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zvezdoliki
16 novembre 2011

Bartok Salonen au TCE

Programme de rêve:

Musique pour cordes, percussion et célesta. Une vieille fréquentation, une musique qui me met toujours en transe (et ça n'a pas raté ce soir, palpitations, le grand tralala)

  • 1er mouvement: une exploration chromatique du cycle des quintes, mais je l'ai aussi entendu comme quelque chose de très physique, l'échauffement d'un orchestre à cordes: ça commence par les altos pianissimo en sourdine (dirigés à la croche par Salonen, c'est du sérieux), et ça monte progressivement jusqu'à une musique très tendue, très nouée. Et miraculeusement, ça se dénoue (comme après un massage réussi).... le moment juste avant la première occurrence du célesta qui vient tout flouter est incroyable, cordes dans l'aigu, harmonies douces, dénervées....
  • 2ième mouvement: je suis toujours dingue du moment bulgare à coups de fouet (2'40" sur le lien), mais la coda est incroyable aussi: la timbale donne des coups (sol-do) pour essayer de canaliser le troupeau des doubles croches des violons (qui n'arrivent plus à s'arrêter). SOL-DO, bordel. J'ai dit.
  • 3ième mouvement: le mouvement nocturne et poétique où l'on se convainc que Bartok est un dieu. Salonen prend le temps d'installer chacune des petites machinations sonores (mais Marguerite Gautier, au second balcon, n'apprécie pas et le fait savoir en crachant ses poumons au moment crucial, quelle sale bête).
  • 4ième mouvement: le rondo finale, dirigé de façon particulièrement souple (les ralentis sont TRES ralentis) et swingante. La fête.


Le château de Barbe Bleue: j'ai déjà abondamment parlé de la musique, je n'y reviens pas... (si on compare à la première partie du concert, l'émotion est plus diluée, davantage portée par les couleurs orchestrales). Ce soir, c'est une production en technicolor. Avec Carole Bouquet faisant baisser la lumière pour nous faire rentrer dans le château. Avec des gémissements amplifiés sortis d'un film d'horreur américain des années 50. Avec des cuivres au balcon (dès la troisième porte, des trompettes, et pour la cinquième porte, dix cuivres - mes oreilles -). Malgré tout ce déferlement de puissance et de couleurs orchestrales, Judit ne s'en laisse pas compter et insiste pour se faire ouvrir les deux dernières portes. Mise en scène réduite: Tomlinson et de Young (excellents tous les deux) se roulent galoche sur galoche (et moi aussi j'aimerais bien toucher les cheveux de Michelle De Young) (mais ce n'est pas la peine de lui dire, hein).

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