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zvezdoliki

20 janvier 2007

Au secours

Avec retard, je découvre avec effarement via Phersu les détails de la montebourde et de la ségolerie qui s'ensuivit. Je ne sais pas ce que je trouve le plus pitoyable: ce petit coq qui marque un temps d'arrêt avant de sortir une énormité qu'il croit drôle, qui ne l'est pas un instant et qui n'amuse que sa petite clique haineuse (pourquoi diantre faudra-t-il le reprendre comme porte-parole dans un mois, celui-là, on se le demande); ou les propos de Royal justifiant sa décision de suspendre ledit coquelet:

"Quand le moment vient, conformément au principe qui est le mien, je rétablis de l'ordre, de l'ordre juste et j'exerce mon autorité juste, sans dramatiser les choses, mais sans laisser passer un certain nombre de choses", a expliqué Ségolène Royal en marge d'un déplacement à Paris. "Donc j'ai mis un carton jaune" à "mon ami Arnaud". "On peut dire des bons mots, faire preuve de spiritualité, mais sans blesser ou sans dénigrer", a-t-elle sermonné.

Au secours. Malgré tout, il est probable qu'il soit utile à un Président de la République de savoir s'exprimer, par exemple en français. Pour qui je vais voter, moi, au premier tour ? (et même au second tour, à y bien réfléchir)

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19 janvier 2007

à la demande générale....

....quelques photos toutes fraîches d'Istanbul (je sais je sais, ça fait touriste velu; royal, j'assume):

la Ayasofya (vue depuis la sortie de la Mosquée bleue)

la cour de la Mosquée bleue

....le Bosphore (avec des nuages qui ont jeté un voile pudique sur le lever de soleil érubescent qui m'avait tant hypnotisé la veille - mais il me faut me croire sur parole, j'avais oublié mon appareil photo ce matin-là)....

....encore le Bosphore (pour la bande son la veille au soir voir ici en poussant le son - désolé, c'est un peu raté !).....

....des pêcheurs sur le pont de Galata sur la Corne d'Or....

18 janvier 2007

Deux jours a İstanbul

- Tiens c'est curieux, sur la connexion İnternet du salon Turkish Airlines, bloglines ne passe pas davantage que les commentaires chez bladsurb (blogger je crois): tous deux sont considérés comme du chat et à ce titre ınaccessibles.

- Un voyage épique, à l'aller comme au retour. A l'aller, impossible d'atterrir soi disant à cause du brouillard (alors qu'on voyait parfaitement la Corne d'Or et la ville), l'avion a passé 1 heure à tournicoter au-dessus d'Istanbul avant d'abandonner: atterrissage a Izmir (339 km d'Istanbul) puis fınalement vers 2h du mat', retour vers Istanbul alors que le brouıllard s'était levé. Aujourd'hui ıl fait beau à Istanbul maıs pas à Londres, je n'ai aucune idée de l'heure à laquelle nous pourrons décoller.

- Cette fois ci, pas le temps de faire du tourisme, maıs j'ai découvert la rive européenne du Bosphore, au nord de la ville. Je ne suis pas pret d'oublier le lever de soleil mercredi matin sur la rıve asiatique avec ces minarets dans le brouillard sur une bande-son d'appel a la priere, et ces immenses bateaux en goguette sur le Bosphore.

- Dıscussion passionnante avec E sur l'Irak. Il m'explique que Mossul et Kırkuk étaient des propriétés personnelles du sultan dans l'Empire Ottoman et voit bien l'Armée turque descendre jusque là, quand les Américains seront partis. Dit qu'ici comme ailleurs on est dans un cycle nationaliste et qu'il sera tentant de manipuler l'opinion sur ces questions.

- Je n'avais pas souvenir du nombre hallucinant de portraits d'Atatürk, aux endroits les plus ınconğrüş.... dans les batiments publics mais aussi privés.

14 janvier 2007

L'horizon indépassable pour Klee c'était Mozart.....

....et pas la 1ère sonate pour piano de Boulez (quelle cruelle déception) (hum, "pays fertile" ?)

(merci à jlf)

10 janvier 2007

Daratt, de Mahamat-Saleh Haroun

Vu Daratt (Saison sèche) de Mahamat-Saleh Haroun

L'histoire d'un jeune villageois à qui son grand-père aveugle demande d'aller tuer l'assassin de son père. Il devient l'apprenti de ce dernier, un boulanger vieillissant, violent mais travaillé par le remords. Le jeune homme oubliera beaucoup de choses (la levure dans la pâte à pain ; le pistolet que son grand-père lui avait remis) mais il saura devenir un homme.

Un film très fort, très simple, traversé par le grand souffle du tragique (il ya beaucoup de vent là bas), avec une description assez crue du quotidien d'une grande ville du Tchad. Qui s'abstient de tout misérabilisme ou de toute référence au réalisme magique. Qui laisse gonfler la pâte sans préjuger du résultat final (c'est important pour la boulange comme pour un film). S'il fallait absolument lui trouver des pères (ce qui n'est pas forcément une bonne idée), plutôt que chez des cinéastes comme Cissé, il faudrait chercher du côté de chez Claire Denis (pour la farine) ou des Dardenne (le Fils raconte une histoire symétrique) .... on est plus dans une boulangerie moderne que traditionnelle, quoi qu'en dise le film.

(celui-là Enn je te le recommande sans l'ombre d'une hésitation !)

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6 janvier 2007

Un court moment d'égarement hétérosexuel dans le métro

...tout à l'heure à Barbès au moment de sortir de la rame, je me rends compte que quelque chose d'impérieux me retient dans cette rame; une des cordelettes de mon sac à dos s'est pris d'amour pour un des gros boutons du manteau d'une jeune femme. Je sais, j'aurais dû déposer mon sac à dos, je passe mon temps à pester contre les ploucs qui rentrent dans une rame bondée en gardant leur sac au dos, mais voilà, j'étais particulièrement encombré (entre autres d'un violon) et la rame n'était que mollement pleine. Me voilà donc occupé à pétrir le sein d'une jeune personne, elle même fort active pour tenter de distendre nos liens, sous l'oeil intéressé puis goguenard (c'est ça l'amour et autres manifestations de l'ironie populaire parisienne) des autres passagers.... In extremis nous avons réussi à nous séparer.

5 janvier 2007

à pleurer de rire

Deux vidéos de Mozinor chez allegro vivace: Ségo, DSK et Fafa font du beatbox pendant que Sarko donne la fièvre à une biatche

3 janvier 2007

[Oachcoatzelschwoav]

Ce n'est pas du toltèque, c'est du bavarois mal translittéré et ça veut dire: queue d'écureuil; c'est très utile en cuisine. Ne pas hésiter à se lâcher sur le oach; oui c'est comme une jota espagnole, il faut que ça sonne bien dégueu.

(merci à la gnädige Frau L.)

(Enfin c'est bien joli ces langues vivantes, mais on ne m'ôtera pas de la tête que c'est plus pratique de dire p'tite bite)

3 janvier 2007

Idoménée: développement terminal et coda

Pour changer (après j'arrête c'est promis) dans la radio (tambours, trompettes, brocolis géants)... un peu d'Idoménée et de forme sonate dans les opéras de Mozart. Non ?

Des formes sonates en deux parties sans développement, disais-je, des sortes de bilames mettant en scène, avec des moyens variés, une impossible conciliation des contraires, comme il convient dans une tragédie. La forme sonate unifie ici en très peu de temps une large palette d'affects contradictoires. Voici l'assortiment que je vous propose d'écouter dans la radio:

le n°1, Padre, Germani (à 4'18", page 16 de l'édition Indiana, seconde partie à 6'00", c'est plié à 7'59") L'air de la captive troyenne ballottée entre sa fidélité aux origines et son amour, avec ses cris de révolte (Grecia). L'air est globalement en sol mineur: si la première partie va vers un si bémol majeur lumineux, la deuxième partie est dominée par le mode mineur, partant de sol mineur pour y retourner. C'est très beau aussi cette absence de couture entre le récitatif et l'air d'une part; entre première et seconde partie d'autre part (et nous voilà dans la rue sans savoir où j'allais.)

le n°2 Non ho colpa (page 25 de Indiana) un grand air de bravoure, celui d'Idamante, le prince qui oscille entre amour et raison d'Etat. Tout en majeur, assez long (seconde partie à 3'50"). La tension provient cette fois des changements de discours, de tempo (adagio, allegro con spirito, larghetto et allegro: mais c'est quoi le tempo ?), et les hésitations matérialisées par les points d'orgue. Très accessoirement, j'ai une fascination pour la marmite infernale qui bout à 4'05".....

le n°21, le quatuor Andrò ramingo e solo (à 2'42", page 224, deuxième partie à partir de 4'55"): Un morceau globalement en mi bémol majeur, dont la première partie emmène l'auditeur dans la tonalité étrange et âpre de si bémol mineur. Une couleur sombre pour un dialogue piano, très théâtral, entre le quatuor vocal et l'orchestre sur les mots "soffrir" et "peggio di morte" qui prépare l'explosion finale sur ré bémol (en première partie à 4'30") et sur do bémol (en deuxième partie à 6'53"), la fameuse sixte napolitaine. Autre beauté de ce numéro, la phrase liminaire est comme un conduit qui mène vers un ailleurs .... elle changera de signification à la fin du mouvement en le faisant conclure (comme dans le finale du KV428).

1 janvier 2007

Candide de Bernstein au Châtelet

Vu Candide avec le chat par le blogofumet alléché..... (moi + le chat au Châtelet, quel événement cosmique)

Avant toute chose, je dois dire que là où nous étions, les sous-titres étaient largement illisibles; le texte était assez compréhensible, mais des subtilités nous ont sans doute échappé dans les parties chantées. La soirée m'a laissé une impression mitigée: un bon moment d'entertainment, bien réglé, très bien chanté et joué, mais pas beaucoup plus ....

La première partie m'a semblé très bien, notamment Glitter and be gay, vraiment bien chanté et joué par Anna Christy (mais enfin, faire de cet air des bijoux un pastiche de Diamonds are a girls' best friendn'est pas d'une originalité échevelée ...)

Je me suis un peu perdu en seconde partie, qui m'a paru très patchwork. Quel rapport par exemple y-a-t-il entre le récit de la Vieille et le tango-bobo qui suit (si brillant soit-il) ? Toutes ces scènes à Las Vegas sont de l'assez bonne comédie musicale, mais sont-elles vraiment nécessaires (d'autant qu'elles durent des plombes ....). Manifestement il y a un problème structurel avec Candide, qui, un peu comme certains opéras de Purcell - je pense à the Fairy Queen - nécessite un gros effort d'adaptation, pour mettre du liant entre des morceaux musicaux réussis qui passeraient très bien, isolés, au concert.

Je suis assez perplexe au sujet de la polémique qui enfle sur la déprogrammation par le patron de la Scala d'un spectacle qu'il a pourtant coproduit. Je n'arrive pas à croire une seconde que cette déprogrammation est due à la charge politique véhiculée par la pièce : c'est une charge vraiment gentillette, plus Candy que Candide, 0% de subversion, parfaitement soluble dans le système. La scène avec Blair, Bush, Poutine, Berlusconi et Chirac n'est pas sulfureuse, elle est simplement nulle et tombe complètement à plat. Plus qu'un coup de patte d'un ancien directeur du Châtelet à un de ses lointains successeurs (pour moi c'est vite vu; il n'y a pas photo entre les deux gestions), pourquoi ne pas y voir simplement un désaccord artistique sur la direction qu'a pris une entreprise un peu chimérique ? (mais je suis sans doute trop candide)

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