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zvezdoliki

18 juin 2013

Brahms/ Jerusalem

Un concert où on était, sans l'avoir fait complètement exprès, littéralement aux pieds du (magnifique) altiste du quatuor de Jerusalem (que buvait des yeux le second violon, disposition oblige). Programme qu'on n'entend pas si souvent:

  • l'opus 51 n°1 (do mineur). Celui très âpre (avec le carburant de l'alto qui se réveille pour une coda mémorable à la fin du 1er mouvement).
  • le 1er quintette (fa majeur opus 88) avec Amihai Grosz (l'altiste du quatuor avant Ori Kam). Un fa majeur sportif et jovial (la transition vers la réexposition: une machine à ronronner qui s'emballe). Grand mouvement lent avec deux parties centrales sautillantes et une fin à soustractions.
  • l'opus 67 (si bémol): celui à la Haydn (avec des moments bizarres où Brahms se force à faire du Brahms, au lieu de continuer avec ses délectables petits jeux rythmiques). Merveilleux 3ième mouvement à solo d'alto (où Brahms fait du Bach). Un finale à variations (avec un bel épisode en sol bémol majeur à pizzicati magiques), qui conclut avec le thème du 1er mouvement, entrelardé de fusées descendantes que je trouve irrésistibles.
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17 juin 2013

Une oscillation préhistorique

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Ce qui est prodigieux (et que j'ai mis bien du temps à comprendre hier) dans ce Hier sitz' ich zur Wacht, c'est ce mélange entre deux horloges. Celle du chanteur et des cuivres (binaire, héroïque bien que lente) et celle des cordes, ce halètement ternaire qui ne tombe jamais sur les débuts de mesures et brouille la stabilité de l'édifice (6 noires dans une mesure à 12/8 qui se superpose au 4/4 des autres, voir p. 154 et suivantes ici). Mélange subtil d'inquiétude et de permanence. Une idée de génie pour caractériser celui que Wagner voyait comme un animal antédiluvien.

15 juin 2013

Trois images de films qu'il serait vraiment ballot d'avoir raté

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5 juin 2013

La reine Leonskaïa au QEH

J'étais là ce soir-là. Un programme magnifiquement construit: 

En première partie, la 1ère sonate d'Enesco encadrée des Valses nobles et sentimentales et de trois préludes de Debussy (notamment Les pas dans la neige, en résonance avec les pédales du 3ième mouvement d'Enesco). Je ne peux toujours pas blairer ce Ravel-là (chichiteux et qui couine sa nostalgie), mais il préparait bien l'atmosphère étrange du 1er mouvement d'Enesco, une musique complexe et monstrueuse. 

En deuxième partie, la 3ième sonate en fa mineur de Brahms (avec ses mélanges de suraigü et d'extrême grave, à la Messiaen, que Leonskaïa joue avec une belle autorité, parvenant à déplacer le bout du piano, heureusement qu'il a des freins). En bis, le finale du KV332 de Mozart (en fa majeur, comme le finale précédent ) et la Plus que Lente de Debussy.

 

1 mai 2013

Si.....

 

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Si trois jours avant V n'avait pas joué en quatuor pour un événement mémoriel au centre LGBT et obtenu une invitation pour une cérémonie le dimanche suivant, si ledit dimanche suivant G n'avait pas eu son cours à 17h et si nous étions partis nous balader plus tôt, plus loin, à vélo plutôt qu'à pied, si après le départ de G je ne m'étais pas arrêté en voyant le défilé avec des drapeaux français avec une étoile de David, si je n'avais pas reconnu V, J et P dans ce défilé, si je n'étais pas resté avec eux marcher à travers l'île Saint-Louis puis le bout de l'île de Cité, si je n'avais pas décidé d'assister avec eux à la cérémonie au mémorial de la Déportation (où nous avons chanté le chant des Marais, que je commence à connaître par coeur)..... je n'aurais pas eu la chance d'approcher avec V, J et P Christiane Taubira. V lui a demandé d'être pris en photo avec elle, elle a accepté avec beaucoup de simplicité, de chaleur, nous lui avons dit combien ce qu'elle avait dit et fait avait été important pour nous, elle a dit qu'elle se sentait plus légère en en parlant avec nous. Un moment intense et chaleureux dont je me souviendrai comme on porte un talisman. 

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11 mars 2013

La Walkyrie, à l'Opéra Bastille

Encore une Walkyrie. 

(Décidément, je rate lamentablement tous les tests élémentaires d'admission dans la secte famille wagnérienne: par exemple, je suis incapable de rester éveillé pendant ce 2ième acte, en particulier pendant la scène de ménage Wotan-Fricka (car enfin, ce mariage - celui de Sieglinde et Hunding, contracté sous la menace - n'a aucune validité et ne mérite pas d'être défendu pendant 20 bonnes minutes) et, pire encore, puisqu'il paraît que c'est une scène qu'il faut admirer, pendant le long récit de Wotan à Brünnhilde. Le seul moment qui me sort de ma torpeur est ce solo de clarinette basse qui annonce la naissance de mon méchant favori, Hagen - une Annonciation plus prometteuse que l'extase de Sieglinde au début de l'acte III. Vivement le Crépuscule, qu'on en finisse.) 

2 mars 2013

Répertoire, de Kagel

Aux Bouffes du Nord.

Pince-sans-rire, bricolé et truffé d'illusions sonores.

(Une riche idée parmi tant d'autres: enrouler autour de quelqu'un d'impassible un tuyau d'aspirateur dont une des extrémités ira dans sa poche et l'autre sera tenue par une main en hauteur qui enverra des billes métalliques dans le tuyau.)

(Moins riche tout de même peut-être que ...., den 24.XII.1931)

27 février 2013

le quatuor Kelemen à l'auditorium du Louvre

Beau programme classique, avec Haydn (l'opus 76 n°4 lever de soleil, celui au début pianissimo et étale, qui se remplit de notes ensuite);  Beethoven (l'opus 59 °2 en mi mineur, avec le mouvement initial à pauses. le long mouvement lent, en forme sonate, le scherzo à hoquets et son trio russe; le finale qui va de do majeur à mi mineur), et surtout le 5ième quatuor de Bartok, dont les statistiques de ce blog me disent que je ne l'ai pas vu depuis un bout de temps et qui m'a fait un effet maousse. Cette partition est un peu une icône à la lecture avec ses symétries, ses idées simples et fortes

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mais c'est autre chose de l'entendre avec un quatuor qui le joue de façon complètement idiomatique, naturelle et engagée comme le font les Kelemen. Bis irrésistible de Leo Weiner. Merci à Klari en tous cas de m'avoir donné envie d'y aller.

24 février 2013

Vu

Dans le genre génial: Lincoln (le chemin tortueux du 13ième amendement. Rétrospectivement, qu'est-ce que les arguments "si on fait passer ceci c'est la porte ouverte à cela" sont ridicules (je dis ça je ne dis rien))

Dans le genre bien: Skyfall - Argo(FuckYourself) - Django Unchained - Wadjda (pour la scène où la gamine gagne le concours de récitation coranique et a l'idée idiote de dire qu'elle veut utiliser l'argent du prix pour acheter un vélo) 

Dans le genre j'en attendais des horreurs et en fait ce n'était pas mal du tout: Alceste à bicyclette - Renoir - L'odyssée de Pi - Happiness Therapy - Lore

Dans le genre gay et tristouille (et pour tout dire un peu décevant): Yossi (sans Jaeger)

Dans le genre vraiment pas bien du tout: La parade (qui n'est en aucun cas la suite de la visite de la fanfare comme la publicité mensongère voudrait le faire croire)- El Estudiante (ce garçon est vraiment très mignon mais on n'a pas grand chose à faire des magouilles d'un Streber, comme disent joliment les Allemands)

10 février 2013

Zemlinsky et co à la salle Pleyel

Au programme: Les danses de Galanta de Kodaly (irrésistible et hungarotone); le 2ième concerto pour piano de Prokofiev (celui des Sarcasmes; la sortie de la cadence du 1er mouvement avec ses cuivres monstrueux fait son petit effet); et puis en deuxième partie, la (pas si) petite Sirène, de Zemlinsky (il y a à boire et à manger dans cet opulent orchestre viennois, mais ça se laisse bien réécouter, par exemple ce thème qu'on dirait russe ici à 9'45"). Une vraie chroniquette ici.

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