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zvezdoliki
4 juillet 2006

la sélection haendelienne du mois

Ceci est aussi un bloc-notes : s'il y a bien une oeuvre où je me perds, c'est bien celle de Haendel. Dans ce déluge de musique, un nouvel objet de fascination: l'air Se pietà di me non senti du Jules César en Egypte. Un air sérieux, où Cléopâtre - ici, la Kozena sous la baguette de Marc Minkowski - craint pour Jules César. On y respire bien.


 

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16 juin 2006

Qui c'est ? (quizz)

20 mai 2006

Mein Wagen rollet langsam


Je découvre avec éblouissement ce lied, que Schumann avait placé dans la première moûture desDichterliebe juste avant Ich hab' im Traum geweinet. Il a fini par être publié plus tard, isolément, comme n°4 de l'opus 142. Je ne crois pas que le lied a été retiré des Dichterliebe pour cause de baisse de régime par rapport aux autres lieder du cycle. Au contraire, c'est un condensé de ce qu'il y a de mieux chez Schumann : qualité du vagabondage harmonique, autonomie de la partie de piano, stratégie subtile d'évitement des temps forts et des basses (je laisse le soin aux psychanalystes de délirer sur ce point).

Mieux, cette carriole cahotante, au rythme persistant jusqu'au postlude, est une sorte d'emblême de la trajectoire de Schumann lui-même (de l'amour qui emplit cette année 1840, celle de la belle floraison de lieder, aux hallucinations puis à la folie). Comme l'écrit justement Stricker, aucun coup de théâtre, donc ; le sens caché du poème est dit par la musique : penser à la bien-aimée fait apparaître des visions fantomatiques.

Hoplageiss ! dans la radiolied (ce n'est pas bien lourd....)

 

7 mai 2006

Erreur

C'était manifestement une erreur d'aller manger indien à midi avant d'aller jouer Billy the Kid : on a été largués dans la Mexican Dance et carrément absents dans le Gun Battle (qui a l'air très dangereux).

Demain matin à l'aube, on déchiffre LA 39ième (tremblement d'excitation doublé d'un : "Yes! Yes! Yes!" maçonnique)

29 mars 2006

L'accordeur et le piano de guerre

Ce matin, l'accordeur vient accorder. Très bavard, très sympa, très soixante-huitard, très curieux. Me dresse un panorama complet de la décrépitude de la facture de piano française depuis 1945 ; je sais tout maintenant des scissions de la maison Pleyel et de sa branche ardéchoise (Rameau, redevenu Pleyel Paris sans que ça ne trompe personne). Note aussi que les écoles de l'Est ont périclité après leur nationalisation ; que la mécanique des pianos allemands est très au point mais que ceux-ci sont moches, il faut savoir ce qu'on veut.

Il connaît bien ce piano-ci, que j'ai en dépôt. Il me montre l'étiquette avec la date de fabrication : 4-11-43. Autre indice que c'est un piano de guerre : les pédales sont en aluminium et pas en laiton (qui devait être réservé aux munitions, à l'époque). Il y a du boulot : un des do graves sonne comme un triton à lui tout seul. Il m'explique que certaines chevilles ne tiennent plus (et il ne suffit pas de mettre un peu de craie, comme on le ferait sur une cheville de violon). Puis me demande un marteau ; je lui amène mon unique marteau ; un peu inquiet, je lui demande s'il n'est pas trop gros, lui me dit que ça ne craint rien et commence à taper comme une brute un sourd. Le résultat est convaincant : le do grave, enfin unique, vagit dans toute sa pureté.

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19 mars 2006

Houlala. On est complètement perdus.

 


Jonchaies

 

(Jonchaies, de Iannis Xenakis)

 

9 janvier 2006

lundi c'est Ligeti

Toujours soucieux de Cohérence (respect) et dans le droit fil de MaTrèsStricteLigneEditoriale (re-respect), je continue avec Ligeti (le pauvre) ma série confiserie - ou, si on préfère, ma série musique contemporaine fraîche comme un sou neuf et bientôt immensément populaire sans être en rien raccoleuse. En bref: le Grand Oeuvre avance.

Je viens de flasher velu grave sur le Ligeti Project tome III - que je voulais écouter pour le concerto pour violon (un chef d'oeuvre) - et pour Clocks and clouds (beau titre, belle musique, un peu trop années 70 à mon goût).

Et j'ai découvert ce bijou : Síppal, Dobbal, Nádihegedüvel (ce qui signifie: Sifflets, tambours, violons-roseaux, on s'en serait douté). Une suite de poèmes aphoristiques, de Sandor Weöres, mis en musique en 2000. C'est du spät-Ligeti, le meilleur ! Dispersé, drôle, allant droit au fait. Et déjà aussi mythique que les Folk Songs de Berio chantés par Cathy B.

Comme c'est très court, je mets tout:

  • le 1 (Fabula) décrit une meute de loups paniquée devant deux montagnes qui s'avancent pour les écraser (ne pas pas papaniquer)
  • le 2 (Táncdal= air de danse) sonne hongrois mais les mots sont imaginaires
  • le 3 (Kínai templom= temple chinois): comme un haïkaï (?) avec des mots hongrois monosyllabiques
  • le 4 (Kuli) est un portrait poétique du désespoir monotone et de l'agressivité réprimée d'un paria asiatique (génial; ah ça dépote à 1'30'')
  • le 5 (Alma álma) est le rêve d'une pomme qui se balance au vent (génial)
  • le 6 (Keseredes = Douce-amère) est une fausse chanson hongroise; et un vrai tube, avec un peu de saccharine... (dixit Ligeti)
  • le 7: (Szajkó= Perruche): des jeux de mots intraduisibles; j'adore les prouts de trombone

C'est dans la radio.

8 janvier 2006

un nouvel objet de culte à contempler tous les soirs et à fredonner dans le métro, sous la douche...


Surtout:

  • ne pas paniquer
  • ne pas paniquer quand il faut compter 24+15 mesures ; se souvenir que tout marche par trois mesures (mais pourquoi bon sang de bois n'a-t-il pas écrit à 9/8....)
  • ne pas paniquer quand il y a des dièses et des bécarres et je ne sais quoi, les trois quarts du temps c'est écrit en gamme par tons et c'est bête comme chou la gamme par tons (il suffit de mettre un ton entre chaque note)
  • ne pas paniquer en se disant que c'est un infâme cheval de bataille ; y retrouver la trace - ou l'avant-goût de la Péri ou d'Ariane et Barbe-Bleue
  • ne pas paniquer parce qu'on panique: c'est normal de paniquer avec cette partition

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11 décembre 2005

de la musique de vieux


C'est fou ce qu'une remarque stupide peut vous pourrir la vie. Depuis que *** a dit, mi-sur le ton de la boutade, mi-sérieux, que Schumann c'était de la musique de vieux, et bien même si je la trouve stupide cette remarque, le ver est dans le fruit. J'en rêve la nuit, je rumine dans le métro, au cinéma, etc... je retourne le problème sous tous ces angles. Voici le résultat de mes ruminations (une sorte de baygon anti-"Schumann c'est de la musique de vieux" qui devrait enfin m'apporter la libération):

  1. j'aime Schumann depuis longtemps,
  2. ça ne me dérange pas d'avoir des goûts de vieux;
  3. ce que j'aime chez Schumann (les sautes d'humeurs, l'énergie, le côté obessionnel, les voix intérieures, les absences, le surmoi vieil-allemand, la révérence à Beethoven) n'est ni jeune ni vieux.

C'est bon là ?

 

1 décembre 2005

Lachenmann en héritier inattendu....

En écoutant un disque Lachenmann, je tombe sur Kinderspiel qui me rappelle irrésistiblementMikrokosmos dont je parlais l'autre jour: des pièces courtes et faciles pour le piano, centrées sur une idée simple, technique et poétique tout ensemble ....

Un Lachenmann inattendu, accessible (1981) et intéressant. Plus ça va, plus j'ai du mal à le situer, ce lascar....Goût de la citation, de la musique populaire, mais sans second degré ; radicalité mais qui ne craint pas d'explorer des quintes et des intervalles consonants ; bruitisme sans hédonisme ni glorification à la française du matériau. Mon appétit pour ce Protée (beau portrait ici) croît !

Dans la radio, j'ajoute les pièces suivantes (c'est moi qui traduis, pas taper):

  1. Hänschen klein : (ging allein in die weite Welt hinein, faut-il répondre) une comptine populaire en pas de vis vers le grave, avec un jeu sur le flou (pédale) et le piqué.
  2. Falscher Chinese (ein wenig besoffen) un faux chinois un peu gris ! et qui a bien du mal à quitter le milieu du piano....
  3. Filter-Schaukel : une bascule de filtres (si je ne m'abuse): une pièce longue qui rappelle les sphynges de Schumann, cette musique indicible. Concrètement, le pianiste joue des clusters et ce sont des harmoniques différentes qui résonnent après, en écho et à bascule.....de plus en plus lente. Une pièce très simple et très mystérieuse....
  4. Glockenturm (clocher): encore une étude de résonance entre le très grave (qui monte), le très aigu (très mat) et les registres médians ....le mieux c'est d'écouter.

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