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zvezdoliki
22 novembre 2011

Un peu de publicité pour les 9/10 décembre

Retrouvez les Concerts Gais dans un nouveau programme sur le thème de l'Opéra, reprenant les plus beaux extraits du répertoire lyrique, me prie-t-on de vous signaler

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Bon enfin, peut-être pas LES PLUS beaux airs d'opéra....

(oui, Carmen, la noiraude, tu peux aller te rhabiller, on t'a assez vue; Violetta, prends donc tes cachets au lieu de contaminer des salles d'opéra trop pleines et déjà bien affaiblies; Boris, si tu continues avec ces phobies ridicules, on va t'achever avec un lâcher de souris dès l'acte I, histoire de nous épargner ces borborygmes abyssaux)

.... mais DE TRES beaux airs d'opéra, Tatiana, Rusalka, le marchand de sable (dans un air plus prenant que soporifique, hein) et une étonnante scène de danse macabre dont les danseurs ne parviennent pas à s'échapper (et qu'il serait de bon ton que je travaille, soit dit en passant). Venez nombreux!

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16 novembre 2011

Bartok Salonen au TCE

Programme de rêve:

Musique pour cordes, percussion et célesta. Une vieille fréquentation, une musique qui me met toujours en transe (et ça n'a pas raté ce soir, palpitations, le grand tralala)

  • 1er mouvement: une exploration chromatique du cycle des quintes, mais je l'ai aussi entendu comme quelque chose de très physique, l'échauffement d'un orchestre à cordes: ça commence par les altos pianissimo en sourdine (dirigés à la croche par Salonen, c'est du sérieux), et ça monte progressivement jusqu'à une musique très tendue, très nouée. Et miraculeusement, ça se dénoue (comme après un massage réussi).... le moment juste avant la première occurrence du célesta qui vient tout flouter est incroyable, cordes dans l'aigu, harmonies douces, dénervées....
  • 2ième mouvement: je suis toujours dingue du moment bulgare à coups de fouet (2'40" sur le lien), mais la coda est incroyable aussi: la timbale donne des coups (sol-do) pour essayer de canaliser le troupeau des doubles croches des violons (qui n'arrivent plus à s'arrêter). SOL-DO, bordel. J'ai dit.
  • 3ième mouvement: le mouvement nocturne et poétique où l'on se convainc que Bartok est un dieu. Salonen prend le temps d'installer chacune des petites machinations sonores (mais Marguerite Gautier, au second balcon, n'apprécie pas et le fait savoir en crachant ses poumons au moment crucial, quelle sale bête).
  • 4ième mouvement: le rondo finale, dirigé de façon particulièrement souple (les ralentis sont TRES ralentis) et swingante. La fête.


Le château de Barbe Bleue: j'ai déjà abondamment parlé de la musique, je n'y reviens pas... (si on compare à la première partie du concert, l'émotion est plus diluée, davantage portée par les couleurs orchestrales). Ce soir, c'est une production en technicolor. Avec Carole Bouquet faisant baisser la lumière pour nous faire rentrer dans le château. Avec des gémissements amplifiés sortis d'un film d'horreur américain des années 50. Avec des cuivres au balcon (dès la troisième porte, des trompettes, et pour la cinquième porte, dix cuivres - mes oreilles -). Malgré tout ce déferlement de puissance et de couleurs orchestrales, Judit ne s'en laisse pas compter et insiste pour se faire ouvrir les deux dernières portes. Mise en scène réduite: Tomlinson et de Young (excellents tous les deux) se roulent galoche sur galoche (et moi aussi j'aimerais bien toucher les cheveux de Michelle De Young) (mais ce n'est pas la peine de lui dire, hein).

10 novembre 2011

Goerne / Schubert 1 (la belle meunière)

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30 octobre 2011

Chailly Leipzig Beethoven

Samedi soir à Pleyel. Une oeuvre de Colin Matthews (Grand Barcarolle) qui m'a paru bien fade et deux symphonies de Beethoven (la 8 et la 6). Orchestre virtuose, manifestement très pressé (les cars devraient être en double stationnement rue du Faubourg Saint-Honoré). Cordes pléthoriques (16 V1, 14 V2 si j'ai réussi à bien compter): magnifique pâte sonore dans le mouvement lent de l'Eroica, c'est parfois moins convaincant dans les mouvements rapides, pour lesquelles l'articulation est un peu gommée. La 8ième a été un plaisir sans mélange, notamment tout le finale (tempo infernal) et le trio du scherzo (avec le chant d'opéra de la clarinette sur les ressorts des violoncelles).

27 octobre 2011

Mahler Berg au Châtelet

Crépuscule du cycle Mahler/ ONF/Gatti, avec le concerto de Berg et Le chant de la terre de Mahler, sur un fond de scène orangé et lumineux. Dans les deux cas, les solistes impressionnent plus que l'orchestre. Frank Peter Zimmermann m'a plus passionné que Gidon Kremer dans le concerto de Berg, avec un jeu athlétique et contrasté. Beau moment Hameln: Zimmermann a soudainement reculé au niveau de ses collègues violons du rang et on a vraiment eu l'impression qu'il les emmenait un par un vers une issue que l'on pressent fatale (chair de poule). Content d'avoir pu enfin entendre Lemieux (aphone ce jour-), chanteuse subtile et raffinée, magnifique dans Abschied. Découverte des sous-titres grâce à mon voisin au moment pile où tout signifiait le printemps (gazouillis de flûtes en rut et enthousiasme suspect du ténor). Un grand merci à Laurent.

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25 octobre 2011

Sir JEG à Pleyel

Programme austère et classe avec Sir John Elliott Gardiner, choeur et vents (cuivres anciens pour la première partie, mélangés en seconde). Les cordes ont quartier libre (sauf les basses pour Stravinsky, en deuxième partie)

Brahms: Begräbnisgesang. Avec des triolets menaçants aux timbales et une section centrale qui rappelle le Requiem allemand.

Bruckner: Messe en mi. Une oeuvre économe et pleine d'idées. Le Kyrie initial (les voix de femmes d'abord, puis les hommes) frappe fort dès le début par ses dissonances qui agacent bien les gencives, comme le choeur est très juste. Le Gloria et le Credo sont davantage des illustrations d'un texte qu'on croit avoir déjà fréquenté (apparemment, l'éternité chez Bruckner, ce sont des triolets aux vents - c'est toujours moins fatigant que des trémolos de violon). Le Sanctus fonctionne comme un arbre polyphonique très ramifié, avec une grande amplitude entre les aigüs et les graves. On se raccroche aux branches quand les cuivres interviennent.

Stravinsky: Symphonie de psaumes. 1er mouvement qui arrache comme il faut, bien méchant, vents acides. Mais ce qui me fait toujours grimper aux rideaux, c'est la fin du troisième mouvement. Protocole pour planer dans l'éternité: 0/ le timbalier accorde discrètement ses trois timbales sur mib, sib et fa (pendant que tout l'orchestre joue, n'importe quoi fera l'affaire) 1/ le timbalier déroule mi sib fa sib sur une période de 4 temps, alors que tous les autres, choeur et orchestre sont sur 3 temps 2/ la timbale gagne la partie provisoirement, on a maintenant l'impression d'être à 4 (malgré les accents décalés du choeur) 3/ Retour du 4 pour 3, la timbale seule contre tous, les notes de la timbales frottant toujours plus dangereusement avec des harmonies qui fuient vers l'aigü. Et la fin: retour du début (Alleluia), comme un paravent japonais qui se referme.....

22 septembre 2011

Encore l'ONF au Châtelet

Encore un concert de proximité. A mon âge, traverser tout Paris le soir, c'est trop et en plus au Châtelet, il reste de la place à la dernière minute, et même mieux, DES places - je peux envoyer promener une aimable créature qui dans le hall me propose 30€ une invitation qui n'a pas dû lui coûter bien cher. Au programme, un merveilleux tube, Iberia, et deux übertubes, l'Apprenti sorcier et le Boléro. Comme j'ai pu être replacé au troisième rang à droite, je suis sous les chaussettes des seconds violons, ce qui me permet de revivre presque de l'intérieur deux oeuvres que j'ai jouées en orchestre il n'y a pas si longtemps. Etre placé là me permet aussi de repérer un des ingrédients clé du moment verroterie du Boléro: le célesta. Au programme aussi, une curiosité, la Symphonie concertante de Enesco (pour violoncelle). Musique parfois dangereusement chromatique, parfois très française (on se croirait dans la Sicilienne de Pelléas et Mélisande de Fauré, dans l'un des mouvements enchaînés). Le finale m'a rappelé le concerto d'Elgar. Le tout a l'air très difficile pour le violoncelle. 

16 septembre 2011

Une 9ième de Mahler au Châtelet

3>2>1>4 ce soir.

3: C'est toujours mon mouvement favori: irrespirable, hideux, violent, comme j'aime. La descente en enfer (ré) des trombones. La scène de paradis bien sulpicienne. Accélération fulguranteà la fin.

2: Le ländler ironique en do majeur, puis en fa. Coupé par un mouvement plus rapide qui tournoie sur le plan harmonique (des cycles de quinte à vomir partout).

1: le grand magnifique mouvement initial. Melancholia. Avec sa somme de gestes initiaux (les petits ingrédients qui finissent par s'agréger, la harpe en bec bunsen qui déclenche la ligne des violons - ne jamais la sous-estimer). J'aimerais bien être le timbalier (ré fa *stop* sol fa) qui casse l'ambiance. Et celui qui appuie l'interrupteur qui fait que tout l'orchestre ressemble soudainement à un asile d'aliénés ou une classe quatrième au mois de mai (Al-maaaaaaaaaaaa). Mais je ne comprends toujours rien à la structure: ce n'est pas une forme sonate, et je ne souhaite à personne une pareille déception.

4: l'adieu au monde (en réb). De vous à moi (j'en entends qui trépignent, là), ce mouvement m'a toujours laissé froid. Et sa fin diaphane, je la trouve infiniment moins intéressante que celle du Chant de la terre et même des autres mouvements de cette symphonie (tous remarquables dans leur genre).

Drôle de disposition: une couche de violons (1 à gauche, 2 à droite), une couche d'altos (séparés) et les violoncelles, sur estrade de face. Pour une envie subite de Mahler live, le résultat est probant: c'est quand même tellement mieux qu'à la radio...

25 mai 2011

le COE à la CDM

Concert-plaisir hier avec l'Orchestre de chambre d'Europe, dont j'ai beaucoup de disques à la maison (Beethoven/Harnoncourt notamment) mais que je crois bien ne jamais avoir entendu live. En l'absence de Pierre-Laurent Aimard, ils jouent ce soir sans chef, se fiant au panache mouvement de tête de la 1er violon (et ça marche très bien). Merci à l'instigatrice de cette soirée dont je comprends mieux le youpisme enthousiasme. Au menu, que du classique:

  • Mozart: 29ième symphonie (la majeur). celle avec les groupes fusée dangereux dans le finale (là, rien à dire: nickel).
  • Mozart: concerto en sol majeur n°17. Celui avec le premier mouvement qu'on pourrait définir comme "la musique en sol majeur la plus solmajeuresque jamais écrite" ou bien "la musique correspondant la plus à la définition la plus communément admise du bonheur". Celui avec le mouvement lent à bouffées de chaleur (des grands vlam des cordes et du piano). Celui avec un finale à variations ressemblant à une symphonie complète (avec mouvement lent plus drama queen tu meurs et presto finale en éclats de rire)
  • En bis: une délicate attention pour notre instigatrice, un beau Schumann (c'était le n°2 des Davidsbündlertänze, non?)
  • Bach: double concerto en ré: avec les deux magnifiques premiers violons solo, Lorenza Borrani et Marieke Blankenstijn. (mais celui-là, je l'ai trop joué, je l'ai trop entendu)
  • et last but not least, la symphonie classique de Prokoviev.

Pour ceux qui sont restés après le concert, un petit test grandeur nature a permis de mettre en lumière de façon incontestable et parfaitement scientifique l'étendue des ravages de la wagnéromanie chez notre jeune et innocente KlarrHülde instigatrice. (Elle est grave, je vous dis)

21 mai 2011

A propos d'A propos

Il y a bien eu ce soir-là une pièce de Sébastien Gaxie, une de Ramon Lazkano et un assortiment de madrigaux d'un certain Claudio Monteverdi, mais j'étais tout ouïe tout feu tout flamme pour A propos, de Fabien Lévy, qui m'a semblé être l'oeuvre la plus intéressante du concert (et oui). C'est une oeuvre de vastes proportions, pour 5 instruments classiques utilisés avec de nombreux modes de jeu. Une sorte de musée imaginaire à la cohérence musicale plus grande qu'on ne pourrait l'imaginer (les cross rhythms, la structure en métabole, avec le mouvement n+1 annoncé avant la fin du mouvement n). 4 mouvements:

- Les automates intimes de Tim Hawkinson: cross rhythms, petits mécanismes. Pris plus lentement, plus aéré qu'ici.

- Quand Jeff Wall regarde Hokusai.... Lévy regarde Messiaen qui écoute du gagaku (ist aber Chopin dabei?). C'est du gagaku ET ce n'est pas du gagaku. Le mouvement le plus beau, le plus hiératique, le plus étale de l'oeuvre. La fin est d'une beauté sidérante: le violon (avec la grosse sourdine), à l'octave du violoncelle, reprennent du thème de gagaku de la petite clarinette, et leur formule lance un contrepoint serré bruitiste qui fait disparaître les fantômes et clôt le mouvement.

- Rouge Burri: le mouvement le plus violent. Entrecoupé de silences, un peu comme les trous et les effets de textures de Burri.

- Rajeunir, par Penone: des sifflotements (initiés par le flûtiste, qui fait ça avec plus de facilité que le violoniste, bizarrement) et des crissements du bois des instruments à cordes nous plongent dans une imitation de la nature à la fois naïve et sophistiquée. Le mouvement est aussi traversé par le souvenir des cross rhythms du 1er mouvement. 

Add: un trio d'un autre compositeur qui s'amuse à jouer avec la perception de l'auditeur, avec l'excellent violoncelliste de 2e2m (le seul à jouer dans toutes pièces)

Aussi: ici et , sur le site du compositeur.

 

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