encore Dialogues
Revu chez Kozliquette (qui a des ambitions pour moi, aïeaïeaïe) Dialogues des Carmélites, enfin, le DVD de la version Opéra du Rhin mise en scène par Marthe Keller. Je relis mes notes de la dernière fois ; s'il est difficile de rater cette figure ascendante qu'on entend de part en part dans l'opéra, on entend aussi tout au long de l'oeuvre une figure descendante, composée d'octaves (la grâce qui est donnée ?) ; par exemple à la fin, quand Blanche vient prendrein extremis le relais de Constance : la descente d'octaves brise le cercle infernal des tierces qui accompagnent le Salve regina (hoplageiss! c'est dans la radio, à 5'13"). Chez Marthe Keller, la première scène entre Blanche et Madame de Croissy (Nadine Denize) est d'une dureté incroyable ! Un examen de passage terrible, s'interrompant sur le choc que constitue pour la Prieure la révélation du choix du nom de Blanche de l'Agonie du Christ. Belle scène aussi, plus tard dans l'opéra, celle où le chant de Madame Lidoire, rassurant et maternel, conforte les Carmélites condamnées : dans cette mise en scène, elles se passent un bâton de suie noire et dessinent chacune une grande croix noire sur leur vêtement, signe d'acceptation du martyre. C'est beau comme une démonstration par récurrence. A propos de Madame Lidoire, il faut lire ce texte magnifique de Jérôme (c'est en bas de la page et il ne faut pas avoir peur des hurlements de la Tosca - elle ne mord pas) ; il est vraiment inspiré par cesDialogues.....