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zvezdoliki
23 avril 2011

maintenant que c'est débouché, je ne vais plus voir que des ballets ou des films muets

* Mats Ek à Garnier (grâce aux bons offices de Klari). Une Maison de Bernarda Alba (Bernarda qui frappe de grands blams sur le haut du guéridon sous lequel se réfugient les cinq filles apeurées comme des souris) et A sort of..., un ballet surréaliste et grotesque sur une musique de Gorecki (qui me fait regretter d'être à court de cérumen (les mauvaises musiques font parfois les bons ballets; je n'aime pas beaucoup la façon dont Ek utilise Bach dans Bernarda Alba, une musique de l'autorité et de la pompe)).

* J chez E: beaucoup de belles choses, notamment la sonate D 845 de Schubert dont le finale cite le 24ième caprice de Paganini, mais surtout Vallée d'Obermann. Avec ses retards de résolution rappelant l'épée de l'épigraphe de Byron, avec ce mi majeur flamboyant qui conclut.

* Au cinéma, Essential Killing. Devenir chien, ou cheval. Une bonne introduction à une randonnée qui s'annonce humide.

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20 avril 2011

ça y est! c'est enfin débouché....

.... un vulgaire aspirateur a été plus efficace que la chimie lourde. Même avec une oreille gauche parfaitement bouchée, la semaine passée, j'ai cru entendre, en mono, en parfaite bonne lorraine que je n'ai jamais cessé d'être:

  • un Pelléas historique sans être crachotant : avec un Pelléas /Keenlyside lyrique et viril – beau, même, ce qui ne gâche rien, disons-le -, une Mélisande/Dessay subtile et délicatement peste ("je suis malade aussi"), un Golaud/Naouri deluxe, comme les potatoes, loin de la brute obtuse que certains se plaisent à camper (dimanche)
  • plusieurs vieux-blogueurs -  j’entends par là non pas des héros de la Khovantschina mais des blogueurs d’âges et de religion varié(e)s ayant commencé dans le métier vers cette fatidique année 2004 – rencontre marquante avec l’un d'eux que, bizarrement, je ne connaissais pas en vrai, malgré nos nombreuses connaissances communes (dimanche)
  • un public bienveillant envers un programme trop riche (tangos, Mozart et jodls) et rendu fou, fou, fou par une Mythique Tarte au Citron (mercredi dernier)
  • un ouvrier italien en train de faire son travail de deuil avec des méthodes peu orthodoxes (vendredi)
  • un tyran roumain dont on suit avec inquiétude le vieillissement : l'homme fort prenant un plaisir manifeste à aller dans le sens opposé à Moscou en 1968 se fige au fil des ans jusqu’aux pathétiques séquences finales, visite de boulangeries où les employés applaudissent mécaniquement, sermon devant des hauts dignitaires encaissant la novlangue debout et en s’ennuyant ferme. Déchéance ponctuée par quelques souvenirs de visites officielles; palme d’or à la Corée du Nord pour le spectacle de ses foules, plus mobile que la Chine, plus coloré que la Grande Bretagne qui gagne le prix du spectacle le plus exotique (samedi)
10 avril 2011

AT/HG (1986)

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(cf cette note qui m'a donné envie d'aller voir l'exposition)

5 avril 2011

les Pražák aux Bouffes du Nord

Programme pas vraiment sortant des sentiers battus mais solide et copieux: l'opus 3 de Berg; Ainsi la nuit, de Dutilleux et le 15ième quatuor en la opus 132 de Beethoven. Et puis j'étais curieux d'écouter les Pražák en concert, que je n'avais jamais entendus autrement que dans un disque Schönberg que je n'aime pas beaucoup (à cause d'eux, je précise).

Impression mitigée, à vrai dire. Leur Berg m'a paru terne, pas vraiment engagé (la formule finale, par exemple, sans fougue....). Le Dutilleux, en revanche, a été superbe de bout en bout (joueur, rigolo, un festival d'intelligence). Dans le Beethoven, après un premier mouvement poussif, de très bons moments dans le menuet; et puis le chant de reconnaissance joué de façon très inhabituellement allante, ce qui a pour mérite de ne pas s'enliser sur la fin du mouvement (qui reprend une force qu'il n'a parfois plus). En somme, en forçant le trait, j'ai l'impression qu'ils sont meilleurs dans les pièces de genre ou les types d'écriture homogène que dans les discours un peu complexes. Et j'ai préféré le violoncelliste (placé au centre du dispositif) au nouveau premier violon (malgré ses qualités).

A l'entr'acte, j'ai eu la bonne surprise et le grand plaisir de tomber sur S. que je n'avais pas revu depuis le Grand Schisme (en fait, pas vraiment surprenant sachant sa passion pour Dutilleux) et son ami O (aux Bouffes du Nord, le fond de la scène est rouge, camarade).

4 avril 2011

Venez, les gens

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Un concert gratuit le 13 avril à 20h au temple des Batignolles, histoire de partager avec les amis un peu de l'esprit de ces sympathiques après-midis de musique de chambre qui font le sel d'une association (oh! le joli nouveau site) dont l'ambition ne se limite pas à la pratique orchestrale. On pourra aussi accessoirement m'y voir empoigner deux engins de taille différente; gageons que ne sera pas la seule surprise que réservera cette soirée.... 

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3 avril 2011

Vus (j'assume)

* Tous les soleils: j'étais curieux de le voir, celui-là, à cause de Philippe Claudel (dont ma mère dit tant de bien), Stefano Accorsi, Anouk Aimée et la musique baroque italienne. Bon eh bien malgré tous ses défauts affligeants - c'est un film de prof (de lettres ET de gôche), sans un poil de sexe (la seule scène un peu hanhan est réservée à un grabataire, c'est dire) que sa dernière scène (un gros plan affreusement niaisieux sur Accorsi) disqualifie - je ne peux même pas dire que ça m'ait déplu.....

* Chez Gino: eh bien, ça c'est une comédie drôle, vraiment drôle, et avec une brochette d'acteurs comme on en redemande (Gazzara/ Garcia/ Mouglalis)

2 avril 2011

Berg/ Wagner à Pleyel

(mercredi soir)

* Berg, 3 pièces opus 6. Ma première (Präludium) est une forme en arche (en avant, arche) de création du monde (le bruit, le rythme puis les hauteurs déterminées et quelque chose qui resssemble à une série, tous événements que l'on retrouvera énoncés en sens inverse à la fin de la pièce, le coeur serré car tout fout le camp mon bon monsieur). Ma seconde (Reigen) ressemble à un scherzo symphonique. Ma dernière (Marsch) est un gros bousin dont je comprends qu'il ferait rêver certains d'une petite pièce de Couperin, mais vaut qu'on surmonte ses réticences, surtout en concert (c'est Boulez qui dit qu'il faut ne pas hésiter à ne pas jouer les dynamiques écrites, un alto solo ayant du mal à passer sous huit cuivres). Bousin à accumulation donc, que l'on arrive à purger par trois interventions de marteau (trois séances de kiné à prescire pour le pauvre percussioniste qui passe du gong au marteau), la première parvenant imparfaitement à calmer le jeu, et la dernière coupant net un discours encore prêt à s'emballer.

* Wagner: Tristan, acte II. Le genre de musique narcotique/ chairdepoulesque dont je ne me lasserai jamais (même si l'orchestre a un peu couvert les voix des chanteurs). On préfère oublier le texte (variations sur "perfide jour/ favorable obscurité") et se concentrer sur les grandes plages de musique. Mention spéciale au solo de Brangäne (peut-être ce que je préfère dans tout Wagner) et à la déploration du roi Marke (clarinette basse et cordes graves).

(Add: réécouté le bousin partition en main; un peu du mal à tourner les pages, à certains moments, mais voir où est la Hauptstimme permet de comprendre un peu mieux le texte. Comme les moments annonçant Wozzeck (tout l'orchestre en train de monter - III, mesure 162). Je me demande (sans trop comprendre) pourquoi le thème (II, mesure 105) qui cristallise la fin de Reigen (et que l'on entend aussi renversé comme une crème):

berg

revient à la fin de la marche, juste déclenché par le premier marteau après le Höhepunkt (III, mesure 126):

berg2)

 

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