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zvezdoliki

23 juin 2011

la fête de la musique cette année (mardi)

en deux temps:

- dans une cour pavée et joliment arborée et fleurie, petit massacre de l'été (RV315 de Vivaldi) entre très bons amis. C'était fort sympathique, localement comique (comme une course d'orientation ratée), franchement moche et dangereusement tectonique: c'est chez Ligeti, pas Vivaldi que l'un peut accélérer pendant que l'autre ralentit. Vous saurez pourquoi si cet été est très arrosé, avec de nombreux glissements de terrain. 

- sous la pyramide du Louvre, à l'invitation de l'Orchestre de Paris à plusieurs blogueurs (mais c'était ouvert à tous) un Konzertstück pour 4 cors et une symphonie rhénane expédiés en 55 minutes (un des cornistes avait sans doute un biberon à donner à 23h30). Tempi d'enfer dans les deux finales, tous deux à accélération conclusive de navette spatiale (début de décollage d'une partie de l'assistance). Programme plein de bonne humeur et sentant bon les joies du plein air. Plaisir de voir le ciel et la clarté diminuer progressivement (de 22h à 23h), sans les inconvénients phoniques du vrai plein air comme à la Roque d'Anthéron (ça sonne mieux dans la pyramide, qui elle-même sonne plutôt mieux que l'oratoire (dans la famille Louvre)).

 

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20 juin 2011

Résumé des épisodes précédents

"Pourquoi tu pleures?" (beaucoup d'hystérie et quelques très bons moments, notamment une très bonne chanson chantée par Sarah Adler). Révélation (enfin, évidence): le thème du concerto pour violon de Tchaikovski sonne terriblement mieux à l'alto. La fondation Deutsch de la Meurthe, faux Oxford. La bête qui bouillonne en moi, malgré moi, à travers moi: colère et impatience (mais ce n'est pas moi). L'AG de l'association, mixed feelings: fierté de voir autant de gens s'impliquer; fatigue de voir, à distance, les mêmes sujets revenir. La préparation psychologique pour aller à une fête à Chatou. Worst joke ever (- c'est du rible! - oui, du pâté rible). Les 50 ans (43- € + 7+€) de G. La sieste électronique et l'éloge de la lenteur. Le Port du Gros Caillou (là où quelques gros cailloux traînent). Le vent de face, à vélo (est-il si raisonnable d'aller en Bretagne cet été?). Idoménée, l'opéra idéal pour la fêre des pères ( (bon, papa, tu vois bien que tu n'es pas en état de gérer, ce gros monstre qui bave partout sa peste bubonique, ça n'est JUSTE plus possible). Le twitteur à rayures et l'ex-blogueur à panama (sans panama).

19 juin 2011

Idoménée, au TCE

J'ai déjà beaucoup écrit sur cet opéra qui est un de mes préférés. J'aime l'abondance des affects musicaux, qui coïncident parfois bizarrement avec les affects dramatiques (la merveilleuse prière d'Idoménée à Neptune, avec le choeur d'hommes et les pizz: c'est une musique édénique pour un moment de grande détresse intérieure d'Idoménée). On a pu vérifier hier soir qu'il est très difficile d'applaudir après les airs, tant l'intégration entre airs et récitatifs est forte. N'en déplaise aux hueurs, je reste un fan absolu des mises en scène de Braunschweig; cet Idoménée me rappelle un Fidelio mémorable et déjà ancien au Châtelet (avec une même science des volumes et des lumières) .... le décor est peut-être (peut-être, hein) moche, mais il est intelligent et éclaire l'action (je n'ai aucun souvenir d'image forte de l'Idoménée de Garnier, tiens). Beau et fort troisième acte, avec entre autres l'apparition de la Voce, pile là où se tient le chef d'orchestre (non content de dénouer l'action, il se tourne vers le public en chantant: "E premiata l'innocenza..." d'un air ravi). Idoménée (Richard Croft) magnifique dans l'air haendelien du second acte. Dans le rôle d'Elettra, la plus réussie des méchantes de Mozart, Veronica Coku est d'une belle présence scénique mais pas toujours au mieux vocalement. J'ai eu un faible pour l'Idamante de Kate Lindsey. Je suis sûr que Klari aurait aimé les applaudissements: ambiance de fin de festival, jeunes chanteurs émus d'avoir participé à une aventure et s'embrassant, passage de témoin réussi entre la vieille garde (Croft) et les trois jeunes (Ilia/ Idamante/ Electre). Exactement le sujet de l'opéra.

13 juin 2011

en plus que bref

Week-end mou, mou, mou, sans répétitions, concert ni musique pour le structurer. Vendredi soir, première visite d'une toute jeune fille d'à peine 4 mois, qui maîtrise presqu'aussi bien que son père l'art du hoquet. Samedi, après douze heures au compteur de sommeil, je reçois bien après la bataille trois SMS de ***, qui croit avoir 40mn de retard pour la répétition, alors qu'elle est en avance d'une semaine. Une séparation: excellent film, qui commence comme un Bergman et finit comme La défense Lincoln. Dimanche: avec P. devant les figures dépressives d'Odilon Redon. The tree of life: sans doute un grand film, mais alors qui m'a laissé parfaitement froid (les dinosaures) voire hostile (la domestication par la musique classique, Couperin et Brahms, non merci). Lundi: rien (sauf une petite flânerie dans Tokyo)

12 juin 2011

L'oeil comme un ballon bizarre se dirige vers l'INFINI

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11 juin 2011

Luna Park, d'Aperghis

Création du dernier spectacle d'Aperghis (une première pour moi), à l'IRCAM. Spectacle total, avec vidéo, musique, électronique et théâtre....Difficile à décrire. Sur scène, le spectateur voit quatre acteurs/musiciens dans quatre boîtes ouvertes truffées de caméras. Répartition des rôles: les deux ailes extrêmes du retable sont deux flûtistes (bavards), le centre gauche est une jeune femme acrobate et le centre droit un percusionniste utilisant des capteurs placés sur ses mains, déclenchant d'étonnants objets sonores. Le fond du spectacle: une réflexion sur la vidéosurveillance, mais je serais bien en peine d'expliquer quel est le propos... rien de vraiment politique là-dedans, c'est plutôt un jeu de go à 4 éléments. Musicalement (structurellement), c'est une succession de numéros de bravoure (avec des numéros en langue inventée, à la Novarina, par exemple) séparés par des phases de calme. On rit souvent. Tout ça manque tout de même un peu de viande, de substance, comparé à La vie mode d'emploi, dont parle le programme. Voilà, exactement: il manque à ce brillant exercice de style l'inoubliable crime de Chaumont-Porcien.

(à la sortie de l'IRCAM, une manifestation anti corrida semble vouloir cueillir l'actuel ministre de la Culture)

5 juin 2011

trois vraiment bons films

  • Infiltration, de Dover Kosashvili. Un film d'initiation militaire, à la Full Metal Jacket. L'ironie féroce du scénario s'exerce aux dépens d'un beau gosse rebelle, d'un ashkénaze qui la ramène trop et veut devenir parachutiste, et d'un fils à sa maman qui fait la danse du ventre en draguant les mecs.
  • Tomboy, de Céline Sciamma. *attention spoiler* Un enfant se fait un film.... le temps d'un film. Le film joue efficacement, à la Haydn, avec les attentes du spectateur. C'est d'autant plus réussi que le sujet, qui pourrait être lourd, est traité sans appuyer le trait, à hauteur d'enfant. Vraiment très fort.
  • La défense Lincoln, de Brad Furman. Toute ressemblance....
30 mai 2011

Bon, j'ai assez écrit d'horreurs ici et là sur l'année Mahler pour être obligé de me rendre à l'évidence....

.... la respiration du cor anglais, de la clarinette, la pulsation de la harpe dans le grave, le timbre des voix ..... Ich bin der Welt abhanden gekommen est un lied sublime, et une musique parfaite pour le calmer le baby blues qui a l'air d'affecter la plupart d'entre nous, après concert. Quelle émotion, l'autre soir avec Catherine Dune.... 

 

(En stock ici, j'ai Fassbaender, Hampson et Ferrier, je serais bien incapable de les départager - mais Norman est très bien aussi sur youtube)

29 mai 2011

Résumé des épisodes précédents (c'est un peu dans le désordre)

Le bruit de l'ambulance qui passe, rue Saint-Honoré, juste avant le morendo dans Ich bin der Welt abhanden gekommen. La partition qui valdingue (je n'en vois rien), E à quatre pattes du côté des violoncelles et F imperturbable, "galvanisé". Les quatre cors, comme du chocolat 95% de cacao. "Bon, vous voyez bien, c'est sublime, vraiment sublime, sublime, hein (*avec un crescendo d'énervement*), alors .... n'en rajoutez pas". Les deux grands gabarits (tignasse, etc...) et les les deux petits gabarits. Le beau son rond de l'alto de M. dans Bruch. Les lesbiennes qui chantent "Oh, qu'ils sont laids" (et je me suis appliqué à ne pas entendre ce que ces messieurs leur ont répondu). Gast et le festival d'Edinbourg. Willy ou la Wally? La basse de la harpe et le solo de cor anglais. Le monsieur du temple qui soulève le piano en un tournemain sous l'oeil épaté de six crevettes. Le retour annoncé de Coralie (je le note ici, c'est un présent performatif). Les altos qui ne sont jamais prêts à démarrer dans Mahler, bon sang (normal, il y a tant de choses intéressantes à regarder partout, hein). La belle voix de Catherine Dune qui inonde le pupitre de flûtes depuis la chaire (c'est toujours mieux que d'avoir les vertèbres coincées par un pizz de harpe ou une absence phonique après un coup de tabac des cuivres). Le petit ralenti à la fin de Pop Corn. Jeffrey qui se demande "où est passée sa main gauche", dans Chopin revisité et régurgité par Anthony Girard (à vrai dire, moi aussi). La claque d'Alexandre. Le petit speech de M. (qui finirait par faire croire un vieil agnostique comme moi aux miracles). L'accessibilité du métro. Les robes de harpiste. Les marques de harpiste (40 kg cet engin) valent bien celles des altistes (en tous cas, c'est plus bas). La gelée de thé. Le pantalon de pompier japonais. Le raw food menacé au Japon. La cheminée au fond du jardin.

25 mai 2011

le COE à la CDM

Concert-plaisir hier avec l'Orchestre de chambre d'Europe, dont j'ai beaucoup de disques à la maison (Beethoven/Harnoncourt notamment) mais que je crois bien ne jamais avoir entendu live. En l'absence de Pierre-Laurent Aimard, ils jouent ce soir sans chef, se fiant au panache mouvement de tête de la 1er violon (et ça marche très bien). Merci à l'instigatrice de cette soirée dont je comprends mieux le youpisme enthousiasme. Au menu, que du classique:

  • Mozart: 29ième symphonie (la majeur). celle avec les groupes fusée dangereux dans le finale (là, rien à dire: nickel).
  • Mozart: concerto en sol majeur n°17. Celui avec le premier mouvement qu'on pourrait définir comme "la musique en sol majeur la plus solmajeuresque jamais écrite" ou bien "la musique correspondant la plus à la définition la plus communément admise du bonheur". Celui avec le mouvement lent à bouffées de chaleur (des grands vlam des cordes et du piano). Celui avec un finale à variations ressemblant à une symphonie complète (avec mouvement lent plus drama queen tu meurs et presto finale en éclats de rire)
  • En bis: une délicate attention pour notre instigatrice, un beau Schumann (c'était le n°2 des Davidsbündlertänze, non?)
  • Bach: double concerto en ré: avec les deux magnifiques premiers violons solo, Lorenza Borrani et Marieke Blankenstijn. (mais celui-là, je l'ai trop joué, je l'ai trop entendu)
  • et last but not least, la symphonie classique de Prokoviev.

Pour ceux qui sont restés après le concert, un petit test grandeur nature a permis de mettre en lumière de façon incontestable et parfaitement scientifique l'étendue des ravages de la wagnéromanie chez notre jeune et innocente KlarrHülde instigatrice. (Elle est grave, je vous dis)

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