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zvezdoliki
10 mars 2011

Beethoven Berg à Pleyel

Beethoven: Ouverture de la Consécration de la maison. Commence par des portes qui claquent. On entendra aussi un solo redoutable de basson, une fugue aérobique et beaucoup de nounous qui valsent. Pas exactement la quiétude d'une petite maison perdue dans la forêt viennoise.

Berg: concerto à la mémoire d'un ange. Magnifiques deux mouvements extrêmes. Le premier mouvement débute et finit par des cycles de quinte qui rappellent à tout violoniste ce par quoi tout commence. Je n'avais jamais repéré que dans le dernier mouvement, le soliste entraînait sans une grande ligne lyrique et dangereuse les violons un par un, comme le joueur de flûte de la fable. La coda du dernier mouvement est une succession serrée d'événements extraordinaires: 1/ l'appel du trombone en gamme par tons ramène, glacial, 2/ le choral aux bois sous un solo de grosse caisse, souterrain, terrible; 3 / choral qui, tombant vers le graves, est transmis aux cuivres pendant que 4/ les cordes montent une échelle aboutissant sur le sol suraigü du violon solo alors que 5/ les vents allument en désordre dispersé un accord étagé, dans une belle lumière chaude, 6/ laissant conclure violons 1 et contrebasse avec les quintes à vide (ou pas). 

Beethoven: 4ième symphonie, en si bémol majeur. Une des plus joyeuses, une des plus roboratives. Beethoven nous y fait au moins deux fois le coup de la carpette en peau de tigre. A la fin du second mouvement, le beau thème, que l'on avait vu parader accompagné d'un rythme pointé tout en muscles, est dénervé, aplati et séparé en deux: ce sont d'abord les vents (page 13) qui en exposent la ligne seule, pianissimo, raplapla; puis, plus loin, les timbales se chargent du rythme pointé, aussi pianissimo et à découvert. Après chaque aplatissement en carpette, la nature reprend le dessus. Ce sont quelques volutes des vents qui se chargent de réveiller ce qu'il reste du tigre, suscitant un crescendo formidable et un rugissement fatal.... Même topo à la fin du finale (11 dernières mesures), mais là cela ressemble davantage à une blague à la Haydn: le thème de mouvement perpétuel est soudain ânnonné aux violons semblant en découvrir les difficultés.... et hop, un petit coup de toboggan et la symphonie est terminée (et pitié, qu'on ne me parle plus des conclusions poussives des symphonies de Beethoven!)

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