Elias (Pichon/Degout) à la Philharmonie
Quelle imagination musicale, quel flux de notes ... retenons:
- n°1 : l'ouverture: première imprécation à tritons descendants, barbe blanche et voix de baryton; puis la fugue à l'orchestre, magnifique d'inquiétude
- n°11-12 la musique des adorateurs de Baal, ces baallots (grandiose moment de parodie; je n'y entends pas Mendelssohn, mais un air de carabin chez Berlioz). Le silence après "Gib uns Antwort!"
- n° 26 Es ist genug. Une sarabande pleine d'amertume, comme chez Bach, à partie centrale agitée.
- n°34: 1 Rois 19 -11/12, un texte-programme pour un musicien: le Seigneur n'est ni dans le vent, ni le tremblement de terre, ni l'incendie, mais dans le murmure doux et léger. Une des musiques les plus puissantes de Mendelssohn
et tous ces airs incroyablement mignons comme des vidéos de chats sur Internet, tellement Mendelssohn (n°2, n°28).
Envie de lire du Grosjean (mais je lis sur la 4ième de couverture - consternation - que l'Elie de Grosjean laisse oublie son visage de prophète en colère, alors non).