Ce que l'on a aimé:

  • l'orchestre, qui sonne vraiment bien (on n'est pas sûr d'avoir entendu "de la cuisine moléculaire sans boeuf ni carotte");
  • tous ces bruits délectables (plus Kagel ou Ravel que Lachenmann);
  • le fait qu'on entende et qu'on comprennne bien le texte (les chanteurs sont rarement submergés);
  • les petits moments de pastiches (la joute entre les deux chanteurs mâles, par exemple),
  • le goût de la citation (on a entendu du Daphnis, d'autres moments plus L'Enfant et les sortilèges, évidemment, de l'adagietto de la Vième de Mahler, un moment-Pelléas et un moment Ariane acte II ("les oiseaux dans les arbres, dans les grands peupliers");
  • le fait que ça ne se prenne pas au sérieux, qu'on rigole franchement;
  • le fait qu'il faille tendre l'oreille et qu'on ne soit pas saoûlé par de l'hystérie à jet continu;
  • les voix starac (quelle pêche);
  • l'affiche (qui décrit très exactement l'idée de la fin (ben quoi! faut pas mollir, les gars))

Ce qu'on n'a pas aimé:

  • quand l'orchestre ronfle, respire (Grisey fait ça tellement mieux; là c'est un peu maigrichon; de façon générale, les effets sont toujours un peu en deçà des attentes);
  • la fin (ce reset cynique, là où Rohmer mettait un miracle, le travestissement qui faisait éclater la vérité);
  • la vocalité un peu grise (et manquant de variété ....pourquoi deux voix seulement sont starac et pas les autres ? pourquoi les voix chantent-elles tout le temps avec une vocalité d'opéra alors que l'orchestration est fraîche et inventive?);
  • le public, déchaîné à la pause contre le spectacle (ce qui m'a permis d'avoir une vraiment très bonne place);
  • l'acte III (au texte fumeux, le plus télévisuel);
  • le côté Bruckner (c'est parfois très ch**nt)

Add: palpatine n'a pas aimé les nymphirmières; Papageno n'a pas trouvé les Beeeh bêtes; bladsurb a aimé même s'il est plus nouvelle star que starac