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zvezdoliki
24 juillet 2007

Oui oui oui je sais je ne suis plus là mais bon

Ce midi :

- on est allé à la Cinémathèque voir un des films de Terence Fisher, et bien crois moi si tu veux la salle sentait les pieds

- La salle à Bercy ? Mais elle est toute neuve… j’y ai vu du Preston Sturges ça ne sentait pas les pieds du tout

- Oui, mais Terence Fisher, les Dracula si ça sent les pieds…

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22 juillet 2007

ce week-end

- beaucoup de rien du tout : pas allé à la piscine (j'ai un peu mal à la gorge), pas essayé Vélib' (j'étais bien tenté rien que pour faire un billet et faire enrager Didier mais j'ai la flemme et un peu la trouille aussi - ça c'est pour énerver M. Gvgvsse); toujours pas non plus acheté de chaises (j'en avais repéré des bien-pas-trop-cher-rembourrées-sympathiques aux Galeries Lafouillette Maison mais quand on m'a annoncé les frais de livraison (80€ !) j'ai changé d'avis et je vais me rabattre sur les - nombreux- magasins de mon quartier).

- en revanche me suis fait cuire un steak pour la première fois depuis que j'habite ici (de quel esprit d'initiative je fais preuve, je suis vraiment un héros, c'était délicieux, je recommencerai)

- fait avec V. de la comptabilité des associations (et oui c'est l'horreur) (d'ailleurs j'y retourne)

- entendu à la radio quelque chose de fou et magnifique : Fazil Say et Patricia Kopatchinskaya(totalement jetée, comme son archet) dans la sonate à Kreutzer...

- vu Raisons d'état. Le film longuet et sans intérêt, gonflé à l'hélium à la psychologie mais qui poseplein-de-vraies-questions-tu-vois-quoi. Donc, si quelqu'un a compris qui a buté la petite Congolaise, qu'il n'hésite pas à se manifester.... Le père ? les Russes ? Une combinaison linéaire des deux ? (cocher la bonne case) (je cocherais les Russes mais j'ai un doute affreux)

- Stats du week-end: 156 visiteurs uniques samedi; c'est plus que les points bas de 2006 (104 à Noël, 107 les 28/29 juillet et 118 les 22/23 juillet) et 2005 (100 les 16/17 juillet). Grand coup de cymbale final : le pire est sans doute à venir.

20 juillet 2007

Still Life, de Jia Zhang Ke

Un film à plusieurs dimensions:

- les prix et salaires (bien recensés ici, il faudrait ajouter le prix du meurtre d'un gêneur - 50 yuans - un prix qui ne sera jamais versé car le tueur à gages ne reviendra pas). Je note aussi avec le plus grand intérêt que si on veut acheter une femme, mieux vaut la prendre jeune: la même 16 ans plus tard vaut 150 jours de travail à la mine.

- les courbes de niveau: la cote 156,5m en deça de laquelle tout sera noyé, le niveau du pont en-dessous duquel M. He sera relogé, le 16ième étage auquel sans doute repose le potentat.

les distances et les trajets: De Fengyang dans le Shanxi (près de Pékin) aux Trois Gorges: 5 jours de ferry, au bas mot 1200km à vol d'oiseau. De Fengjie à l'adresse de la femme disparue: pas très loin en caboteur. Où aller après Fengjie ? Shanghai en descendant le fleuve (la femme de Guo Bin), Canton (la maquerelle), le sud (la fille tant attendue), retour à la mine (le couple ressoudé)

les grands actes administratifs: divorcer; se reloger; percevoir la compensation promise (affreux); effacer ses dettes

la bande son: les portables (dis moi comment tu sonnes je te dirai qui tu es, un brave homme ou un malade du fleuve), des musiques d'amour, les gamins chantant à tue-tête, et la percussion incessante de ces immeubles que l'on abat

- ces titres de cartons énigmatiques (bonbons, thé, cigarettes, alcools).... que l'on retrouve réunis dans cette scène d'adieux bouleversante... oui mes amis on se reverra à la mine (on trinque, on fume, on mange).... mais vous savez souvent les gens meurent à la mine (silence; on trinque, solennel, on fume et on mange)

Un film passionnant, mais moins euphorisant que celui d'Api (mon préféré du mois).

19 juillet 2007

Thomas Dolié et Henri Bonamy à l'hôtel de Soubise

Retour à l'Hôtel de Soubise sur une bonne idée de la séraphique allumée (qui en profite - mamma mia ! - depuis qu'elle a dit chao à C, H, A et O), pour découvrir un jeune baryton français, Thomas Dolié.

Pas convaincu par les Duparc (curieusement à la fois trop lents et trop agités; je vais être peste, mais ce j'ai longtemps zabité n'est pas possible) et par les Schubert, trop surchargés d'affects et d'intentions (et puis le roi des Aulnes, ce mélodrame ringard où un chanteur joue plusieurs personnages, je n'en peux vraiment plus). Déjà mieux dans le cycle de l'opus 24 de Schumann. Carrément emballé par ce que Dolié fait dans ce tube des barytons, les Histoires naturelles de Ravel, (à savoir, la pintade ou le paon) ou le deuxième bis (la légende de la nonne de Brassens/Hugo) : excentricité calculée, très bonne diction française, grande maîtrise des sautes d'humeur. Il a déjà une voix, il va trouver sa voie, ce jeune daim.

Radio LiedL'invitation au voyage et la vague et la cloche, de Duparc, chantés par Camille Maurane.

18 juillet 2007

Kiefer au Grand Palais

Vu l'exposition Anselm Kiefer au Grand Palais. Exposition forte et cohérente. De toutes ces maisons, je retiens celle du Sternenfall, ces livres en plomb devenant cassants comme du verre et tombant en poussière.

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17 juillet 2007

Syndromes and a Century, de Apichatpong Weerasethakul

Enfin vu Syndromes and a Century, (non EB, pas d'inquiétude vous n'aurez pas à me rembourser le billet !)

Deux parties, deux époques mais dans deux hôpitaux différents, l'un à la campagne, l'autre à la ville.Amarcord suivi de Playtime. Le retour des mêmes thèmes (l'entretien d'embauche, le moine obsédé par les poulets, le dentiste et le moine, l'assistant amoureux), incarnation puis réincarnation, mais pas exposition/ réexposition, ce n'est pas une forme sonate, la réexposition n'amène aucune résolution des tensions, bien au contraire. L'activation des chakras par une mamie qui cache son whisky dans une prothèse, ça ne marche plus et personne n'y croit, pas en tout cas ce jeune homme qui s'entraîne compulsivement au squash. Il n'est plus question d'une rivière pour apaiser des jambes malades mais d'une cité high tech à investir en bord de mer. Cette deuxième partie échappe au désespoir en finissant sur une belle séance d'aérobic collectif.... La première partie est plus centrée sur le personnage de la femme docteur, elle est plus joyeuse et plus humaine. J'ai un faible pour cette scène où le dentiste prend en otage son moine DJ de client en lui infligeant de la variété thaï de son cru pendant qu'il a la bouche ouverte.... Moins abscons que Tropical Malady et aussi sensible que Blissfully yours....

12 juillet 2007

Comment dit-on "Maite, cette pétasse" en lituanien ?

Ma stagiaire: Ah tu vois çuilà il est lituanien

Moi: ah bon, mais Gerasimovas ça sonne russe, nan ?

Ma stagiaire: Mais ça finit par -as, donc c'est lituanien

Moi: et tu sais pas, l'autre jour à l'opéra y avait une chanteuse lituanienne, son nom finissait en -kaite comme toi

Ma stagiaire: Mais c'est normal, tous les noms de jeune fille finissent en -aite en lituanien

Moi: alors tu ne portes pas le même nom que ton père ?

Ma stagiaire: Ben non mais on a la même racine, moi c'est ***aite et lui il s'appelle ***as

Moi: non....

Ma stagiaire: et ma mère elle a encore un autre nom

Moi: j'y crois pas

Ma stagiaire: elle s'appelle ***iene

Moi: Les bras m'en tombent. En fait c'est comme les russes, héhé, avec Kabanovna... heu non Kabanova, je n'arriverai jamais à me le mettre dans le crâne. Alors on peut dire Gonzalezas en lituanien ?

Ma stagiaire: exactement

8 juillet 2007

The Bubble, de Eytan Fox

Roméo et Julot, version israélo palestinienne, dans la bulle de Tel Aviv, une bulle qui va bientôt éclater. Le genre de film mal foutu mais que je ne raterais pour rien au monde. Parfois cousu de fil blanc (il est assez vite clair que ce bien nommé Jihad à fine moustache et aux yeus de braise n'est pas sympathique).... des séquences de sitcom parfois nunuches (décidément, cette histoire d'amour entre un chinois et un indien était autrement plus forte) mais aussi des séquences réussies et prenantes, comme celles aux barrages ou dans les territoires, cette scène où la cousine attend le mariage arrangé comme une promesse d'émancipation, le passeport pour Londres et un vrai avenir. Comme Yossi & Jagger, le film doit beaucoup à d'excellents acteurs...

7 juillet 2007

'tites bites

Bach: 53 cm

Beethoven et Haydn, ex-aequo: 52,2cm

Mozart: 51cm

....

et, en bas de classement:

Ligeti: 14,5 cm, loin devant

Schönberg: 11,5 cm

(Ouf! j'ai jeté trois cartons et enfin retrouvé mon enregistrement de Katia Kabanova)

5 juillet 2007

Palmer et Mackerras dans Katia Kabanova à Covent Garden

- Vertige de voir Mackerras diriger, lui qui a dirigé le premier opéra de Janacek en Angleterre en 1951, et qui a tant fait pour ce répertoire (par exemple, débarrasser Jenufa des trahisons imposées à Janacek). Depuis, et grâce à lui, l'Angleterre aime passionément Janacek.

- Reprise d'une production de 1994: très réaliste (il y a des vrais chevaux et des vraies croix orthodoxes) mais avec un décor unique très frappant: une sorte de tore sur lequel circulent les personnages, rappelant le cinéma expressionniste et évoquant irrésistiblement à la fois l'oeil du cyclone et la boue torrentielle du dégel russe.....

- Ce qui me déplaît dans Katia Kabanova, ce drame de la belle-mère ? La méchante (incarnée par lagrande Felicity Palmer) l'est trop; difficile de trouver des qualités à Kabanicha (contrairement à Kostelnicka dans Jenufa). C'est la sale bête type, elle n'est que nuisance et volonté de nuisance. Quant à Katia, elle est passablement allumée, et déjà dans un état grave au tout début de l'opéra (elle entend des voix et se prend pour un oiseau, ça finit mal).

- A vrai dire, je m'ennuie un peu dans les trois premiers tableaux; tout change avec le quatrième, la nuit d'été; après ce tableau-là, l'action accélère. L'acte de l'Orage (qui a donné son nom à la pièce d'Ostrovski) passe comme un éclair, la dernière scène concentre un nombre impressionnant d'événements (si on récapitule tout ce qui s'y fait et dit .....)

- Les grands moments de musique ? les quartolets dans l'introduction, aux timbales piano puis déchaînés.... que l'on retrouve au moment du serment de Katia. Et surtout la nuit d'été, cette fascinante musique nocturne avec le décalage si typique de Janacek, ici entre les deux héros maudits, en coulisse, en pleine extase romantique, et sur scène, les deux jeunes gens "sains", avec leur musique de jolie ballade populaire....

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