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zvezdoliki
28 mars 2011

Résumé du week-end

108, cuchillo de palo: "mon oncle existait et n'existait pas". La colique finale est proche à Fukushima. Le Coge dans le Sacre (il se passe de ces choses, de nos jours). Encombré d'un alto et d'un violon dans une petite maison dans la prairie, à Levallois (la ville d'un faux tract). Un curry délicieux dans un bel appartement du IXième (et aussi, au fond, des retrouvailles dues indirectement à Facebook).

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Et puis RIP Hélène Surgère, une actrice élégante, drôle et intelligente, avec un sourire immense à la Seyrig. Elle aura donné beaucoup à la tribu Vecchiali, notamment ce rôle terrible dans Corps à coeur....

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24 mars 2011

Ha Ha Ha, de Hong Sangsoo

C'est le garçon de la 3ième photo (au sourire coquin) qui joue un rôle crucial dans les deux histoires que se racontent les deux autres types (photo 1 et 2)  - et ces derniers ne s'en rendent pas compte, à la différence de l'une des jeunes femmes, à un point nodal du film, et du spectateur, évidemment. Un film très plaisant, une bonne surprise. 

hahaha

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18 mars 2011

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15 mars 2011

Orlando Furioso au TCE

Impression d'avoir vu cent fois cette histoire, mais ici dans une version ultra-compliquée, à côté de laquelle Alcina serait presque une bluette linéaire. Pour donner l'idée générale, la magicienne (Alcina) et le guerrier (Orlando) sont les perdants d'une intrigue qui voit l'affirmation des deux couples Ruggiero/ Bradamante et Angelica/ Medoro. Je retiens après cette première écoute (eh non, je n'avais pas entendu le disque que tout le monde connaît) quelques beaux airs de bravoure, à l'acte I : un pour Orlando, un pour Medoro, un dernier, long, magnifique et élégiaque, pour Ruggiero (avec une flûte obligée). L'acte II est plus uniformément réussi et intègre ce que j'ai pris, ballot que je suis, pour une ode au héros du Kosovo. Quant à l'acte III, c'est celui de la folie d'Orlando (une folie qu'il a plutôt française, en récitatif accompagné). Sommet tripal, un peu comme à la fin de Médée, où le héros tragique exprime une souffrance décuplée par les complications de l'intrigue. Ce Vivaldi est musicalement plus intéressant que je n'aurais cru; évidemment, il y a beaucoup de style international (en écoute aveugle, on se croirait souvent chez Haendel), pas d'excès de couleur orchestrale (une flûté ici, deux hautbois là et des cors une fois; tout le discours est porté par les cordes, qui sont bonnes pour l'équarrissage à la fin de la soirée, j'imagine), mais l'opéra est truffé d'airs tempétueux irrésistibles, pleins de virtuosité et d'énergie. Belle distribution homogène, chapeau à Delphine Galou qui a remplacé au pied levé Marie-Nicole Lemieux.

10 mars 2011

Beethoven Berg à Pleyel

Beethoven: Ouverture de la Consécration de la maison. Commence par des portes qui claquent. On entendra aussi un solo redoutable de basson, une fugue aérobique et beaucoup de nounous qui valsent. Pas exactement la quiétude d'une petite maison perdue dans la forêt viennoise.

Berg: concerto à la mémoire d'un ange. Magnifiques deux mouvements extrêmes. Le premier mouvement débute et finit par des cycles de quinte qui rappellent à tout violoniste ce par quoi tout commence. Je n'avais jamais repéré que dans le dernier mouvement, le soliste entraînait sans une grande ligne lyrique et dangereuse les violons un par un, comme le joueur de flûte de la fable. La coda du dernier mouvement est une succession serrée d'événements extraordinaires: 1/ l'appel du trombone en gamme par tons ramène, glacial, 2/ le choral aux bois sous un solo de grosse caisse, souterrain, terrible; 3 / choral qui, tombant vers le graves, est transmis aux cuivres pendant que 4/ les cordes montent une échelle aboutissant sur le sol suraigü du violon solo alors que 5/ les vents allument en désordre dispersé un accord étagé, dans une belle lumière chaude, 6/ laissant conclure violons 1 et contrebasse avec les quintes à vide (ou pas). 

Beethoven: 4ième symphonie, en si bémol majeur. Une des plus joyeuses, une des plus roboratives. Beethoven nous y fait au moins deux fois le coup de la carpette en peau de tigre. A la fin du second mouvement, le beau thème, que l'on avait vu parader accompagné d'un rythme pointé tout en muscles, est dénervé, aplati et séparé en deux: ce sont d'abord les vents (page 13) qui en exposent la ligne seule, pianissimo, raplapla; puis, plus loin, les timbales se chargent du rythme pointé, aussi pianissimo et à découvert. Après chaque aplatissement en carpette, la nature reprend le dessus. Ce sont quelques volutes des vents qui se chargent de réveiller ce qu'il reste du tigre, suscitant un crescendo formidable et un rugissement fatal.... Même topo à la fin du finale (11 dernières mesures), mais là cela ressemble davantage à une blague à la Haydn: le thème de mouvement perpétuel est soudain ânnonné aux violons semblant en découvrir les difficultés.... et hop, un petit coup de toboggan et la symphonie est terminée (et pitié, qu'on ne me parle plus des conclusions poussives des symphonies de Beethoven!)

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6 mars 2011

Siegfried, à l'opéra-Bastille

Production très vivante, tout-sauf-chiante (ce qui assez rare pour être noté). Sachant assumer les moments comiques de l'oeuvre, qui sont nombreux (le 1er acte, qui est toujours mon préféré, est très réussi, avec cette datcha bavaroise toc qui dit bien la vérité de la situation). Il y aussi de vrais chocs visuels (la scène Wotan-Erda, placée sous le signe d'un rêve à la Barton Fink; le début du second acte, avec le dragon et les rails dans la forêt). Belle symétrie entre deux des scènes de questionnement, traitées avec un tableau noir qui frappe l'imagination: Wotan/Mime (avantage: Wotan) et Wotan/Siegfried (revanche de l'épée sur l'épieu). Compris ce que je n'aime pas, musicalement, dans la fin: loin de la concaténation intelligente des motifs, ce sont ces lignes impossibles des violons solos qui vont on ne sait pas où, tout le fatras post-romantique dans ce qu'il a de pire (réveil de Brünnhilde; les huit harpes allument en même temps leur lampe (ça roupillait sec, avant, on dirait) et se préparent à un déluge de notes). Drôle de production, où on ne voit personne ou presque chanter (Siegfried et Wotan, malades, sont doublés par des chanteurs en costume de ville, à l'avant scène; l'oiseau et le dragon (pour un long moment) chantent en coulisse; seuls Brünnhilde et Mime sont bien là)

Aussi: ici, ici

2 mars 2011

deux orchestres et un triple concerto

Avec (et grâce à) Klari, au conservatoire. Les deux orchestres sont le Southbank Sinfonia et des membres de l'Orchestre des Lauréats du Conservatoire. Addition, puis soustraction (heu, qui reste, au juste? ah, les joies de la fusion) pour Mozart, car la formation utilisée pour jouer la 38ième symphonie (cordes par 3 si je me souviens bien) est vraiment étique (et dangereuse). Programme fougueux et juvénile qui se mange sans faim: Les Hébrides, la symphonie Prague puis le triple Concerto de Beethoven, qui me fait toujours autant d'effet (un Mac la bémol: deux mouvements d'un do majeur solaire et assertif enserrant un movement lent en lab, contemplatif et lunaire) (j'aime bien aussi les moments IRCAM, comme les altos qui frottent à la seconde du violoncelle solo lors de son entrée). Première fois que je vois le trio en avant scène, avec le chef et l'orchestre derrière, assez loin. Cela marche bien comme ça. Excellents solistes, avec une mention spéciale au violoncelliste solo, qui a la part belle dans cette partition. 

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