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zvezdoliki

8 août 2006

Je me souviens de la belle province (3)

Et voici un assortiment de photos de Montréal. Je certifie n'avoir blessé aucun animal en réalisant ces photos (sauf un bison à qui j'adresse l'expression de ma contrition la plus sincère). Et je m'excuse d'avance auprès de Laurent qui risque un choc nerveux à la vue d'une photo à proprement parlerinsoutenable.

J'ai pour habitude d'éviter de publier des photos avec des gens sur ce blog; j'ai fait quelques entorses cette fois-ci car cela me semblait très dommage de ne rien donner à voir, notamment pour les concerts et notre rhapsodie magnifiquement chantée par une contralto québécoise, Sonia Sasseville, et par l'association des deux choeurs vedette de la soirée, Ganymède et Melomen. Si quelqu'un trouve à y redire, qu'il n'hésite pas à me signaler, je suis prêt évidemment à retirer toute photo qui paraîtrait déplacée. Pour la cérémonie d'ouverture tout va bien; la plupart des photos sont floues car nous avons collectivement beaucoup remué dans cet immense parterre du stade olympique. Il y a d'ailleurs beaucoup de photos floues dans la série- l'émotion sans doute, l'émotion qu'il ne faut pas gommer.

J'ai créé une rubrique attente de la Gay Pride....car ces photos de retraités attendant assis sur des pliants et en mâchouillant du pop corn la Gay Pride sur René-Lévêque interdit à la circulation étaient bien plus amusantes que le défilé lui-même (beaucoup plus organisé et clos que le grand foutoir sympathique de la Gay Pride parisienne). Pour le reste...ces photos ne disent pas la joie que nous avons eue, collectivement je crois, d'être à Montréal ces jours-là.

Add: Pour illustrer la radio et rester dans l'ambiance, j'aurais bien mis une version de NOTRErhapsodie de Brahms, mais je ne suis satisfait par aucune de mes versions au disque, que ce soit Ferrier (qui crachouille et est proscrite par les bons auteurs) ou Price (qui n'a pas la voix qui convient). Je me rabats sur la sérénade de Suk, interprétée par les I Musici de Montréal. Je crève d'envie de rejouer cette musique, que nous n'avons pas travaillée avec cet orchestre-ci. Une musique nostalgique et chaleureuse, qui se souvient de la sérénade en mi de Dvorak qu'elle dépasse par moments.

Add. 2 (du 17 août) Ici d'autres photos (ni floues ni tremblées) avec un album complet consacré à l'orchestre

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7 août 2006

Je me souviens de la belle province (1)

  • quétaine = de mauvais goût (on peut calculer son potentiel de quétainerie ici)
  • c'est plat (prononcé platt) = c'est nul, sans intérêt
  • gougounes = tongs
  • zigonner: racler du violon, jouer sans s'arrêter (magie: zigonner c'est jouer tsigane....)

6 août 2006

Mes premiers Outgames à Montréal (la fin)

  • Au Musée d'Art Moderne, Brian Jungen et ses masques amérindiens réalisés à partir des chaussures de sport Air Jordan de Nike....

et ses squelettes de baleine en chaises de jardin !

  • Cérémonie de clôture : nous nous sommes éclipsés après Liza Minnelli (une calamité pas très naturelle) pour découvrir le merveilleux jardin botanique, juste derrière le stade olympique. Gratuit après 18h. Au jardin japonais, cérémonie de souvenir de Hiroshima. Eblouissement devant le jardin de Chine.
  • Pour finir, pris un verre au Taboo, un bar à danseurs nus. Un QG de prostitution masculine (plusieurs zones sont accessibles uniquement aux clients accompagnés de danseurs). Pas très cher pour le touriste lambda : 3.75CAD la bière....La piste où évoluent les danseurs est un parquet surélevé à hauteur des tables où sont accoudés les consom-mateurs. Un seul accessoire sur scène, très utile: une barre métallique verticale, comme dans le métro.....Plusieurs observations sur le show: 1) les danseurs sont vraiment TRES mignons et dansent vraiment très bien; 2) meilleure est la musique, meilleur est le strip-tease; 3) certains shows dévoilent peu de choses, d'autres dévoilent tout dès le début; débandade assez rapide dans tous les cas (pour le danseur). Un endroit fascinant.

3 août 2006

Mes premiers Outgames à Montréal (la suite)

  • Le programme sportif passe maintenant pour moi au second plan, répétitions d'orchestre et festival de choeurs gais et lesbiens obligent. J'ai quand même vu de la natation (le 50m papillon encore ça ondule joliment, mais le 400m brasse, c'est d'un chiant) et du double messieurs badminton (très ludique, dans un gymnase aussi bourdonnant qu'un atelier de tailleurs clandestins du Sentier). Au sujet de la natation synchronisée, la presse québécoise évoque des mouvements de jambes inusités: il y a un mélange baroque de sportifs quasi débutants et d'anciens athlètes olympiques. Le point commun : les papouilles dans les gradins.....le sportif gay est tactile.
  • Je trouve le festival de choeurs de très bon niveau (notamment quand je compare a ceci)....les concerts sont variés et franchement excitants. Mardi soir, les Mélomen ont brillé, avec notamment Moi j'coûte cher et aussi le Matin (Saint-Saëns/ Lamartine: C'est lui, c'est le jour ! C'est lui, c'est la vie ! C'est lui, c'est l'amour !). Dans un autre registre, Extraganza a bien la pêche, avec des tubes québécois (Lindbergh) et une chorégraphie sur Celia Cruz très réussie.
  • Mercredi soir, gros succès pour le choeur d'hommes du GAPA (des gays et bi asiatiques de San Francisco) avec un costume qui leur donne un look de raviolis et qui ont chanté en mandarin, en tagalog, en vietnamien et en japonais, de la pop délicieusement acidulée avec des voix un peu frères Jacques..... Et pour une chorale australasienne époustouflante qui a chanté desdiphoniques et des cris d'oiseau du Bush.....avec un sens aigü du show...Ce n'est pas du tout cuit pour les Melomen....

1 août 2006

Mes premiers Outgames à Montréal

  • (rubrique à compléter) ce qui nous amuse chez eux: wananiche, foufounes électriquespoutine, niaiseux, les blocs de départ, mouche à fif (mon préféré = fille à pédé); ce qui les amuse chez nous (à part notre accent): les gosses de Paris (leurs gosses sont nos burnes)
  • Je ne serai pas là à votre arrivée, vous pourrez chienner comme bon vous semble. Sujet de blagues intarissable....jusqu'à ce que nous comprenions que chienner, c'est s'avachir, larver (et pas ce à quoi vous pensez.....)
  • Difficile de tomber mieux, coté hébergement; nous sommes reçus chez un couple d'amours de nounours, deux chefs (l'un de choeurs, l'autre de cuisine), qui ont absolument décidé qu'il était impossible que nous nous ennuyions.
  • Samedi, la cérémonie d'ouverture, une cérémonie considérable de notre présent ?? Je me souviendrai longtemps de notre entrée dans le parterre du stade, avec tous les athlètes et après une bonne heure d'attente. Un moment d'enthousiasme et de fraternité. A suivi une cérémonie parfois émouvante, notamment grâce au très charismatique Mark Tewksbury. Moment très commenté après coup, celui où le representant du gouvernement fédéral a été copieusement conspué....et où le maire de Montréal, le très sympathique Gerald Tremblay, a tenté un Je vous demande de vous taire tout balladurien.... et un tantinet hypocrite. Côté show, Diane Dufresne dans le Parc Belmont, passablement effrayant....
  • Aujourd'hui, premières compétitions. Une atmosphère étrange en ville avec cette sorte de JMJ gay.....

(à suivre, désolé pour les accents, ce clavier est un calvaire)

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26 juillet 2006

Les Esteves à l'hôtel de Soubise

Ce soir, beau concert du quatuor Esteves. Un programme plein de substance avec trois gros morceaux: l'opus 77 n°1 de Haydn, les 6 moments musicaux de Kurtag et le 4ième quatuor de Bartok.

l'opus 77 n°1 en sol: Après le 1er mouvement, d'une belle ampleur avec son thème de marche, le grand moment c'est le sublime mouvement lent, une forme sonate monothématique, en mib majeur, avec ses unissons et son thème harmonisé, ses oppositions entre confidences dans l'aigü et cordes graves. Je craque quand le violoncelle prend le thème en main, au debut du pont et à la fin de l'exposition. Scherzo rythmique, avec le violon virtuose dans l'aigu, et un trio en mib pris très vite. Finale foldingue avec une fin jouissive, comme souvent chez Haydn.

le Kurtag: une sorte de suite lyrique en 6 mouvements, les numéros pairs étant rapides et fantasques, les numéros impairs étant lents et funèbres. Dans 1 et 3 (la partie centrale de 3, plus exactement), Kurtag tisse des hoquets, mais ça sonne très différemment des hoquets du jpète-Ligeti, plus lumineux. Successivement:

  • Invocatio (un fragment)
  • Footfalls, un poème d'attente
  • Capriccio humoristique (très swing)
  • In memoriam György Sebök,une musique très forte et véhémente, (avec un do-sol-mi au violoncelle, étrange et repris par tous à la fin)
  • ... rappel des oiseaux... (étude pour les harmoniques), dédié à l’altiste Tabea Zimmermann, une étude de sons flûtés (avec les staccatos du violoncelle qui contrastent)
  • Les Adieux (in Janaceks Manier), adaptation d’un morceau extrait des Jatetok (Jeux) (avec des bariolages et des pizz)

Comme d'habitude j'ai bien aimé les pièces ludiques (3 et 5), mais l'hommage à Sebök m'a semblé aussi très fort. Il faudra un jour que j'écrive ce que j'aime chez Kurtag (la culture musicale et poétique qui nourrit son oeuvre, sans l'étouffer)

le Bartok. Le mouvement lent, si beau, m'a un chouïa déçu, mais les deux scherzos étaient très bien, et le finale ! quelle gifle ! ça fait du bien.

Et en bis: un mouvement lent de Mozart (KV575) démontre définitivement la supériorité de Haydn....

Add: 2 mouvements du Haydn dans la radio idoine

24 juillet 2006

Ma Gay Pride cette année

Une Gay Pride de plus. Un peu les mêmes impressions que l'an passé : c'est de plus en plus politique, de moins en moins folklo. Nous avons remonté le cortège en deux bonnes heures, de Bastille à Luxembourg, avec *** qui m'a raconté sa première Gay Pride en 1988 : il paraît qu'il y avait un char avec de la musique de Haydn ! J'ai un peu de mal à y croire (ce n'était pUne Gay Pride de plus. Un peu les mêmes impressions que l'an passé : c'est de plus en plus politique, de moins en moins folklo. Nous avons remonté le cortège en deux bonnes heures, de Bastille à Luxembourg, avec *** qui m'a raconté sa première Gay Pride en 1988 : il paraît qu'il y avait un char avec de la musique de Haydn ! J'ai un peu de mal à y croire (ce n'était pas plutôt 1888 ? 1788?). Croisé une vieille connaissance avec une casquette UMP vissée sur la tête - et se déhanchant, en bonne logique, derrière le char de l'UMP (à mon grand regret je dois dire que ce char était moins glauque que celui du PS). Le char de prévention des MST ne prévenait pas réellement du risque de surdité (on ne peut pas cibler tous les ojectifs en même temps). L'attraction cette année était un char de footeux habillés en footeux mais agnès b, s'il vous plaît, très tendance. A propos, croisé petit P*** (avec une tête de teckel abattu et flanqué d'une copine militante), mais aussi le président de l'orchestre (à qui j'ai exhibé fièrement mon doigt de mémé bigouden pour qu'il soit bien clair que je sècherai intégralement le prochain week-end de répétition) et deux starpédéblogueurs (yes !).as plutôt 1888 ? 1788?). Croisé une vieille connaissance avec une casquette UMP vissée sur la tête - et se déhanchant, en bonne logique, derrière le char de l'UMP (à mon grand regret je dois dire que ce char était moins glauque que celui du PS). Le char de prévention des MST ne prévenait pas réellement du risque de surdité (on ne peut pas cibler tous les ojectifs en même temps). L'attraction cette année était un char de footeux habillés en footeux mais agnès b, s'il vous plaît, très tendance. A propos, croisé petit P*** (avec une tête de teckel abattu et flanqué d'une copine militante), mais aussi le président de l'orchestre (à qui j'ai exhibé fièrement mon doigt de mémé bigouden pour qu'il soit bien clair que je sècherai intégralement le prochain week-end de répétition) et deux starpédéblogueurs (yes !).

22 juillet 2006

C'est parfois dangereux de se laver les dents

Aujourd'hui, je n'ai trouvé rien de mieux pour me rendre intéressant (et pour occuper dignement une soirée de fête de la musique) que d'aller me faire faire aux urgences deux points de suture à l'index. C'est à la portée de tout un chacun. Cette après-midi, en cherchant ma brosse à dents dans ma trousse de toilette, j'ai posé le doigt avec candeur et insistance sur un objet coupant (mon rasoir). Après mon passage, les toilettes de la la gare de Waterloo ressemblaient un peu au Silence des Agneaux III. Dans le train, j'ai continué à faire sensation (ça giclait vraiment partout). Après appel au micro un étudiant en médecine américain (extremely charming, mais sans doute en tout début de scolarité) m'a fait un pansement très serré (je n'ai pas osé le contredire car il était vraiment extremely charming), qui a suscité un n'importe quoi ce pansement un peu plus tard dans la soirée. A Lariboisière, personnel sympa, compétent et débordé.

PS: Dans le même registre de logique imparable, je me rappelle m'être une fois cassé le bras en jouant au foot...

22 juillet 2006

La raison du plus faible, de Lucas Belvaux

Un film oscillant entre bouffonnerie et tragique, finissant en cinémascope avec Liège comme on ne l'a jamais vue chez les Dardenne. Un film sec et précis, plus que noir, sans espoir sur ce qui reste de l'"aristocratie de la classe ouvrière". Trois grands moments: 1) Le refus de Natache Régnier de rendre le scooter - et le refus symétrique d'Eric Caravaca d'accepter qu'elle garde le scooter, un choc frontal, sans issue; 2) La scène où Belvaux conditionne Semal (yeux fermés, j'ai dit); 3) le finale, lyrique, pas avare de biftons et d'hélicos. La critique a été rapide à descendre le film, moi j'ai beaucoup aimé, rien à voir avec le ratage du dernier Guédiguian. A ce propos, il y a un critère qui ne trompe jamais c'est la musique, celle de Riccardo del Fra est impeccable, à l'image du film, sans graisse, entre sous-sol et éther (contrebasse et violons dans deux tonalités incompatibles, avec un zeste de piano préparé).

21 juillet 2006

Nul besoin de plonger dans des nostalgies inutiles : tout ce qui est de la station balnéaire est affreux et l'était déjà vers 19

Il existe au musée du Havre une petite toile de Boudin, un groupe de dames marchant sur la plage miroitante, une traînée confuse d'étoffes et de visages féminins dans un paysage d'air gris et d'eau grise. La promenade à Scheveningue. Est-ce à cause de la désinence doucement étirée de ce nom prononcé à la française (car Scheveningen n'est qu'un nom néerlandais comme une autre) que cette plage est restée l'archétype de toutes les plages du Nord ? Vers le même âge, qui d'ailleurs n'est pas celui où l'on se souvient, au début de l'ère où l'automobile rendait les déplacements faciles, on a dû m'emmener, certains jours, tremper les pieds dans les flaques d'eau d'Ostende, ou encore sur la plage de Furnes ou celle de Boulogne. Mais rien n'en reste. De Scheveningue au contraire, que j'ai souvent revu, je retrouve à la fois mes souvenirs d'hier, d'avant-hier et ceux, que je crois miens, d'il y a trois quarts de siècle. Nul besoin de plonger dans des nostalgies inutiles : tout ce qui est de la station balnéaire est affreux et l'était déjà vers 1900. Les blocs d'appartements loués au mois ou à la saison paraissent plus nombreux qu'autrefois, mais certains sont des hôtels reconvertis. Des villas d'aspect martien aujourd'hui, hier encore d'aspect gothique, toute la laideur que peut produire la pompe bourgeoise, s'exhibent entre la plage et la route. L'énorme Casino était déjà là avec son orchestre de cuivres, à l'allemande, et la surabondance de ses mangeailles, que passait pour rendre indispensables l'air de la mer, qui creuse comme on sait. Juillet-août : durant les deux mois des Grandes Vacances, qui sont aussi ceux des déclarations de guerre ou des guerres qu'on ne déclare même plus, des autobus et des roulottes automobiles, de nos jours, des trains en ces temps-là, vomissent des hordes en quête de bon temps au bord de la mer.

Marguerite Yourcenar, Quoi? l'Eternité, pp 119-120

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(la petite Marguerite avec Egon von Vietinghoff, le fils de Egon et Jeanne, les personnages du livre)

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J'aurais peut-être dû relire mon Yourcenar avant d'aller à Scheveningen avec M** et J**.... Sur la ville, pleinement d'accord avec la Révérende Mère Supérieure (le pompon étant cette jetée couverte qui ressemble au choix à un satellite de Roissy ou à une rampe d'accès à une plate-forme pétrolière). Sur la plage, en revanche, je serais moins définitif, grâce notamment à des bars de plage très sympathiques et un environnement relativement préservé, pour peu que l'on s'écarte de la ville.

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