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zvezdoliki
17 décembre 2012

Un week-end à mariages

Samedi matin: c'est le mariage à la mairie de deux amis que je connais depuis 20 ans. J'ai (peut-être à tort) l'impression qu'il n'est question, dans la lecture du code civil, que de la construction d'une famille et de la protection des enfants. Cela a des chances d'être hors sujet pour le couple qui se marie ce jour-là, tout comme cela pourrait l'être pour nous, si la loi passe et si nous nous marions. 

Samedi après-midi: G. atteint le point d'ébullition sur f*cebouque avec sa nièce. Il lui demande ce qu'elle ferait s'il se mariait un jour avec un homme, elle lui répond "morale naturelle" et "trésor enfoui très très très profondément qui ne manquera pas de ressurgir, un jour". Comment dire.... ce n'est pas gagné.

Samedi soir: je m'enthousiasme pour le beau texte de veillée d'armes de Kozlika. C'était déjà clair dans les Invisibles, ce sont les femmes qu'il faut écouter.

Dimanche: Repas joyeux avec **** qui va venir manifester avec nous. Il trouve (et je suis d'accord) que l'argument de l'égalité est faible quand il n'est pas développé (un frère et une soeur sont égaux en droits, et pourtant...); qu'en creux c'est la définition du mariage, la place qu'on va assigner aux femmes qui est en jeu. Etonnement de réaliser que dans nos connaissances ils sont finalement nombreux, en couple homo, à avoir jugé plus important d'aller à des répétitions d'orchestre ou à des concerts que de manifester. Nous remontons sur la rue de Rivoli pour en retrouver d'autres près de la Bastille. Les SMS ne passent qu'avec délai et nous passerons une bonne partie de la journée à lire des SMS écrits en différé. Je perds mon jules (qui m'assure avoir vu de ses yeux cette pancarte définitive: "Moi aussi je veux un powerpoint pourri à mon mariage") pendant près d'une heure et demie, mais nous en retrouvons d'autres. Déprime d'après-manif à lire l'article dégueulasse du Figaro ("les pro-mariage gay ont perdu la bataille de la rue"). On sera plus nombreux, j'en suis sûr, le 27 janvier.

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