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zvezdoliki
15 janvier 2005

Comme un torrent, de Vincent Minnelli

la secrétaire: - ah, si on s'était connus avant....
le bijoutier:- heu, ma chérie, je te rappelle que quand je me suis marié, tu avais quatre ans....

Parkman, le jour, et Terre Haute, la nuit. Le grand juke-box de la vie en province. Les gamins qui jouent devant la bijouterie (en couleurs), les couleurs qui tournent à la fête foraine.

Au début, une histoire de frères ennemis terrible terrible, on se dit que ça va être pire que les Atrides. Mais non, pas du tout, ça se détend. En fait le film est souvent très drôle, parfois saignant. Changement de centre, c'est l'histoire de l'écrivain génial alcoolique entreprenant et de la wasp intello impeccable inaccessible. Alors que deux lapins se lutinent dans le jardin, Sinatra parvient à lui défaire le chignon (un exploit) en faisant tomber les épingles (plic plic). Rechangement de centre, en fait, toute la fin du film s'organise autour de Shirley Mac Laine. Une créature en couleurs, avec sonmagic pillow et son sac en chienchien avec ouverture dorsale (cf photo). Grande scène de l'acte IV avec la prof: un coup magistral, joué à l'aveugle: ce doit être ça, l'intuition féminine. Moi qui craque pour les femmes enfant incomprises modèle Masina, je suis servi. Finale avec deux coïncidences fatales: le bijoutier, sa fille sa femme et sa maîtresse à l'arrêt de bus; Sinatra, Mc Laine, le psychopathe et le copain déçu à la fête foraine.

Un des plus beaux films que j'aie vu depuis longtemps....

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9 janvier 2005

Rhinocéros (hein ? quoi ?)

A la demande de Kozlika qui cherche à rassembler nos voix d'Eros, je pourrais évidemment répondre en parlant des voix qui atteignent direct mon point G, des chanteurs avec qui je me marierais dans le quart d'heure. Curieusement, ce sont plutôt des voix masculines; comme je ne suis pas à une contradiction près, je fonds devant deux types de voix d'hommes: 1) les voix chaudes et grumeleuses (type: Jon Vickers, qui prend son temps, grizzly royal, pour chanter le Voyage d'hiver, ou bien, dans les chanteurs plus récents, Matthias Goerne, davantage félin que plantigrade dans la Belle Meunière); 2) à l'opposé, les voix blanches et les véhicules légers (type: Chet Baker, ou bien les Haefliger, les Cuénod/ Maurane et autres français si pas trop chichiteux).

Mais pour la radio d'Eros de Kozlika je propose plutôt le passage de l'acte II du Tristan de Wagner où Brangäne, la suivante, la magicienne, chante seule dans la nuit. C'est un moment où la voix fait monter le désir de l'orchestre, comme un couvercle posé sur un chaudron en train de mijoter; normal pour celle qui concocte son philtre. J'aime davantage ce passage que le grand duo qui suit avec son lent crescendo peine-à-jouir (et qui finit mal.....). Ici, à défaut de Fassbaender, c'est, excusez du peu, Christa Ludwig, que je rajoute dans la radio en compagnie de Jon Vickers, Chet Baker et Matthias Goerne.

5 janvier 2005

Il faut toujours se méfier de ses collègues:

....tiens, le petit à moustache, là, il n'a l'air de rien, mais il vaut mieux le garder à l'oeil....à moins que l'autre ne soit pire...

Toujours dans Carne tremula, de Almodovar, revu avec un plaisir sans mélange à la télé, lundi, le mot de la fin de c'est:

"Allez, on va tous faire le phoque. Hou ! Hou ! Hou !"

Je précise, ça se passe dans un taxi qui est bloqué dans un bouchon en direction de la maternité, pas dans une classe de dernière année de maternelle.

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