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zvezdoliki
schubert
5 avril 2010

Le jeune Schubert, ça gratte


Quand j'écoute ceci du jeune Schubert (quatuor D68) avec ses répétitions obsédantes et son inquiétant mouvement perpétuel, je pense au jeune Lubitsch et sa peinture sans fard des manies les plus irrépressibles (cf ci-dessous). Dans les deux cas, sans mauvais jeu de mot, ça gratte, et jusqu'au sang.

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31 janvier 2010

En bref

* Mousses. Si la réexposition du 1er mouvement de la 4ième de Schubert est la préparation d'un bain de mousse (©MK), le moment de calme avant le retour de l'inquiétude, celle du 1er mouvement du concerto de Beethoven est un bouchon de champagne (4 mesures de passage du néant au fortissimo, avec la superposition frénétique du beau thème hymnique au mètre des quatre noires, à fond à fond).

* No, no, no. G et moi en balade sur le quai de xxx, ce midi. Je disais "Non, non, non" avec une certaine véhémence à la dernière proposition de G (j'ai déjà oublié ce que c'était, enfin, un truc pas possible genre randonnée avec massages enveloppants) quand nous avons croisé un type qui m'a regardé avec un air chafouin en me disant distinctement: "No, noooo.... yes?" (y en a qui sont gonflés)

* Refuge: une curieuse histoire de filiation, très bien menée. Un art pauvre (comme cette rengaine que chante le héros) mais très efficace. L'histoire va à l'essentiel, genre situation de laboratoire (je place X et Y dans tel environnement et je regarde ce qui se passe). La façon dont Ozon retourne le vieux cliché "un hétéro saoul se fait un mec, sans faire exprès" est très touchante. Marie Rivière (dans le rôle d'une martienne souriante) et Melvil Poupaud ne jouent pas plus de cinq minutes chacun. L'acteur principal est mignon mais plus fade qu'Isabelle Carré, que j'avais rarement vue si aggressive, si Petra von Kant.

* Hexenlied Deux belles versions de Hexenlied de Mendelssohn, ici et ici. (je préfère quand même Schreier)

18 janvier 2010

Deux concerts à la Biennale de quatuors à la Cité de la Musique

 (la scène occupe un des grands côtés du rectangle, les quatre tribunes sont utilisées, on se croirait au catch - vas-y l'alto, mords lui la pique, à ce gros rustaud de cello)

  • Samedi, soir, les Borodine - presque entièrement reconfigurés, seul le violon 2 est là depuis 1975; le cello est là depuis 2007 et les deux autres depuis 1996. Schubert: 10ième quatuor (mibM) D89. Musique solaire, mais pas très captivante (du Mozart sans ressort, je m'ennuie). Ce n'est pas le cas du Quartettsatz, qui suit. Un thème qui démange, un vrai accès de prurit en do mineur, mal soigné; une erreur de dosage manifeste dans la pharmacopée anti-prurit suscite une dangereuse crise de lyrisme délirant dans une totalité éloignée. Le prurit a le dernier mot. En deuxième partie, un grand moment avec l'opus 51 n°2 en la mineur de Brahms. Magnifique 1er mouvement (la mineur - sol majeur- do majeur), ça bouge tout le temps! Dans la partie centrale du mouvement lent, les cris outragés d'une donna Anna un peu tzigane sur les bords. Le scherzo est une merveille (avec ses trois parties homophoniques au-dessus d'une basse de musette, ses sonorités blanches d'harmonica). Dans cette musique, les Borodine sont immenses. On a l'impression d'une pâte vivante qui est souple, se déforme insensiblement de façon homogène; et la variété de leurs vibratos est confondante.
  • Dimanche à 17h, les Hagen. Première fois que je les entends en concert. Une sonorité impériale (mais c'est peut-être parce que je suis en galerie juste au-dessus d'eux (une très bonne place, ceci dit, on sent tous les doigtés et les coups d'archet....). L'altiste (Veronika) a une sacrée présence. Au programme, le quatuor de Debussy (qui leur va comme un gant); le quatuor de BA Zimmermann (encore un cas de testament trahi; le compositeur a demandé qu'on ne joue plus cette oeuvre, eh bien non, il y a encore des fouille-merde pour vouloir exhumer du sous-Hindemith qui n'ajoute rien à la gloire de Zimmermann). En deuxième partie, le quintette à deux violoncelles de Schubert déclenche l'hystérie du public tout en me laissant assez froid - je crois que j'entends surtout longueur dans sublime longueur - et je donnerais n'importe quelle page de Mozart pour faire cesser ces tunnels d'éternité (avec reprise).
14 novembre 2009

Encore un peu de Schubert rare pour le plaisir

(c'est Alonso et Estrella, l'air du roi Froila, à l'acte I. Magnifique introduction orchestrale, et la suite n'est pas mal non plus...)

30 octobre 2009

Comme il n'y a AUCUNE raison....

...que je sois le seul à avoir une pêche d'enfer et à gigoter comme un lapin Duracell sur cette apothéose du yodl un brin obsessive composée par un Schubert jeune (D46) qui avait dû oublier de prendre ses cachets, voici ceci: 


(hein! c'est pénible ces musiques dont on n'arrive pas à se débarrasser! 

Eh bien c'est ça aussi les blogs...)

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