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zvezdoliki

25 juin 2010

Montbardon- Ceillac

Depuis l'hôtel Latour (où nous avons dormi lors d'un précédent tour du Queyras, je ne sais plus quand, et que j'aime bien à cause de sa proximité avec la gare de Montdauphin), nous montons en bus à Montbardon, un hameau à 1600m, très joli et où nous avions passé une journée, lors de ce tour du Queyras passé, à attendre qu'il arrête de pleuvoir. Il fait très beau aujourd'hui pour monter au col Fromage (à 2500m) et nous montons sur la crête vers la col de Bramousse. A la petite station météo, c'est le dernier salon où l'on cause; nous discutons avec un Liégeois qui finit son tour du Queyras, qui a des lèvres comme des steaks tartares et nous raconte la tempête de neige qu'il a subie il y a une semaine et les névés de 30cm de profondeur qu'il a dû traverser. On voit de loin le col Girardin, l'étape du lendemain, et ce n'est pas engageant. Du coup, à Ceillac, nous achetons moi deux bâtons, G des guêtres. Pris le thé chez "FarnienThé". Orage impressionnant à 21h30. Nuit à l'hôtel des Veyres à Ceillac.

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24 juin 2010

Fermeture pour cause de transhumance

(Si toutefois nous arrivons à décoller, un jour)

Il se pourrait que nous nous croisions, ces deux semaines à venir, au col des Ayes, au col Fromage, au col de Bramousse, au col Girardin, au col de Mallemort, au Pas de la Cavale, au col de la Colombière, au col d'Anelle, au col de Crousettes, au col des Moulines, au col de Veillos, au col du Barn, au col de Salese, au Pas des Roubines de Maïris, au col de Prals, au Pas de l'Arpette, au col du Raus, à la Baisse du Camp d'argent, au col de Turini, au col du Razet ou au col Saint-Bernard. Ou pas.

20 juin 2010

En très bref

  • Déchiffrage: aux Concerts gais, une symphonie pastorale, à vrai dire plus grave que fantastique, avec deux fois plus d'altos que de violons 1 (venez, les gens!). On retrouvera plus tard une vieille connaissance.
  • Mauvaises pioches: au cinéma: le dernier Goupil (éreinté très justement ici) et l'Illusionniste: deux reflets bien pâlichons de films qu'on a aimés (les premiers films de Goupil et ceux de Tati, le vrai).
  • Bande annonce: demain, vers 20h30, sous les arcades place des Vosges, avec trois camarades, nous devrions jouer ceci (ils sont très fan - à juste titre - du sublime mouvement lent - mais j'avoue avoir un faible pour l'accumulation d'énergie à l'extrême fin du finale).
15 juin 2010

Pelléas à l'Opéra Comique (Braunschweig Gardiner)

Je donne encore une fois ici dans le rapport de police (à ne pas lire, donc, si vous allez voir le spectacle, je ne fais ici que spoiler)

  • Premier choc: Golaud (Marc Barrard). Dans la première scène, il frappe par son élégance et sa jeunesse – et c’est important pour la suite de comprendre qu’il puisse y avoir un lien entre Mélisande et lui. (Exactitude géométrique : l’entrée dans le château… à l’intersection de deux droites.)
  • Scène 2. Tiens (ce n’est pas une surprise), Stutzmann fait une magnifique Geneviève – timbre (poste) très doux pour la scène de la lettre, sans la rugosité à la Electre que mettent certaines contraltos. Définition : on définit le lieu d’Yniold comme une ellipse inclinée, de proportions modestes, dotée d’un petit phare.
  • Deuxième choc : l’apparition de Pelléas dans la 3ième scène. Choc amplifié par la mise en scène, avec le dévoilement du phare, version géante (un lieu d’Yniold dilaté), enfin de l’espace, premier moment de grand air, l’orchestre aussi change de dimension. Pelléas (Philip Addis) voix jeune, puissante, avec une belle amplitude (de beaux graves et des aigus pas gueulards). Dramatiquement parfait. Je serais Mélisande, je le laisserais tomber, ce bouquet.
  • Acte II scène 1 : la fontaine, encore le lieu de l’acte I scène 3. Exactitude topographique du dispositif : "mes mains ne touchent pas l’eau".
  • Acte II scène 2 : la scène Golaud-Mélisande avec ses ruptures de tons. Subtil Golaud : il chante pianissimo subito sur sang dans « Je suis fait de fer et de sang ». Est-ce la bonne lecture de ce passage ? Pas sûr, c’est l’orchestre qui est noté pianissimo, sur une musique qui commente déjà l’intervention de Mélisande. Mais l’effet obtenu est incroyable : on sent que le sang sera sa perte.
  • Acte III scène 1 : l’idée de génie est de mettre cette scène de la chevelure dans le lieu d’Yniold, celui de l’enfance… l’ellipse mineure de l’acte I scène 2. Du coup, le jeu des deux jeunes gens apparaît comme un jeu d’enfants (« Vous êtes des enfants ! »), un jeu dangereux (la strangulation n’est pas loin). Braunschweig reste, encore une fois, littéral, fidèle au texte (« Mes cheveux sont aussi longs que la tour ») sans sombrer dans le ridicule.
  • Acte III scène 2 : le cri de Pelléas au sortir des souterrains, complètement bouleversant….. Debussy n’aurait pas aimé, mais oui bien sûr, c’est Fidelio ! magnifiques lumières… un des sommets de cette production.
  • Acte III scène 3 : là encore, la mise en scène est exacte : Golaud n’est pas assez grand pour arriver à la fenêtre, mais G+ Y, oui.
  • Acte IV : là, ce qui change tout, c’est de montrer une femme enceinte (idée géniale, littérale, pourquoi donc personne ne respecte ?) : dès le début de l’acte, on comprend que tout va être fichu, que l’horizon se rétrécit. Première scène agitée (Gardiner est à fond de train, Braunschweig fait cavaler Pelléas). Dans la scène 2 (Absalon, Absalon), Golaud manque un peu de folie à mon goût. A la fin de la scène 3, il ne reste plus de l’espace d’Yniold (celui des jeux d’enfant des amants) qu’une ombre, et un ballon rouge, que Pelléas prend en main pour le liquider. Logiquement, Braunschweig place l’action de la grande scène finale dans l’espace de l’acte II, scène 1. Ciel rouge de sang, qui disparaît derrière un rideau noir (« on ferme les portes, nous ne pouvons plus rentrer »)), avant que n’arrive la mort (couleur verte d’hôpital). Aucun contact entre Pelléas et Mélisande, dans toute cette scène, sauf, littéralement, sous la pression de Golaud, qui les pousse à s’embrasser (« Ta bouche…. »)
  • Acte V. Incroyable moment a cappella de Golaud dans l’aigü (Mélisande ! ……). Souvenirs sélectifs de Mélisande.

 

J’ai du mal à rendre compte (ceci est un rare moment de lyrisme de ma part) de l’intelligence et de la richesse de la mise en scène  - c’est beau, c’est cohérent, ça fonctionne avec peu de choses.  Pour le reste, très haut niveau à quelques réserves près (on ne sent pas vraiment en sécurité avec tous ces pains aux vents, et je ne suis pas complètement emballé par Mélisande – diction parfaite mais un timbre un peu trop fade à mon goût).

13 juin 2010

En bref

  • Copie conforme: curieux ratage d'un grand cinéaste. Contrairement à beaucoup, j'ai préféré la partie A à la partie A', où le personnage masculin peine à faire contrepoids à Madame Binoche.
  • Adieu Falkenberg: avec des jeunes gens suédois (une raison suffisante d'aller le voir) et très, très très ch***t (une raison déterminante pour s'en abstenir).
  • Les fraises sont beaucoup moins sucrées que les cerises, nous disent les diabétiques.
  • Délicieux et salutaire ébranlement de quelques certitudes récemment ancrées, chez G (qui ne jure plus que par fruits et légumes depuis cet automne où ça n'allait plus): son meilleur ami d'enfance, qui est endocrinologue, prône un régime avec BEAUCOUP de viande et PEU de légumes (il faut dire qu'il a trois adolescents particulièrement affamés et carnivores à table)
  • Je suis avec une certaine inquiétude (mâtinée d'un soupçon de dégoût) le feuilleton de la recapitalisation du Monde (que je ne peux, pour cause, suivre dans mon journal - jusqu'à maintenant - favori).
  • En vrai garçon sensible, j'ai une peur bleue des plantes vertes.
  • Mais qui est donc ce Fabien Levy? (oui, c'est une question, une vraie question, comme on dit, même)
  • Demain, Pelléas. Youpitralala.
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6 juin 2010

Ramon

Lu (en Corse) le livre de Fernandez sur son père, Ramon. Troublant à plusieurs titres: 1/ c'est le jugement que porte un homosexuel de 76 ans sur ses parents plus jeunes que lui (quelle drôle d'idée de se repencher sur son roman familial) 2/ c'est la tentative de restitution de ce qu'a été quelqu'un à travers quelques traces écrites: celle de la mère (un carnet lapidaire et un mémorandum écrit très tardivement), ainsi que l'oeuvre du père (et là je comprends le pourquoi de cette manie qu'a Fernandez dans ses autres livres - je pense aux pages sur Eisenstein, mettons, dans le dictionnaire amoureux de la Russie - d'éclairer l'oeuvre par l'arrière-plan biographique - manie que je n'aime pas beaucoup, mais qui donne quelques résultats lumineux dans le cas de son père) 3/ je commence à comprendre un peu mieux ce que veut dire ma mère quand elle critique le jugement que portent les gens de ma génération sur cette génération-là (à l'occasion du procès Touvier, par exemple). On se rend mieux compte en lisant ce Ramon de l'amplitude très large du spectre politique, à cette époque-là (cf la trajectoire de Mauriac sur la guerre d'Espagne; cf la proximité de RF avec Duras, jusqu'à la fin); on se rend compte que le Doriot anticommuniste et antinazi de 1937 n'était pas le petit gangster qu'il est devenu plus tard. Tout cela laisse la question de ce que l'on aurait fait, à cette époque-là, encore plus ouverte....

6 juin 2010

Femmes du Caire, de Yousry Nasrallah

Une femme en sursis raconte des histoires. Shorté comme ça, ça rappelle les Mille et Une Nuits, mais c'est Femmes du Caire, le beau film de Yousry Nasrallah. C'est la deuxième histoire, celle de Saïd et des trois soeurs, qui m'a le plus pris à la gorge: conte cruel d'une grande sécheresse, sans véritable bon ni méchant. On a autant d'empathie pour ce Saïd qui doit tout à sa famille d'adoption et qui va à l'abattoir en chantonnant que pour ces trois soeurs en quête d'amour, avec leurs robes colorées. 

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30 mai 2010

Ce week-end

  • "Mais je serais à votre place, je resterais à mon poste; votre job est tout simplement hyper intéressant." 
  • Au cinéma: L'autre rive: peu de choses à rajouter à ceci. On est content de voir une Géorgie différente de celle de Parajdanov et de Iosseliani, on trouve que le gamin a une bonne bouille, mais on est mal à l'aise après la scène de la frontière abkhaze et la nuit chez les russes (le réalisateur aurait voulu faire de la propagande épaisse qu'il n'aurait pas fait autrement).
  • Menus Plaisirs dans une maison fin XVIIIème, avec un puits...
  • La consternante démission de David Law
  • Encore au cinéma: Lola: un film qui ne parle que d'argent a de bonnes chances d'être bon (celui-là est vraiment très bon). On apprend qu'aux Philippines, on peut obtenir par une transaction (50 000 pesos soit environ 1100 dollars) l'abandon des poursuites dans un cas d'homicide. Ces grand-mères sont touchantes, mais elles ont le cuir épais et une conscience morale fine: le Tu ne tueras pas n'entame pas beaucoup l'affection de Lola n°2 pour son petit fils.
  • La super fête des mères de ma mère: nuit blanche avec feux d'artifices et vapeurs toxiques.
  • Encore et encore au cinéma: Le Fil. Film très plaisant, de M. Ben Attia avec Mme Cardinale et M. Kechiouche. Très bonne musique (si, si) de M. Beffa...."A partir de 60 ans, quand on se lève le matin et qu'on n'a mal nulle part, c'est qu'on est mort".
27 mai 2010

Pastorale corse

Dans l'ordre chronologique, quelques photos de ce beau bol d'air frais

  • semaine 1 ( Corte- Porto sur un des Mare a mare - non, non, pas le: de mare en mare)

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  • semaine 2 (Sartenais, Alta Rocca et Bonifacio)

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Les petites phrases qui resteront définitivement associées à ces vacances:

  1. "ça m'étonnerait". (à prononcer après un très long silence, avec l'accent corsu, pour parvenir à la Dissuasion Définitive)
  2. "Et là, c'est le drame." (à prononcer avec l'indifférence étudiée d'un présentateur de journal télévisé; ça marche bien dans toutes sortes de circonstances: rayon de soleil non prévu par la météo, absence de bière Colomba dans les étalages)
  3. "Votre accent marseillais, j'ai cru que vous faisiez exprès" (savoureux dans la bouche d'une dame doté d'un très rythmique accent corse)
10 mai 2010

On ferme....

... je pars dans le maquis! 

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