dimanche 18 décembre 2016
Sancta Susanna
Il y avait bien quelque chose avant, mais j'ai oublié quoi. Dire qu'on aurait pu coupler ce Hindemith avec un Britten/ Henry James... *soupirs*.
Donc, Sancta Susanna (1921). Musique postromantique, encore tonale, décadente et imaginative (cf l'opus 11 n°4; me confirme dans mon préjugé favorable au jeune Hindemith, rien à voir avec les indigestes et néoclassiques Kammermusiken et autres Cardillac). Concis et violent. Au menu: Tremblements de mai. Très longue pédale mystique (avec fumigations de vents et clapotis de célesta au-dessus - l'odeur du lilas). Petit à petit, mib-ré-mib-sib envahit tout jusqu'au climax et l'exorcisme final. Bref, c'était très prenant et une belle surprise.
Oui, à couper le souffle.
As-tu eu comme moi l'impression que le public était sidéré, sous le choc ? J'ai eu l'impression que les spectateurs fuyaient la salle.