En présence d'un clown, d'Ingmar Bergman
Des nouvelles post mortem d'une vieille connaissance qu'on a beaucoup aimée, et que l'on retrouve à son meilleur en nous parlant de musique. Le portrait d'un fou qui ne l'est pas tant que ça, un peu falstaffien, et qui se révèle très expressif pour parler à son médecin du moment où Schubert "coule", du moment où tout s'effondre pour lui. Cette empathie pour le dernier Schubert, entre la catatonie du Leiermann (et encore, on s'arrête avant l'arrivée de la voix) et l'enthousiasme délirant et suspect du finale de la IXième, fournit la matière d'une séance de cinéma qui, interrompue par un incendie (dans cette maison cernée par une tempête de neige) se transforme en un moment chaleureux et vivant de théâtre, auquel participent les spectateurs, de façon inattendue.