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zvezdoliki
30 mai 2011

Bon, j'ai assez écrit d'horreurs ici et là sur l'année Mahler pour être obligé de me rendre à l'évidence....

.... la respiration du cor anglais, de la clarinette, la pulsation de la harpe dans le grave, le timbre des voix ..... Ich bin der Welt abhanden gekommen est un lied sublime, et une musique parfaite pour le calmer le baby blues qui a l'air d'affecter la plupart d'entre nous, après concert. Quelle émotion, l'autre soir avec Catherine Dune.... 

 

(En stock ici, j'ai Fassbaender, Hampson et Ferrier, je serais bien incapable de les départager - mais Norman est très bien aussi sur youtube)

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29 mai 2011

Résumé des épisodes précédents (c'est un peu dans le désordre)

Le bruit de l'ambulance qui passe, rue Saint-Honoré, juste avant le morendo dans Ich bin der Welt abhanden gekommen. La partition qui valdingue (je n'en vois rien), E à quatre pattes du côté des violoncelles et F imperturbable, "galvanisé". Les quatre cors, comme du chocolat 95% de cacao. "Bon, vous voyez bien, c'est sublime, vraiment sublime, sublime, hein (*avec un crescendo d'énervement*), alors .... n'en rajoutez pas". Les deux grands gabarits (tignasse, etc...) et les les deux petits gabarits. Le beau son rond de l'alto de M. dans Bruch. Les lesbiennes qui chantent "Oh, qu'ils sont laids" (et je me suis appliqué à ne pas entendre ce que ces messieurs leur ont répondu). Gast et le festival d'Edinbourg. Willy ou la Wally? La basse de la harpe et le solo de cor anglais. Le monsieur du temple qui soulève le piano en un tournemain sous l'oeil épaté de six crevettes. Le retour annoncé de Coralie (je le note ici, c'est un présent performatif). Les altos qui ne sont jamais prêts à démarrer dans Mahler, bon sang (normal, il y a tant de choses intéressantes à regarder partout, hein). La belle voix de Catherine Dune qui inonde le pupitre de flûtes depuis la chaire (c'est toujours mieux que d'avoir les vertèbres coincées par un pizz de harpe ou une absence phonique après un coup de tabac des cuivres). Le petit ralenti à la fin de Pop Corn. Jeffrey qui se demande "où est passée sa main gauche", dans Chopin revisité et régurgité par Anthony Girard (à vrai dire, moi aussi). La claque d'Alexandre. Le petit speech de M. (qui finirait par faire croire un vieil agnostique comme moi aux miracles). L'accessibilité du métro. Les robes de harpiste. Les marques de harpiste (40 kg cet engin) valent bien celles des altistes (en tous cas, c'est plus bas). La gelée de thé. Le pantalon de pompier japonais. Le raw food menacé au Japon. La cheminée au fond du jardin.

25 mai 2011

le COE à la CDM

Concert-plaisir hier avec l'Orchestre de chambre d'Europe, dont j'ai beaucoup de disques à la maison (Beethoven/Harnoncourt notamment) mais que je crois bien ne jamais avoir entendu live. En l'absence de Pierre-Laurent Aimard, ils jouent ce soir sans chef, se fiant au panache mouvement de tête de la 1er violon (et ça marche très bien). Merci à l'instigatrice de cette soirée dont je comprends mieux le youpisme enthousiasme. Au menu, que du classique:

  • Mozart: 29ième symphonie (la majeur). celle avec les groupes fusée dangereux dans le finale (là, rien à dire: nickel).
  • Mozart: concerto en sol majeur n°17. Celui avec le premier mouvement qu'on pourrait définir comme "la musique en sol majeur la plus solmajeuresque jamais écrite" ou bien "la musique correspondant la plus à la définition la plus communément admise du bonheur". Celui avec le mouvement lent à bouffées de chaleur (des grands vlam des cordes et du piano). Celui avec un finale à variations ressemblant à une symphonie complète (avec mouvement lent plus drama queen tu meurs et presto finale en éclats de rire)
  • En bis: une délicate attention pour notre instigatrice, un beau Schumann (c'était le n°2 des Davidsbündlertänze, non?)
  • Bach: double concerto en ré: avec les deux magnifiques premiers violons solo, Lorenza Borrani et Marieke Blankenstijn. (mais celui-là, je l'ai trop joué, je l'ai trop entendu)
  • et last but not least, la symphonie classique de Prokoviev.

Pour ceux qui sont restés après le concert, un petit test grandeur nature a permis de mettre en lumière de façon incontestable et parfaitement scientifique l'étendue des ravages de la wagnéromanie chez notre jeune et innocente KlarrHülde instigatrice. (Elle est grave, je vous dis)

23 mai 2011

Le gamin au vélo, des frères Dardenne

Vu le dernier Woody Allen (qui ne casse pas les briquettes), la Conquête (que tous les électeurs de Sarkozy en 2007 ont trouvé gé-nial, c'est systématique). Non, j'ai aussi vu vu un bon film, enfin, un bon film pénible, comme souvent chez les Dardenne, dans une salle chauffée à blanc (avec des commentaires à voix haute, du genre: "Manquait plus que ça"). C'est un film qui réserve des surprises constantes, la plus faible n'étant pas l'amplitude croissante des embardées du récit: ça tangue, et sec, jusqu'à la fin.

 

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21 mai 2011

A propos d'A propos

Il y a bien eu ce soir-là une pièce de Sébastien Gaxie, une de Ramon Lazkano et un assortiment de madrigaux d'un certain Claudio Monteverdi, mais j'étais tout ouïe tout feu tout flamme pour A propos, de Fabien Lévy, qui m'a semblé être l'oeuvre la plus intéressante du concert (et oui). C'est une oeuvre de vastes proportions, pour 5 instruments classiques utilisés avec de nombreux modes de jeu. Une sorte de musée imaginaire à la cohérence musicale plus grande qu'on ne pourrait l'imaginer (les cross rhythms, la structure en métabole, avec le mouvement n+1 annoncé avant la fin du mouvement n). 4 mouvements:

- Les automates intimes de Tim Hawkinson: cross rhythms, petits mécanismes. Pris plus lentement, plus aéré qu'ici.

- Quand Jeff Wall regarde Hokusai.... Lévy regarde Messiaen qui écoute du gagaku (ist aber Chopin dabei?). C'est du gagaku ET ce n'est pas du gagaku. Le mouvement le plus beau, le plus hiératique, le plus étale de l'oeuvre. La fin est d'une beauté sidérante: le violon (avec la grosse sourdine), à l'octave du violoncelle, reprennent du thème de gagaku de la petite clarinette, et leur formule lance un contrepoint serré bruitiste qui fait disparaître les fantômes et clôt le mouvement.

- Rouge Burri: le mouvement le plus violent. Entrecoupé de silences, un peu comme les trous et les effets de textures de Burri.

- Rajeunir, par Penone: des sifflotements (initiés par le flûtiste, qui fait ça avec plus de facilité que le violoniste, bizarrement) et des crissements du bois des instruments à cordes nous plongent dans une imitation de la nature à la fois naïve et sophistiquée. Le mouvement est aussi traversé par le souvenir des cross rhythms du 1er mouvement. 

Add: un trio d'un autre compositeur qui s'amuse à jouer avec la perception de l'auditeur, avec l'excellent violoncelliste de 2e2m (le seul à jouer dans toutes pièces)

Aussi: ici et , sur le site du compositeur.

 

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17 mai 2011

Les divas ouzbèques à la MCM

Beau concert de musique ouzbèque, samedi dernier. Trois femmes, trois générations de chant maqam. Accompagnées d'un petit ensemble où on entend davantage la flûte nay (aux sonorités uun peu tourbeuses), la cithare qanun (sur table), la vièle ghijak et le tambour doira (qui donne la basse rythmique immuable) que deux luths à tout petit coffre qui sonnent assez peu (malgré un grattage intensif et méritoire). Chaque morceau part d'une séquence calme dans le grave et s'anime progressivement pour conclure dans l'aigu. Musique mélismatique, très ornée. 

 

10 mai 2011

concerts de mai

D'aucunes ont très bien fait la publicité du prochain concert des Concerts gais, je relaie avec enthousiasme le joli flyer.

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(mais je regrette un peu de devoir interrompre mon boycott de l'année Mahler; c'est tellement bien de faire un peu d'assolement triennal et laisser reposer certaines musiques que l'on entend trop - ce n'est pas le cas, évidemment du beau et humoresque Konzertstück pour 4 cors de Schumann)

Mais ho, le concert à ne manquer sous prétexte oiseux (c'est gratuit, hein) ce mois-ci, c'est bien celui-ci (jeudi 19 mai 20h00 au CNR rue Madrid, 2E2M dans Monteverdi, Lévy, Gaxie et Lazkano). A propos est à mon goût une des meilleures oeuvres de Fabien Lévy, et il me tarde de l'entendre en vrai.

8 mai 2011

Je veux simplement que vous m'aimiez, de Rainer Werner Fassbinder

Un petit film passionnant qui m'a déprimé plus qu'il n'était raisonnable. Voir un beau jeune mec blond ligoté psychologiquement par sa relation à ses parents, dévoré par ses addictions et finissant dans une carrière d'imposteur, à la Jean-Claude Romand, c'en était assurément trop pour moi, pour des raisons qu'on ne va pas creuser ici. Plaisir, tout de même, de repérer 1) la mère de Fassbinder en bourgeoise pressée qui grille une place au héros dans une queue, et 2) le mec/souffre-douleur de Fassbinder de l'époque, Armin Meier, dans le rôle du gentil contremaître.

(C'est une des qualités du film que de ne pas "cointégrer" toutes les formes d'aliénation; on nous épargne ici la critique des banques (pourtant aux premières loges dans cette histoire de surendettement) et du patronat du BTP (qui ressemble au management de la SG depuis Kerviel, ils passent leur temps à insister dans le film pour que notre beau blond prenne des vacances)).

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6 mai 2011

Un Mare a Mare centre

Un grand bol d'air:

J0: Pont de l'Abatescu - Serra di Fiumorbu. Une montée au-dessus de la plaine orientale, dans la forêt. Le coup de fil. Fati. Le gamin avec une perruque de blonde. Dr House. Le fromage corse qui pue. Le village en face, au sommet de la colline.

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J1: Serra di Fiumorbu- Catastaghju. Encore une balade de crête. Matinée radieuse, ça se couvre vite. Un endroit mal balisé. Une clairière. Le torrent et l'usine hydroélectrique. Les Allemands qui se baignent tout nus, même que les gens d'ici leur collent des pruneaux. La très-bavarde et très-étonnante Mme Paoli. Le Rescue, les fleurs de Bach. Plus belle la vie. L'accident du fils. Un froid de canard.

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J2: Catastaghju - Cozzano. Encore une aube magnifique qui va dérailler. La cascade. Les torrents ne sont pas si méchants (contrairement à l'an dernier). La bergerie avant le col. La dernière vue sur la plaine orientale. La Bocca di Laparo: là où le Mare à Mare coupe le GR20, la ligne de partage des eaux. L'orage. La grêle. La piste. La salamandre. "Où sommes-nous, quel temps fait-il?" Les enclos à cochons. La verte vallée du Tavaro. Le monument au morts avec Don Antoine et Jules François de Jean Dominique. L'hôtel à Cozzano.

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J3 Cozzano- Guitera les Bains. Il pleut, et franchement. Sur la route de Zicavo (surtout, penser caveau de famille et surtout pas Zevaco) avec P et G. Zivaco: le mariage royal, le gisant du monument aux morts, les terrasses. Le pont devant la cascade. Le chemin à côté du mur en pierres. Le pont au-dessus du ruisseau, où je fais le singe. La trouée sur Zicavo. L'adoration du cône. La traversée du Tavaro. Devant Dumé's Café, le bain d'eau chaude sulfureux. Les gambettes de ces quatre messieurs immortalisées. Le chemin qui monte vers Guitera. La verte Normandie. Le gîte de Paul Antoine (excellente cuisine, très beau gîte). Encore et toujours, la présence réelle: "Elle touche Castro, il existe vraiment".

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J4 Guitera- Quasquara. Prévisions météo apocalyptiques; temps très venteux, un peu humide, mais pas désagréable du tout, finalement. Passage d'un petit col, vues sur une nouvelle crête: on est sur l'autre versant de cette vallée du Tavaro que l'on traverse en oblique. Les beaux châtaigniers. Frassato. Le joli et aimable joggeur. La glycine. La boîte aux lettres avec 25 noms (pour une petite maison). Le gîte de Quasquara: encore un endroit très recommandable, accueil sympathique, excellente cuisine, splendide salle de bains (le reste va être rénové). La vue sur le tombeau. Glee (mi piace).

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J5 Quasquara Col Saint Georges. Temps magique au lever du soleil, qui va se gâter. Grimpette salée pour atteindre Bocca di Foce: panorama sur le Monte Retondo et les montagnes du nord. La vue sur l'aéroport (on l'a vu! mais que de nuages). La balade de crête. Les motocrosseurs. Théorème: il n'y a pas de plats: il n'ya que des grimpettes, taillées dans la ligne de plus grande pente, et suivies de descentes équivalentes. Les bruyères (géantes!) et les arbousiers. Le Col Saint Georges. La nappe est propre, pas les taies d'oreillers. Les braiements cosmiques de l'âne. L'auberge rouge.

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J6 Saint Georges-Porticcio. La mort de Ben Laden. Après le col, ça remonte, pas longtemps. Le tronc commun avec le Mare Monti Sud. Les vues sur le golfe d'Ajaccio, sur Sainte Marie Siché et sur les montagnes du Nord (magnifique). La descente, finalement. Le vent. La route en corniche. La descente vers Porticcio: la villa en hauteur, la tour génoise.Notre pique nique déclenche une averse. Le cimetière. La voiture de Madame Mère.

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