Lit-on encore Paul Bourget?
Ici, un coup de gueule que j'aurais pu pousser dimanche en allumant France Musique où ça s'émoustillait de l'immortelle Siberia de Giordano.....
Ici, un coup de gueule que j'aurais pu pousser dimanche en allumant France Musique où ça s'émoustillait de l'immortelle Siberia de Giordano.....
Week-end strictement haendelien; je n'ai rien écouté d'autre que du Haendel en boucle, et c'est plutôt une bonne fréquentation. Je me suis interrompu cette après-midi pour voir de quoi ça parlait sur France Musique, mais j'ai pris peur quand ils ont parlé de Siberia de Giordano (OMG, il ya des gens pour s'intéresser à ça).
Haendel, donc ses vertus aérobiques (Sémélé, acte II): sautiller sur du Haendel m'a permis d'éliminer une succulente potée opportunément lorraine servie avec d'étonnants panais (le légume fashionista, cet automne)....
.... de tressaillir sur des triples croches bavardes (Israël en Egypte, Exode)....
(He spake the word, and there came all manner of flies and lice in all quarters / He spake; and the locusts came without number, and devoured the fruits of the ground)
(apparemment, les mouches et les poux asticotent seulement les violonistes alors que - OMG - les locustes s'attaquent aussi à nos gros amis les violoncellistes et les altistes)
(c'est qu'on apprend des choses, sur les blogs)
... puis de m'endormir du sommeil du juste (Sémélé, acte III)
(Leave me, loathsome light/ Receive me, silent night!/ Lethe, why does thy ling'ring current cease?/ Oh, murmur, murmur me again to peace!)
Du moins au plus intéressant (et aussi dans l'ordre du concert):
Rien que le titre de cette exposition est beau et se savoure encore longtemps après.....
C'est une très belle exposition sur tout ce qui fait qu'en Afrique ou Océanie, on se pare pour être un homme. Sidérants totems à chapeaux et scarifications, manteaux et capes incorporant des restes d'animaux (porc épic, coléoptères), rangée de perles habillant très simplement un jeune berger, s'effilant en un carquois à l'arrière. Et en prime, une extraordinaire vidéo de jeunes Peuls en plein concours de beauté, bons à marier....
J'ai acheté un des posters de l'exposition, et me demande où je vais le mettre (je ne sais pas pourquoi, mais j'ai peur de mal dormir si je le mets dans ma chambre)
C'est par ici qu'il faut cliquer.
(merci à N. via mon CollèguePréféré)
(je me demande si ça amusera guillaume)
(tiens, y a ça aussi pour Philippe[s])
(sisi, ça résiste)
Paillasson Liminaire Merci de vous essuyer les pieds avant d'entrer dans ce billet Je décline toute responsabilité quant à vos futurs d'états d'âme au sortir de ce film; ne venez pas geindre ici que c'était ennuyeux, ridiculement distancié, mal joué au point que Bresson à côté c'est du grand cinéma populaire d'acteurs; il y a peut-être sans doute du vrai dans vos critiques mais il y a fort à parier que vous êtes passé à côté du film (je dis ça après avoir testé les réactions du cher-et-tendre-omètre, qui a été assez vite en état d'alerte maximale, et du reste de la salle, qui est assez vite devenu nerveux et a surréagi au subtil et discret humour de Green)
Ceci ayant été dit: La religieuse portugaise est un film merveilleux qui conjugue force du cinéma et de la mystique, plaisir physique d'être à Lisbonne, rhétorique baroque et musique portugaise. Il est question, entre autres, d'une actrice qui doit jouer une religieuse portugaise et d'une religieuse portugaise, qui chaque jour, dévale une colline pour attendre Dieu sur la colline en face (comme si Lisbonne était une immense chapelle avec deux murs se faisant face). Au plaisir des films précédents (sens du décalage - on dit portatif et pas portable, on se rend compte que la modernité c'est la mobilité - , coexistence particulièrement réussie de différentes époques) on peut ajouter celui de voir Green himself, subtilement drôle et farfelu, avec son précieux accent américain; et celui d'écouter beaucoup de belle musique portugaise (je pense par exemple à une belle scène de fado où on voit le public écouter).
Vas-y! Mors-y l'oeil!
La frêle placide batave l'emporte haut la main sur l'agitée du bocal la rock star (qui est bonne pour l'HP), non? Je ne doute pas que Bartoli ait chanté cet air moins faux plus proprement au disque ou lors d'un autre concert, mais enfin....
Ce billet est certifié avoir été réalisé sans danger pour aucune cantatrice (mais en exploitant honteusement les gazouillis de @Theobaldino)
(c'est Alonso et Estrella, l'air du roi Froila, à l'acte I. Magnifique introduction orchestrale, et la suite n'est pas mal non plus...)
Salomé tombe amoureuse d'une belle voix grave - c'est normal, on est à l'opéra - et de l'étrange musique de Jean-Baptiste (un vrai personnage de science-fiction), ces longues nappes de notes tenues dont la résolution se fait attendre. Petite Fille Riche, malgré tous ses efforts (ces "Ich will deinen Mund küssen" répétés jusqu'à l'écoeurement) tombe sur un mur. Tout simplement l'un des meilleurs livrets d'opéra jamais écrits.....