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zvezdoliki
27 février 2013

le quatuor Kelemen à l'auditorium du Louvre

Beau programme classique, avec Haydn (l'opus 76 n°4 lever de soleil, celui au début pianissimo et étale, qui se remplit de notes ensuite);  Beethoven (l'opus 59 °2 en mi mineur, avec le mouvement initial à pauses. le long mouvement lent, en forme sonate, le scherzo à hoquets et son trio russe; le finale qui va de do majeur à mi mineur), et surtout le 5ième quatuor de Bartok, dont les statistiques de ce blog me disent que je ne l'ai pas vu depuis un bout de temps et qui m'a fait un effet maousse. Cette partition est un peu une icône à la lecture avec ses symétries, ses idées simples et fortes

bartok 5q

mais c'est autre chose de l'entendre avec un quatuor qui le joue de façon complètement idiomatique, naturelle et engagée comme le font les Kelemen. Bis irrésistible de Leo Weiner. Merci à Klari en tous cas de m'avoir donné envie d'y aller.

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24 février 2013

Vu

Dans le genre génial: Lincoln (le chemin tortueux du 13ième amendement. Rétrospectivement, qu'est-ce que les arguments "si on fait passer ceci c'est la porte ouverte à cela" sont ridicules (je dis ça je ne dis rien))

Dans le genre bien: Skyfall - Argo(FuckYourself) - Django Unchained - Wadjda (pour la scène où la gamine gagne le concours de récitation coranique et a l'idée idiote de dire qu'elle veut utiliser l'argent du prix pour acheter un vélo) 

Dans le genre j'en attendais des horreurs et en fait ce n'était pas mal du tout: Alceste à bicyclette - Renoir - L'odyssée de Pi - Happiness Therapy - Lore

Dans le genre gay et tristouille (et pour tout dire un peu décevant): Yossi (sans Jaeger)

Dans le genre vraiment pas bien du tout: La parade (qui n'est en aucun cas la suite de la visite de la fanfare comme la publicité mensongère voudrait le faire croire)- El Estudiante (ce garçon est vraiment très mignon mais on n'a pas grand chose à faire des magouilles d'un Streber, comme disent joliment les Allemands)

10 février 2013

Zemlinsky et co à la salle Pleyel

Au programme: Les danses de Galanta de Kodaly (irrésistible et hungarotone); le 2ième concerto pour piano de Prokofiev (celui des Sarcasmes; la sortie de la cadence du 1er mouvement avec ses cuivres monstrueux fait son petit effet); et puis en deuxième partie, la (pas si) petite Sirène, de Zemlinsky (il y a à boire et à manger dans cet opulent orchestre viennois, mais ça se laisse bien réécouter, par exemple ce thème qu'on dirait russe ici à 9'45"). Une vraie chroniquette ici.

6 février 2013

(De l'homophobie dans les milieux catholiques en France, au début des années 2010)

Résumé des épisodes précédents: le jeune G (qui a relu ce post et approuvé sa publication), vit depuis fort longtemps dans le péché avec une personne du même sexe (qui n'est autre que l'auteur de ce post). Il découvre avec accablement que l'ensemble de sa famille va à la manif du 13. Comme il est du genre pugnace, il envoie à tous ses neveux et nièces adultes un message dans lequel il leur demande s'ils viendraient à son mariage. Il reçoit un certain nombre de réponses, pour la plupart hostiles, mais qui amorcent un début de discussion qui avait jusque là fait défaut. L'une des plus enragées de ses nièces l'invite même à déjeuner chez elle, avec son mari et ses enfants. G passe l'après-midi chez eux et a l'impression que la compréhension mutuelle s'est améliorée. Et là, C'EST LE DRAME: il oublie son pull chez eux et doit se fendre d'un message pour le récupérer. Voici la réponse reçue, à laquelle je ne change rien si ce n'est les noms. (Toi aussi, en vraie charité, sèche sur la réponse à donner)

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en effet nous l'avons bien je le donne à **** à l'occasion, nous aussi étions bien contents de bien parler en vérité et donc de mieux te connaitre. Nous avons beaucoup discuté avec [mon mari] pour savoir s'il faut d'un point de vue charitable accueillir ton ami, car nous sentons très bien que tu désires resserrer les liens familiaux et c'est tout à ton honneur, c'est un vrai problème moral, social et humain que tu nous demandes.

Mais c'est en vraie charité que nous ne voulons pas le recevoir à la maison. Je continue à penser qu'il y a des contextes porteurs et que l'exemplarité est très importante dans l'éducation. Et je préfère te le dire en toute honnêteté je ne souhaite pas que mes enfants côtoient ton modèle de "couple". Je souhaite les protéger le plus longtemps possible, le temps qu'ils se construisent, mes parents ont agit de la sorte et je les en remercie actuellement car si je suis bien dans ma peau, ils en sont certainement pour quelque chose. la famille doit rester un lieu structuré et structurant.

Je viens de commencer le livre "différence interdite" de tony Anatrella que je te conseille. (cela me conforte dans mon point de vue, tu me diras que je choisi mal mes lectures... mais c'est quand même un psychiatre de haute envergure qui pourrait t'aider!)
je suis encore moins convaincu que cela te tombe dessus sans tu ne puisses rien faire pour lutter contre et que la solution de se mettre en paire soit la meilleure.
 Vraiment si tu veux comprendre pourquoi  et si tu veux être HEUREUX tu as les réponses dans ce bouquin. En bonus tu comprendras en profondeur la position de la majorité de ta famille.
avec toute mon affection
5 février 2013

la Хованщина, de Moussorgsky

Un grand opéra de Moussorgsky jamais vu jusqu'ici, ne boudons pas notre grande joie. Retenons que spasiba signifie aussi "Dieu vous garde" et souvenons-nous de ceci:

  • Acte I. Le prélude (sublime solo de clarinette). La grande scène entre le scribe (un intellectuel, forcément ridicule) et le boyard manipulateur (ça gargouille avec des enchainements harmoniques sépulcraux aux cuivres, en sous-main; je fonds). L'irruption d'une allemande luthérienne (forcément l'Antéchrist, rythmique échevelée et lyrisme à la Verdi) qui rend fou un prince russe (qui lui court après comme un chien de cartoon). L'extraordinaire fin de l'acte (avec les cloches: fa# + accord de do). Les vieux-croyants ne vont peut-être pas gagner la bataille mais Moussorgsky leur donne la plus belle musique. 
  • Acte II: le trio de ceux qui vont perdre: Golitsine (un réformateur, amant de la tsarine, paranoïaque), Khovanski (le chef des milices des archers, les streltsy) et Dosifei (le chef des vieux-croyants). Musicalement, le plus beau moment est, je trouve,  le numéro de divination de Marfa.
  • Acte III (chez les vieux-croyants): la chanson de Marfa, la réplique de la mère supérieure. L'air de Chaklovity (pendant lequel j'ai dormi). L'air de Kouzka (l'homme à la balalaïka).
  • Acte IV (la liquidation des streltsy): celui avec des danses persanes très peu exotiques et très peu colorées. On se réveille quand un boyard reprend d'un ton sarcastique le chant des suivantes qu'il vient d'interrompre après avoir assassiné le maître de maison (qui ne chante pas très bien, il faut l'avouer).
  • Acte V (la mort des vieux-croyants): celui avec le motif à croches continues à l'unisson (il faudra que j'analyse un jour comment un flux continu de croches suffit à me mettre en transes). Beau choeur final, mais je préfère tout de même et de très loin cette version-ci, que je comprends avoir été réécrite par Stravinsky.

 

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