jeudi 4 juin 2009

La loi du désir, de Almodóvar


Je continue la série des Almodovar avec La loi du désir qui est peut-être celui que j'ai le plus souvent vu... cette fois-ci je le trouve franchement mauvais! et très légende noire de l'homosexualité (ce qui me plaît moins qu'ill ya 20 ans, embourgeoisement oblige), comme La mala educación....

Il y a bien deux choses très réussies, un finale kitsch au possible avec pieta gay à la Schroeter; et ces blagues potaches récurrentes sur la très-bien roulée Carmen Maura, qui joue un transsexuel et suscite invariablement les "ah ben quand même! on ne dirait pas que c'en est un" ébahis de petits hétéros ibères en goguette....

C'est quand même curieux de voir ce film après les trois derniers, c'est une vraie auberge espagnole, on y retrouve une scène de La mala educación, presque à la réplique près (Maura, de passage dans la chapelle de l'institution religieuse où elle avait été choriste, jeune, se retrouve confrontée à son directeur spirituel), une histoire d'inceste (comme dans Volver) et puis comme dans Etreintes brisées, un jeu sur le doublage et une scène d'amnésie de cinéaste qui perd ses moyens après un grave accident. Ce cinéaste dont la carrière peut être cassée en deux morceaux difficilement conciliables ressemble furieusement à celle d'Almodovar lui-même, qui a trouvé brutalement (en tous cas, aprèsLa loi du désir) la clé pour tourner de vraiment bons films.

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vendredi 29 mai 2009

La mala educación, de Almodóvar


Envie pressante d'Almodóvar(s), revu avec emoción La mala educación.

A la deuxième vision, on fait moins attention à l'histoire à la Ville dont le Prince était un enfant et davantage à l'éblouissante structure du film.

Trois strates temporelles: en 1980: l'histoire d'un jeune homme qui se fait passer pour son frère auprès d'un cinéaste pour obtenir un rôle dans son film; en 1977, l'histoire de la fin de son frère, imaginée comme un scénario de film, forcément erroné, puis racontée en 1980 (illustrée par des acteurs différents) par les vrais protagonistes de l'affaire; enfin, et c'est là le film le plus secret et le plus fort - le souvenir du film dans le film - , dans les années 50, l'enfance de ce frère. A cela il faut ajouter maintenant une quatrième strate: celle qui fait que, comme dans les films de Fassbinder, le spectateur retrouve de film en film les mêmes acteurs, et là, en particulier, ici, retrouve le cinéasted'Etreintes brisées sous la figure du prêtre défroqué, amoureux un peu gauche du cadet après l'avoir été du frère aîné, longtemps auparavant. Il est difficile de caractériser ce personnage du prêtre défroqué comme un salaud; ces strates multiples brouillent le petit confort moral du spectateur.... (et ce doit être une des raisons pour lesquelles le film a plutôt déplu).

C'est aussi un film de l'amour non partagé, comme en témoigne la scène de la piscine: désir à sens unique, mouvements de corps qui ne se rejoignent jamais, l'un debout sous l'eau, l'autre allongé, sur terre. Où le spectateur comprend inconsciemment que ces deux-là ne s'accorderont pas, que cet Ignacio qui veut se faire appeler Angel est un imposteur.... il en aura la confirmation consciente plus tard.

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dimanche 24 mai 2009

Etreintes brisées, d'Almodovar


C'était bien Lanzarote, l'île venteuse et septentrionale que nous avons visitée il ya peu. Almodovar filme des plages (celle de Caleta de Famara, au Nord, celle d'El Golfo, comme une carte postale), des routes (dans le paysage de la Geria qui va bien à cette histoire d'un amour volcanique qui se cache), et un carrefour habité par un mobile de Manrique - mi rose des vents, mi roue de la Fortune. La partie du film qui se veut drôle (de l'Almodovar d'avant l'éclair, d'avant 1989) - remake de Femmes au bord de la crise de nerfs, scénarios délirants du fils, Diego - est beaucoup moins convaincante que le coeur du mélo, cet escalier en spirale où tombe Penelope Cruz.

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jeudi 7 mai 2009

Je rêve ou c'est El Golfo à Lanzarote à 1'11"?




(en tous cas je salive comme une bête! comme une bête!)

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samedi 27 mai 2006

Volver, de Pedro Almodóvar


Vu Volver (et non pas : bu bol bear). Je vais faire abscons, pour ne pas gâcher.

  • Mildred Pierce + Histoire de fantômes chinois = un film très ibère ("ne vous en mêlez pas, on va régler ça entre nous")
  • Le congélateur refroidissant un homme trop chaud devient le réacteur nucléaire d'un restaurant à succès (tchak tchak tchak fait elle en faisant un sort aux poivrons rouges...avec le couteau fatal, avant d'aller chanter Volver).
  • Chialé comme un veau 1) quand Cruz chante Volver, 2) à la grande scène Cruz-Maura ; secoué de rires spasmodiques pendant le vaudeville avec la Russe et la cliente au shampoing ; le reste du temps, j'ai été d'une tenue irréprochable.
  • Cruz est bien, évidemment, mais Lola Dueñes (la soeur) : quel talent comique ! Et Bianca Portillo : le regard de la Paredes.
  • Un film inspiré par le vent qui rend fou et fait tourner les éoliennes ; un grand crû Almodóvar, un rouge corsé et puissant.

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jeudi 25 mai 2006

Mildred Pierce, de Michael Curtiz


C

L'amour monstre d'une mère pour sa fille ; l'ascension et la chute, à la César Birotteau, d'une chaîne de restaurants. On l'aura compris, Mildred Pierce est l'Ancien Testament, la matrice de Volver (enfin vu ce soir).

Le visage de Joan Crawford, comme celui d'une star du muet : l'écran sensible sur lequel s'écrivent toutes les émotions possibles. Tous les autres personnages, aux rôles distribués dès le début, sont bien pâles ou veules à côté d'elle.

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mercredi 26 avril 2006

Almodovar Exhibition


Vu l'Almodovar Exhibition à la Cinémathèque rue de Bercy. Une expo confortable, intime et chaleureuse. A côté des collages de Dis Berlin ou des accessoires impossibles de Kika, on peut se vautrer dans des canapés pour écouter le maestro nous parler et pour voir des extraits de films.

Des séquences improbables comme cette pub de Qu'est ce que j'ai fait... dans laquelle Cecilia Roth se souviendra éternellement d'un café inoubliable, le show-kermesse de Paredes devant une assemblée de nonnes dans Entre tinieblas, un court hilarant de 1985 (- Tu m'as trop fait confiance ! - Fausse blonde !) et aussi des moments de pure magie comme le chant intime de Veloso dans Habla con ella, sur un très grand écran courbe, troublant.

PAREDES pEDRO Y MAMA VOLVER

Tout cela donne une envie furieuse de voir Volver !

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mercredi 5 janvier 2005

Il faut toujours se méfier de ses collègues:


....tiens, le petit à moustache, là, il n'a l'air de rien, mais il vaut mieux le garder à l'oeil....à moins que l'autre ne soit pire...

Toujours dans Carne tremula, de Almodovar, revu avec un plaisir sans mélange à la télé, lundi, le mot de la fin de c'est:

"Allez, on va tous faire le phoque. Hou ! Hou ! Hou !"

Je précise, ça se passe dans un taxi qui est bloqué dans un bouchon en direction de la maternité, pas dans une classe de dernière année de maternelle.

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