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zvezdoliki

29 décembre 2011

Vus:

m-butterfly-1993-01-g

 

- M. Butterfly (Un vieux film queer. Deux fois la mort de Butterfly, deux fois sur le mode déceptif. La voix lente et sourde de John Lone, chaque réplique comme un poignard lancé. Pékin avant la Révolution culturelle, Paris après 68, mais tout le monde parle anglais.)

- The Lady (hagio et pour tout dire franchement mauvais)

- Shame (j'ai trouvé la séquence chantée par Carey Mulligan particulièrement ratée: son New York New York ne décolle pas. Comme l'a écrit je ne sais plus qui (qui pourra me punir, s'il veut), elle est bien punie d'avoir vu son frère se branler)

Carnage (la scène du clafoutis rejouée par ma nièce, deux jours plus tard. Ce clafoutis va finir par devenir légendaire)

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22 décembre 2011

Boulez à Pleyel dans Schönberg et Bartok

Un concert que j'ai traversé dans l'euphorie, pour plusieurs raisons, la plus immédiate étant mon placement, au 1er rang de l'arrière scène, juste derrière la grosse caisse. Peut-être pas parfait acoustiquement (encore que pour Schönberg, c'était parfait et pour les deux Bartok, très acceptable), mais idéal pour observer le chef et les musiciens. La gestique de Boulez, en meilleure forme que Leonhardt, est devenue très économe; gestes de très faible amplitude, moins coupants qu'ils ne l'étaient, très en avance sur les musiciens, surtout dans les mouvements lents (au point qu'on se demande, torturé, si les musiciens vont finir enfin par réagir; miracle, ils réagissent tous avec le même retard, mais ils n'ont pas intérêt à traînasser, les bougres); et surtout, contraste entre un chef impassible et immobile et une musique post-romantique torrentielle (un vrai effet comique, quand on y réfléchit.... )

Au poilomètre (puisque le cheveuomètre marche moins bien avec moi), le Schönberg était le plus réussi. Gros hérissements pileux à la fin, mais aussi au moment où tous les violons se prennent pour des altos et les basses oscillent sur deux notes, comme au moment où la cloche sonne dans les Gurrelieder (à 20' dans l'enregistrement d'Arte). Le 2ième concerto de Bartok, je l'ai vécu à l'intérieur du pupitre de percussions, à voir la grosse caisse répondre aux timbales. Un poil moins emballé par le concerto pour orchestre (à part le 2ième et le 5ième mouvements qui me comblent toujours, le reste est tellement moins bien que la Musique pour cordes, percussion et célesta). Dans l'excitation post concert, j'ai molesté trois mamies pour aller saluer Alban Berg (qui ne m'aurait pas reconnu, lui) avant d'aller parler nombre d'Erdös et rêver de Chennai (le tout dans une odeur de fromage fondu).

13 décembre 2011

Leonhardt aux Bouffes du Nord

Le dernier concert du maître. Beau programme, très varié. En première partie, Bach (la suite für das Lautenwerk BWV 996) et ses sources; en seconde partie, des français, d'Anglebert et l'anachronique Duphly. Beaucoup de belles découvertes pour moi: je retiens les petites fugues de Pachelbel, joyeuses et serrées; la chaconne de Böhm, archaïque et d'une belle ampleur; les deux grounds de Purcell qu'a choisis Leonhardt, l'un à la période plus longue et riche que l'autre; la sublime sarabande de la suite BWV996; les pièces en forme de portrait de Duphly (une musique fraîche et française jusqu'au bout des mitaines). Pour prendre congé, retour à Bach avec un extrait des Goldberg, la variation lente et chromatique

7 décembre 2011

Vus

  • Footnote: deux universitaires en talmudologie, un père (glabre) larvesque et imposteur et un fils (barbu) séducteur. Il y a aussi un petit-fils superlarvesque. Tout ça a l'air passionnant sur le papier, mais on a du mal à s'intéresser.
  • Contracorriente: pédépéruvien et barbu. Un peu trop telenovelesque pour être honnête.
  • Dans les coulisses du NY Times: pour David Carr le survivant

et rien depuis, parce que je n'ai pas le temps!

28 novembre 2011

Padmore et Fellner dans Winterreise

Il ya quelque chose de fantastique dans les aigüs de Mark Padmore.... quelque chose de déchirant, parfois, qui le rapproche de l'idiot de Boris (c'est un compliment). En tous cas, quelle palette de couleurs, du blanc évanescent au charnu et fruité. Et quelle science de la construction -  aucune afféterie aux endroits habituels, les Krähe, bellen et autres balises - mais une progression continue vers les climax (Grabe dans die Krähe), un pas en avant pour marquer la dernière strophe du Leiermann..... C'est un voyage très différent de celui de certaines de mes versions favorites (en vrac Fassbänder, Fischer-Dieskau, Prégardien, Goerne), mais c'est une version sérieuse, sans esbrouffe, qui force en permanence l'attention.

spotify: Auf dem Flusse

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26 novembre 2011

Miscellanées

  • Vu Il était une fois en Anatolie (partie nocturne soporifique, partie jour réussie; pas le meilleur film de Bilge Ceylan, sans doute); Les neiges du Kilimandjaro (j'ai un problème avec l'empathie et la fusion dans les familles, je sais); Polisse (curieux mélange); L'art d'aimer (très bonne histoire avec Godrèche et Depardieu)
  • Les deux citations de la semaine (pas de la même personne): "je suis connue pour mes génoises plates" et puis "je ne trimballe pas mes biscuits n'importe où" 
  • Encore une citation: "Eurobonds or stability bonds -- whatever you want to call them, it doesn't matter -- do one thing, they level the difference in competitiveness that's expressed in the difference in interest rates," Merkel said. "It would be a completely wrong signal to ignore those diverging interest rates because they're an indicator of where work still needs to be done. This would take us back to where we were before the crisis." *Accablement* Bon, pour se consoler, il nous reste un compte twitter à suivre et une bonne nouvelle à savourer....

 

22 novembre 2011

Un peu de publicité pour les 9/10 décembre

Retrouvez les Concerts Gais dans un nouveau programme sur le thème de l'Opéra, reprenant les plus beaux extraits du répertoire lyrique, me prie-t-on de vous signaler

 BAT-flyer-rectovBAT-flyer-verso

Bon enfin, peut-être pas LES PLUS beaux airs d'opéra....

(oui, Carmen, la noiraude, tu peux aller te rhabiller, on t'a assez vue; Violetta, prends donc tes cachets au lieu de contaminer des salles d'opéra trop pleines et déjà bien affaiblies; Boris, si tu continues avec ces phobies ridicules, on va t'achever avec un lâcher de souris dès l'acte I, histoire de nous épargner ces borborygmes abyssaux)

.... mais DE TRES beaux airs d'opéra, Tatiana, Rusalka, le marchand de sable (dans un air plus prenant que soporifique, hein) et une étonnante scène de danse macabre dont les danseurs ne parviennent pas à s'échapper (et qu'il serait de bon ton que je travaille, soit dit en passant). Venez nombreux!

16 novembre 2011

Bartok Salonen au TCE

Programme de rêve:

Musique pour cordes, percussion et célesta. Une vieille fréquentation, une musique qui me met toujours en transe (et ça n'a pas raté ce soir, palpitations, le grand tralala)

  • 1er mouvement: une exploration chromatique du cycle des quintes, mais je l'ai aussi entendu comme quelque chose de très physique, l'échauffement d'un orchestre à cordes: ça commence par les altos pianissimo en sourdine (dirigés à la croche par Salonen, c'est du sérieux), et ça monte progressivement jusqu'à une musique très tendue, très nouée. Et miraculeusement, ça se dénoue (comme après un massage réussi).... le moment juste avant la première occurrence du célesta qui vient tout flouter est incroyable, cordes dans l'aigu, harmonies douces, dénervées....
  • 2ième mouvement: je suis toujours dingue du moment bulgare à coups de fouet (2'40" sur le lien), mais la coda est incroyable aussi: la timbale donne des coups (sol-do) pour essayer de canaliser le troupeau des doubles croches des violons (qui n'arrivent plus à s'arrêter). SOL-DO, bordel. J'ai dit.
  • 3ième mouvement: le mouvement nocturne et poétique où l'on se convainc que Bartok est un dieu. Salonen prend le temps d'installer chacune des petites machinations sonores (mais Marguerite Gautier, au second balcon, n'apprécie pas et le fait savoir en crachant ses poumons au moment crucial, quelle sale bête).
  • 4ième mouvement: le rondo finale, dirigé de façon particulièrement souple (les ralentis sont TRES ralentis) et swingante. La fête.


Le château de Barbe Bleue: j'ai déjà abondamment parlé de la musique, je n'y reviens pas... (si on compare à la première partie du concert, l'émotion est plus diluée, davantage portée par les couleurs orchestrales). Ce soir, c'est une production en technicolor. Avec Carole Bouquet faisant baisser la lumière pour nous faire rentrer dans le château. Avec des gémissements amplifiés sortis d'un film d'horreur américain des années 50. Avec des cuivres au balcon (dès la troisième porte, des trompettes, et pour la cinquième porte, dix cuivres - mes oreilles -). Malgré tout ce déferlement de puissance et de couleurs orchestrales, Judit ne s'en laisse pas compter et insiste pour se faire ouvrir les deux dernières portes. Mise en scène réduite: Tomlinson et de Young (excellents tous les deux) se roulent galoche sur galoche (et moi aussi j'aimerais bien toucher les cheveux de Michelle De Young) (mais ce n'est pas la peine de lui dire, hein).

12 novembre 2011

Vu:

  • Intouchables (incritiquables)
  • Khodorkovski (le sourire qui fera tomber la cage)
  • Contagion ("Ne me touchez pas! ne me touchez pas" Mélisande a la solution)
  • Zones d'ombre (l'Etre et avoir des cours d'assises) 

 

10 novembre 2011

Goerne / Schubert 1 (la belle meunière)

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