure)

caps_092

... des beaux arbres odorants et poilus....

caps_100

.... des magasins de mode pas du tout vulgaire (mais pas du tout)....

caps_077

....des paysages solaires à la Vivaldi

caps_069

 

6 septembre 2010

ma mère, qui est dyslexique comme pas deux....

... dit dyscalculie sans se gaufrer. (bravo! good girl)

(en revanche, pour enculage, il faudra peut-être prévoir encore quelques séances d'orthophonie)

6 septembre 2010

(ah oui j'oubliais, j'ai un blog à nourrir)

Week-end où j’ai rarement autant mangé. A l’orchestre, c’était ripaille non stop pour les un an de l’association – un an seulement, j’ai l’impression que nous existons depuis nettement plus longtemps tant cette année a été riche- ; vendredi soir, nous étions invités chez un jeune couple qui vient d’emménager ensemble (fusion réussie de deux intérieurs différents) et hier soir, j’avais à la maison un très vieux copain – nous étions ensemble au lycée ! – et son ami.

Samedi, déchiffrage de la Pastorale, avec deux contrebasses – luxe, pizz et volupté - de quoi rendre le ruisseau enfin navigable) et de la rhapsodie opus 53 de Brahms, cette vieille connaissance en forme d’hymne LGBT (l’hymne final avec ces pollens qui volètent dans le cosme, c’est vraiment ruisseau, confitures célestes et autres jubilations médiévales – en incluant le supplice de la roue dans les jubilations médiévales, parce que ça fait vraiment très mal au bras (gauche)).

Dimanche, c’était un peu plus n’importe quoi, l’idée étant de faire de la musique de chambre en plein air, rendez-vous avait été pris à la Villette. Il a fallu échapper aux djembés, dont la pulsation n’est pas compatible avec le tempo de deux mouvements consécutifs d’un divertimento de Mozart  (théorème) ; jouer de la pince à linge (ça a bien tenu sur les côtés mais le centre, le scotch du milieu de la partition a lâché assez vite).

(ah oui, et puis et à midi, c'était confit de canard - erreur funeste)

5 septembre 2010

Oncle Boonmee, d'Apitchapong Weerasethakul

19487937

Un film qui convoque les esprits, dans une lumière crépusculaire. Un film, doux et régénérant, sur la mort, les vies multiples, sur la jungle des films passés et à venir ….sur ce que certains (pas moi), ailleurs, appellent la vie éternelle et d’autres plusieurs vies… Une marche vers une grotte, une enveloppe corporelle vidée, un réveil dans la clarté forment une séquence magnifique qu’on n’est pas près d’oublier (comme celle, digne du Pasolini le plus bouffon, qui associe une princesse laide et un poisson chat).  Oncle Boonmee est plus limpide et simple à suivre que les précédents films du réalisateur ; il guide le spectateur avec une trame linéaire centrée sur le personnage du vieil homme, sans la cassure des diptyques, mais avec des surprises et des ruptures de ton qu’on ne va pas dévoiler ici, notamment l’extrême fin, à la fois drôle et énigmatique. Et je suis particulièrement sensible à ce que je crois être la bonté – la douceur – de ce réalisateur (la belle scène dans les tamariniers, les scènes de dialyse qui ont tant déplu aux impatients, dans cette salle hostile où j’ai vu le film).

19487944

Publicité
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité