Mon petit doigt s'est fait discret à Kiji, l'émotion sans doute
L'icône de la Trinité, d'Andrei Roublev. L'icône des icônes. Qui a suscité des torrents de glose (je vais donc faire très court, je suis peut-être le seul à ne rien y connaître). Peinte par un peintre qui reste célèbre avec deux oeuvres: cette icône et les fragments d'une déisis aussi conservée à la galerie Tretiakov. Trois anges de même apparence: la représentation de la trinité dite de l'Ancien Testament. Le Père (l'arbre) entre l'Esprit (la maison) et le Fils (le rocher). Une croix (voir le regard du Père sur l'Esprit sur le Fils sur le calice; toujours repérer la trajectoire des regards dans l'icône russe) inscrite dans un cercle. Une fois encore, la délicatesse des figures et des couleurs.
La célébrissime (*) icône de la vierge de Vladimir, conservée à la galerie Tretiakov de Moscou. La main gauche de l'enfant haut dans le cou de la mère, le regard triste de celle qui sait ce qui va advenir. Une scène d'une étonnante douceur. (*): ne dit-on pas communément en français moderne; "alors mon lapin, tu veux faire vierge de Vladimir ce soir avec ton chat ?"
Mon petit doigt a passé des écluses sur le canal volgobaltique Mon petit doigt a vu une église à 22 bulbes en Carélie Mon petit doigt a enfin vu le monastère de Novovieditchi à Moscou (dont il est question dans Boris) Mon petit doigt est passé sous la colonnade de Rossi face au Palais d'Hiver Mon petit doigt est allé à Trifouillis les Petaouchnok (Goritsy, près du lac Blanc) Mon petit doigt a une overdose de discussions moisies sur la Géorgie, après avoir entendu pendant 15 jours des arguments définitifs du genre "Voici enfin la fin de l'hégémonie américaine", "Les révolutions de couleur ont été provoquées par le judéo-hongrois (sic) Soros" (lui-même sans doute aussi de couleur), "Saakashvili est vraiment un malade mental, un type incontrôlable" et sa variante hard,"l'Occident était prêt à un nouveau Munich avec le fasciste Saakashvili". Maintenant que mon petit doigt a l'occasion de lire la presse cryptobourgeoise mondiale - qui est totalement absente du large échantillon de kiosques rencontrés en Russie - il va peut-être avoir la chance de se faire un avis plus nuancé sur la question.
et, non sans s'être muni de verroterie pour apprivoiser les autochtones, on s'apprête à explorer ces sauvages coins-ci: et ces plus plats recoins-là: A plus tard....
Mais où ai-je mis mon fer à souder ? Si vous le dites en russe, c'est encore mieux, on comprendra tout de suite que vous êtes une pointure dans le milieu. Eviter de le dire avec une voix de perruche, ça détruit l'effet voulu.
un bouchon derrière Saint Basile, c'est quand même tellement mieux Такеши Китано emballe le Kremlin En plein Zamoskvorietchié (le seul quartier que j'ai un peu arpenté (cette fois-ci je ne suis quasiment pas allé sur l'autre rive de la Moskowa)). Ici c'est Saint-Clément-Pape-de-Rome (et je suis furieuxd'avoir raté l'église de la Résurrection-des-Tonneliers) Qui osera dire que les Russes n'aiment pas les bonbons anglais (quelle élégante crinière) De la fumée et du gratte ciel stalinien