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zvezdoliki
2 juillet 2010

Longon Valdeblore

Etape longue et pénible, conforme à mes anticipations: 1500m de descente à la fraîche, suivie de 1000m de montée en plein cagnard. Belle descente en forêt. A un moment, on voit la Tinée et la vallée du Var, on imagine presque Nice. Très beau village perché de Roure. Plus bas (à la cote 400), c'est Saint Sauveur sur Tinée que nous ne trouvons pas très sympathique: un bourg traversé de part en part par une route passante. Balisage périlleux pour remonter sur Rimplas (à la cote 1000m). Les savoyards, qui craignent le coup de chaud, me balancent de l'eau ("allez! on n'est pas à Paris ici"). Eux, qui doivent aller plus loin que Saint Dalmas, finissent en stop. Nous faisons pareil à La Bolline. A Saint Dalmas, nous retrouvons nos deux copines de Bousieyas dans une des meilleures adresses de la randonnée: le grand chalet, chambre et table d'hôtes. Accueil vraiment sympathique, grande tablée et repas aux accents du Nord, comme on dirait dans le guide Michelin.

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1 juillet 2010

Roya Longon

Longue, sublime étape. Longue et progressive montée vers le col de Crousette, en forêt d'abord, dans l'alpage ensuite. Nous croisons une bergerie où le berger n'est pas encore arrivé mais qui s'est fait livrer par hélico des croquettes pour les patous! Après avoir passé une barre, nous rentrons dans un vallon herbeux d'altitude avec une petite rivière qui serpente paisiblement et découvrons le mont Mounier (un immense château qu'on voit de très loin). Nous montons avec un couple de savoyards très sympa, très bavards et qui nous redonnent du tonus. Après Crousette, un deuxième col dans un éboulis d'une austérité désolante. Après ce col, le paysage est immense et lunaire: ce sont de nouveau des éboulis en relief mou, à perte de vue, très très en hauteur. Nous descendons en faisant pas mal de distance, et retrouvons un col à 2000 (le col des Moulines) où nous voyons des biches. On voit de loin Valberg et les stations du Cians. Après le col de Moulines, nous prenons une (quasi) courbe de niveau au dessus de Vignols. Belles concrétions étranges. Nous passons un petit col - les portes de Longon - et rentrons dans une immense prairie d'altitude, au pied du mont Longon. C'est à la vacherie de Roure que nous passons la nuit. Confort sommaire (un des panneaux solaires, propriété de la mairie, n'a pas été réparé: il n'ya pas d'eau chaude dans les douches et l'éclairage est sommaire) mais accueil sympathique et repas délicieux (entre autres douceurs, du gigot cuit dans du lait). A table avec le couple de savoyards et trois flamands au look de trappistes. Une soirée mémorable.

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30 juin 2010

Bousieyas Roya

Deux cols faciles aujourd'hui: le col de la Colombière et celui d'Anelle. Belles vues rétrospectives sur le Pas de la Cavale, qui apparaît maintenant comme un décrochement dans une muraille noire compacte. A midi, nous comptions sur l'épicerie de Saint Delmas le Selvage, un bien joli village, mais celle-ci est malheureusement fermée. Nous poursuivons vite vers Saint Etienne de Tinée, un gros bourg dans la vallée, où nous mangeons à l'espagnole. Transfert à Roya (nous sautons l'étape par Auron dont tout le monde dit le plus grand mal). Nous perdons de vue les trois savoyards et nous sommes seuls au refuge de Roya (ma petite école), tenu par un autochtone marié à une québecoise (ils ne sont pas là mais c'est ce que nous apprenons dans le tableau d'origine des viandes)

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29 juin 2010

Larche Bousieyas

Une grande - et mythique - étape qui fait quitter l'Ubaye (et le bassin de la Durance) pour les Alpes-Maritimes et le bassin de la Tinée (donc du Var). Nous commençons à flipper car je n'arrive plus à remonter l'un de mes deux bâtons (l'expérience Girardin a montré que nous avions absolument besoin chacun d'un bâton dans les névés en pente). Heureusement, l'un de deux savoyards nous explique comment faire. Sauvés. Enfin, presque. C'est un gigantesque névé que nous apercevons depuis le lac du Lauzannier. Montée longue, mollissante et fatigante dans la neige.... au fond, ce n'est pas si terrible, une fois passé, d'autant que nous sommes loin d'être seuls dans cette terriiiiible épreuve. Au Pas de la Cavale, vue magnifique sur l'autre versant. C'est très très raide côté sud, nous rentrons dans le cirque du Salso Moreno avec ses dolines (comme de gigantesques trous d'obus....cette roche est tellement friable que n'importe quel ruisseau rentre comme dans du beurre). Après un dernier col (des Fourches) nous rejoignons la route de la Bonnette. Petite averse. A Bousieyas, nous nous retrouvons en dortoir à quatre avec deux dames, une parisienne et une chamoniarde, très toniques et un peu grande gueule. Orage à 16h: le déluge.

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28 juin 2010

Maljasset Larche

On démarre en taxi avec les deux septuagénaires pour aller à Fouillouse (deux heures de marche sur la route goudronnée économisées). De là, montée vers le col du Vallonnet et de le col de Mallemort. Avec le premier col, on rentre dans une vallée d'altitude, immense, comme vierge, où gambadent les marmottes (un peu fofolles après l'hibernation; j'arrête solennellement de prendre des photos de marmotte, car il y en a partout, et fort peu farouches). Très peu de randonneurs. Vers Mallemort, nous croisons les ruines d'une caserne et des casemates d'altitude. Le désert des tartares. Longue descente pénible vers Larche (dans la vallée de l'Ubayette). Au refuge, nous dormons dans une chambrée de 13 avec un groupe de 11. Ils sont arrivés après nous, on leur a dit qu'ils dormiraient avec "deux messieurs" mais ils ne nous ont pas identifiés (alors que nous, si). C'est leur sujet de plaisanterie favori ce soir. La gardienne du refuge (qu'on voit au Tibet, sur une photo dans la grande salle) est une femme formidable à l'humour corrosif; une vraie montagnarde qui galvanise les troupes à l'approche du Pas de la Cavale (je flippe sa race velu, silencieusement: il faudra être fort, petit). A table, nous nous retrouvons avec trois savoyards qui démarrent leur GR5 et avec qui nous sympathisons bien.

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26 juin 2010

Ceillac Maljasset

Le Queyras, c'est déjà fini; nous prenons la route de l'Ubaye, un peu effrayés par ces récits de névés apocalyptiques. Grimpette très raide, vers le lac Miroir (sublime). Le long d'une piste de ski, nous nous dirigeons vers le lac Sainte-Anne, dans un paysage complètement enneigé. Le col Girardin est moins affreux qu'attendu. Lente redescente vers Maljasset et la vallée de l'Ubaye (un beau V alpin). G a mal au genou en fin de journée. A Maljasset, la route est coupée par des travaux censés être terminés fin juin; c'est mal parti vu la taille du trou.... Nuit à la Cure; très bonne cuisine. Nous dormons dnas un dortoir de 4 avec deux anglaises très discrètes; l'une d'elles me parle très vite de son mari, on ne sait jamais; elle est impeccable de façon suspecte en toutes circonstances (notamment après une montée de 1200m de dénivelé). L'autre a une voix de souris de dessin animé, se dit francophile et lit Danielle Stelle au lit. A table, nous sommes avec deux septuagénaires très en forme (l'un me parle avec effusion de l'Alpe de Longon et de Vignols, où nous passerons) et avec un sportif qui est venu de Guillestre en un jour et file vers le col Mary. Discussion intéressante sur l'utilisation du solaire dans les refuges (en un mot, ça marche mal et le recyclage des panneaux va poser de gros problèmes). Après la pluie, coucher de soleil psychédélique (ça diffuse à des endroits bizarres des couleurs violettes): j'adeure.

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25 juin 2010

Montbardon- Ceillac

Depuis l'hôtel Latour (où nous avons dormi lors d'un précédent tour du Queyras, je ne sais plus quand, et que j'aime bien à cause de sa proximité avec la gare de Montdauphin), nous montons en bus à Montbardon, un hameau à 1600m, très joli et où nous avions passé une journée, lors de ce tour du Queyras passé, à attendre qu'il arrête de pleuvoir. Il fait très beau aujourd'hui pour monter au col Fromage (à 2500m) et nous montons sur la crête vers la col de Bramousse. A la petite station météo, c'est le dernier salon où l'on cause; nous discutons avec un Liégeois qui finit son tour du Queyras, qui a des lèvres comme des steaks tartares et nous raconte la tempête de neige qu'il a subie il y a une semaine et les névés de 30cm de profondeur qu'il a dû traverser. On voit de loin le col Girardin, l'étape du lendemain, et ce n'est pas engageant. Du coup, à Ceillac, nous achetons moi deux bâtons, G des guêtres. Pris le thé chez "FarnienThé". Orage impressionnant à 21h30. Nuit à l'hôtel des Veyres à Ceillac.

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24 juin 2010

Fermeture pour cause de transhumance

(Si toutefois nous arrivons à décoller, un jour)

Il se pourrait que nous nous croisions, ces deux semaines à venir, au col des Ayes, au col Fromage, au col de Bramousse, au col Girardin, au col de Mallemort, au Pas de la Cavale, au col de la Colombière, au col d'Anelle, au col de Crousettes, au col des Moulines, au col de Veillos, au col du Barn, au col de Salese, au Pas des Roubines de Maïris, au col de Prals, au Pas de l'Arpette, au col du Raus, à la Baisse du Camp d'argent, au col de Turini, au col du Razet ou au col Saint-Bernard. Ou pas.

27 mai 2010

Pastorale corse

Dans l'ordre chronologique, quelques photos de ce beau bol d'air frais

  • semaine 1 ( Corte- Porto sur un des Mare a mare - non, non, pas le: de mare en mare)

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  • semaine 2 (Sartenais, Alta Rocca et Bonifacio)

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Les petites phrases qui resteront définitivement associées à ces vacances:

  1. "ça m'étonnerait". (à prononcer après un très long silence, avec l'accent corsu, pour parvenir à la Dissuasion Définitive)
  2. "Et là, c'est le drame." (à prononcer avec l'indifférence étudiée d'un présentateur de journal télévisé; ça marche bien dans toutes sortes de circonstances: rayon de soleil non prévu par la météo, absence de bière Colomba dans les étalages)
  3. "Votre accent marseillais, j'ai cru que vous faisiez exprès" (savoureux dans la bouche d'une dame doté d'un très rythmique accent corse)
3 mai 2010

Les concerts gais ♥ Rainbow Symphony Cologne

 

Un week-end excitant et festif avec ceux du RSC: nous étions une douzaine des Concerts Gais à nous être greffés sur une de leurs sessions. C'est un orchestre jeune, qui compte finalement peu de membres de Cologne et organise des sessions courtes autour d'un programme, auxquelles participent chaque fois des gens venus d'un peu partout d'Allemagne, hébergés grâce à une bourse-aux-lits remarquablement efficace. En vrac avant que je n'oublie: 

 

La Rhabarberschorle. L'illumination (sans ampoule) du monticule de chaussures, dans le Cantal. Mon voisin de pupitre pasteur. Le savon m'explose à la figure (ça, je suis vraiment très propre). Le ré# le plus haut que j'aie jamais joué (c'est tout en haut de la montagne du Bergskönig et la sortie de route est proche). Canaux canards canaille. La party de Steve N, très réussie et très compartimentée: ça roucoulait côté charmille, ça gazouillait (enfin - ça rugissait, ça cabotinait, ça chantait et ça s'amusait beaucoup) côté salon; ça mijotait et ça complotait côté cuisine (dans le Saint-Saëns de l'histoire). L'accélérateur de signal wifi (le drame des très très grands appartements). Les petites plaques dans les pavements indiquant dans chaque immeuble le nom des familles juives déportées. Les portes romaines de la ville. La rue Dagobert et l'église Saint Pantaléon (serait-elle à l'envers?). La répétition avec Uli. La glace bleu Harpic. La belle Solveig. Le beau corniste aux yeux paranormaux. L'illumination du Zweiundzwanzig (toujours sans ampoule). Les coins des boyards. La soirée avec l'assistant mexicain et le prof de gym. Les quais du Rhin et les jeunes gens éméchés-gentil nous chantant la Marseillaise. Aquarius avec le Kwaggawerk (aucune chance d'y survivre). Sommerblut (penser à Wienerblut: c'est l'esprit de l'été). Gloria Lasso chante Borodine. Le chou-rave. Le flûtiste à noeud papillon blanc ressemblant à un angelot. Ce Rainbow Prelude est un vrai Ohrwurm. Les concerts gais est-il ein reines Schwulenorchester orchestre assez schwulenreinLe parfum de la rose rouge, dans mon salon ici à Paris. A bientôt en décembre, chers amis de Cologne.

 

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