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zvezdoliki
6 février 2011

Au cinéma

  • Enfin un très beau film: Au-delà, de Clint Eastwood, me rappelle le souvenir puissant des premiers Kieslowski (La double vie de Véronique, par exemple). La partie Matt Damon, un vrai conte fantastique, est la plus bouleversante (merveilleux cours de cuisine et éternelle histoire de Barbe Bleue). L'histoire avec Cécile de France a bien des défauts, mais la reconstitution d'un tsunami vaut le détour. 
  • Vu aussi Le discours d'un roi. La science rhétorique anglaise, c'est bien, mais la musique allemande (avec un petit coup de pouce du potentiomètre), il n'ya quand même rien de plus efficace.

 

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3 janvier 2011

3x3 poulets de l'année plus un vieux coq

  • Tetro, de Coppola
  • A Serious Man, des Coen
  • Shutter Island, de Scorcese
  • Un homme qui crie, de Saleh Haroun
  • Lola, de Mendoza
  • Boonmee, de Weerakasathul
  • White Material, de Denis
  • Amore, de Guadagnino
  • Ander, de Caston
  • Taking Off, de Forman

(Vu beaucoup de films cette année, encore plus que les années précédentes, et avec beaucoup d'appétit, sauf en décembre où j'ai été occupé ailleurs. Pas sûr que ç'ait été une année plus faste que d'habitude, mais variée, ça oui - même si cette sélection manque franchement de comédies.)

26 novembre 2010

En présence d'un clown, d'Ingmar Bergman

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Des nouvelles post mortem d'une vieille connaissance qu'on a beaucoup aimée, et que l'on retrouve à son meilleur en nous parlant de musique. Le portrait d'un fou qui ne l'est pas tant que ça, un peu falstaffien, et qui se révèle très expressif pour parler à son médecin du moment où Schubert "coule", du moment où tout s'effondre pour lui. Cette empathie pour le dernier Schubert, entre la catatonie du Leiermann (et encore, on s'arrête avant l'arrivée de la voix) et l'enthousiasme délirant et suspect du finale de la IXième, fournit la matière d'une séance de cinéma qui, interrompue par un incendie (dans cette maison cernée par une tempête de neige) se transforme en un moment chaleureux et vivant de théâtre, auquel participent les spectateurs, de façon inattendue. 

8 novembre 2010

Au cinéma (peu d'enthousiasme ces derniers temps, bizarrement):

  • The social network: j'ai bien du mal à m'apitoyer sur un ex-CFO qui a encore aux dernières nouvelles 5% de l'entreprise qu'il a co-fondée. Depuis que nous avons vu le film, G passe son temps à jouer les autistes sauce Zuckerberg en sortant "Which part?" dès que je dis quelque chose.
  • Les petits mouchoirs: vu par curiosité sociologique, tous mes collègues l'ont vu. (Je cite, c'est affreusement méchant mais pas complètement faux: "Sortez les mouchoirs, ils seront utiles : sur les écrans français, cette semaine, il y a une grosse tache"). 
  • Vénus Noire: je sais bien que c'est fait exprès, mais c'est un film franchement TRES pénible.
  • Le dernier voyage de Tanya: c'est loin d'être un chef d'oeuvre (la musique est horrible et ça ressemble par moment à du mauvais Kaurismäki), mais ça montre un peu de cette Russie pré-orthodoxe, celle de ces rites païens, dont il est question, par exemple, dans un certain Sacre du printemps.


 

18 octobre 2010

Amore, de Luca Guadagnino

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Beaucoup aimé Amore. L'histoire d'une révolution de (du?) palais, dans un Milan froid et hivernal. Un film d'une belle ampleur, et qui séduit au-delà des affèteries (par exemple, la musique de John Adams, pas que le meilleur Adams) parce que, contrairement aux Amants imaginaires, c'est l'histoire d'une libération, d'une conversion à partir du réel (une soupe russe, un plan d'écrevisses). Et puis je suis heureux et surpris de retrouver cette veine-là dans le cinéma italien, de découvrir ces excellents acteurs (dire que je n'avais jamais vu de film avec Tilda Swinton).
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25 septembre 2010

Chantrapas, d'Otar I.

Même si la plupart des critiques n'ont pas aimé, je trouve qu'il y a encore une belle fraîcheur dans ce film de vieux qui cherche la castagne (c'est souvent un film vachard, une de mes scènes préférées est celle de ces deux danseurs de tango qui se rentrent dedans avec une remarquable précision, ou cette scène où le producteur français est accueilli en Géorgie au sortir de l'avion) et/ou de jeune tête de lard qui assume de livrer un film sans queue (enfin, qui finit littéralement en queue de poisson) ni tête. Il y a un passage un peu mou au milieu (les déboires du jeune réalisateur en Géorgie), mais tout le reste (la circulation entre la Géorgie et la France, entre âge adulte et enfance, entre vie et cinéma) se voit avec beaucoup de plaisir.

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18 septembre 2010

Deux très bons films

  • Des dieux et des hommes. 1/ - Mais au fond, nous sommes déjà morts au monde une fois, donc bon... (je cite en substance). 2/ - Nous sommes comme les oiseaux sur la branche... - Non, vous êtes la branche, nous sommes les oiseaux. Quelle folie que l'engagement monastique.... Un film très émouvant (j'ai bien dû pleurer un demi-litre, la combinaison lac des cygnes + un petit verre de rouge étant particulièrement dévastatrice). C'est officiel, Olivier Rabourdin, Jacques Herlin et Michael Lonsdale sont mes héros.

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  • Le dernier été à la Boyita. Mais quel est donc le secret du jeune Mario? Un film sur le passage délicat entre enfance et adolescence, dans la somptueuse campagne argentine, là où l'on trouve des peaux de vipères qui muent à chaque coin de buisson.

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5 septembre 2010

Oncle Boonmee, d'Apitchapong Weerasethakul

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Un film qui convoque les esprits, dans une lumière crépusculaire. Un film, doux et régénérant, sur la mort, les vies multiples, sur la jungle des films passés et à venir ….sur ce que certains (pas moi), ailleurs, appellent la vie éternelle et d’autres plusieurs vies… Une marche vers une grotte, une enveloppe corporelle vidée, un réveil dans la clarté forment une séquence magnifique qu’on n’est pas près d’oublier (comme celle, digne du Pasolini le plus bouffon, qui associe une princesse laide et un poisson chat).  Oncle Boonmee est plus limpide et simple à suivre que les précédents films du réalisateur ; il guide le spectateur avec une trame linéaire centrée sur le personnage du vieil homme, sans la cassure des diptyques, mais avec des surprises et des ruptures de ton qu’on ne va pas dévoiler ici, notamment l’extrême fin, à la fois drôle et énigmatique. Et je suis particulièrement sensible à ce que je crois être la bonté – la douceur – de ce réalisateur (la belle scène dans les tamariniers, les scènes de dialyse qui ont tant déplu aux impatients, dans cette salle hostile où j’ai vu le film).

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29 août 2010

La rivière Tumen, de Zhang Lu

Une chronique des trafics s'organisant autour de ce fleuve gelé l'hiver, à la frontière entre Chine et Corée du Nord. Vu du point de vue chinois (qui apparaît comme une démocratie occidentale), dans un village peuplé presque exclusivement d'immigrants nord-coréens. La Corée du Nord est hors champ, mais ce qu'on en pressent est terrifiant (la façon dont ce jeune homme engloutit la nourriture dans une scène d'une grande violence). Le début du film ressemblerait presque à un film comique (tendance finlandais ou Iosseliani, attention portée au cadre et événements bizarres venant peupler ce cadre) mais la violence monte brutalement à un moment donné, sans que la continuité soit très claire (pourquoi cette fin affreuse?) Un beau film, curieux à voir dans le contexte français actuel....

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15 août 2010

une très jolie chanson....

....extraite de Taking Off: une musique au charme élizabéthain et des paroles gentiment délurées

(d'autres scènes indispensables de ce beau film post-1968 ici et )

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